La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale est disséquée sous tous les angles par tout ce que la France compte d’experts plus ou moins qualifiés.
Certains invoquent la dimension psychologique d’un homme imbu de lui-même, arrogant, vaniteux, isolé dans un orgueil incommensurable et totalement allergique à la frustration, « c’est moi ou le chaos ».
Il est le chaos, mais il ne s'en rend pas compte.. c'est tragique.
D’autres parlent d’une cellule de conseillers zélés qui auraient flatté l’orgueil du patron, caressé dans le sens du poil son arrogance, encouragé son addiction connue au poison de la provocation tous azimuts.
Le nom de Bruno Roger-Petit, le conseiller « mémoire » de Macron, est sur toutes les lèvres, cet ancien journaliste sportif qui se définit comme étant un « sociologue opportuniste » serait le mauvais génie du président, c’est lui qui aurait chuchoté à l’oreille du président ce coup de poker improvisé dont on n’a pas fini de mesurer les désastreuses conséquences, nous ne sommes qu’au début d’un profond processus de dislocation généralisée.
Ces analyses ne répondent pourtant pas à la seule question qu’il faut se poser : pourquoi Emmanuel Macron ouvre-t-il la porte au Rassemblement national ? Que s’est-il passé pour transformer le « rempart » en « tremplin » ? Pourquoi donne-t-il les clefs du pouvoir à Le Pen ?
Il faut s'interroger : lors de sa dernière conférence de presse et alors que l'extrême droite est sur le point d'envahir toutes les sphères du pouvoir, il nous parle du portable des enfants de moins de onze ans ! il nous aurait parlé des bienfaits du romarin que nous ne serions pas plus étonnés...
Quelque chose ne fonctionne décidément pas normalement chez cet homme.
Dans de telles circonstances, la cellule investigation de « Contre la connerie envahissante » se devait de plonger très profondément dans cet océan de conneries afin de rester fidèle à sa promesse, d’une part, et d’essayer de proposer à ses lecteurs une analyse factuelle et documentée susceptible d’éclairer leur lanterne, d’autre part : la tâche est rude, ingrate, le défi a relever est à la hauteur de la connerie présidentielle, c'est-à-dire immense, en fait illimitée.
Le diagnostic psychologique du personnage paraît solide, justifié par un comportement récurent, illustré par ses nombreuses prises de position à l'emporte-pièce qui vont toutes dans la même direction, en effet ; Emmanuel Macron est atteint d’une névrose obsessionnelle, une véritable pathologie, cela ne fait plus aucun doute : il s’aime, il s’adore, il se vénère, il s’idolâtre.
Il s’agit d’un cas assez rare de fétichisme égocentrique exacerbé, une dérive perverse que l'on observe chez la plupart des dictateurs avec son corollaire, le culte de la personnalité.
Pour celles et ceux qui ne sont pas encore complètement familiarisés avec ce concept, nous leur conseillons de se rapporter au personnage de Marguerite dans l’opéra, Faust, de Charles Gounod : « Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir » : Emmanuel Macron est Marguerite.
Plus il se mire, plus il s’aime. Plus il s’aime, plus il déteste tout ce qui ne lui ressemble pas.
Il est à la fois le Roi et le mignon du Roi, « mignon » au sens du mot employé pour décrire le ou les favoris du Roi au XVIe et XVIIe siècle.
C’est vrai qu’il est mignon, on aime ou on n’aime pas, mais il est plutôt mignonnet.
Depuis les dernières élections législatives, Emmanuel Macron a entamé une lente et profonde dépression : n’ayant pas obtenu de majorité absolue, se voyant contesté, constatant que son désir d’absolutisme était contrarié, Jupiter déprime, un Jupiter ambivalent, plus Cupidon et œdipe que jamais, c'est probablement ce qui a séduit Brigitte, sa muse.
La cellule investigation de « Contre la connerie envahissante » s’est procuré l’agenda détaillé du président sur un créneau horaire très précis : 23 heures - 5 heures, sur les deux dernières années, 2022-2024.
Que fait-il la nuit ? À quoi rêve-t-il ? Quelles sont ses lectures ?
Emmanuel Macron a installé dans son bureau un écran géant sur lequel est projetée une liste impressionnante de films à succès.
Certains de ces films sont vus et revus, parfois deux fois, trois fois dans la même nuit !
Voici la liste des films préférés du 8e Président de la République française :
Le Titanic, visionné 32 fois.
La Tour infernale.
La Guerre des mondes, visionné 97 fois.
Apollo 13.
Godzilla.
Deep impact.
Contagion.
C’est la fin, This Is the End en anglais, visionné 298 fois.
En pleine tempête, The Perfect Storm en anglais, visionné 299 fois.
Pompéi, visionné 174 fois.
World war Z, visionné 702 fois et traduit en russe, en chinois et en hébreux.
Côté lecture, il tourne en rond autour de cinq ouvrages :
Bonjour Tristesse.
Bel ami.
Les illusions perdues.
Madame Bovary.
Fahrenheit 451
Emmanuel Macron est Marguerite, il est aussi Emma Bovary ; il y a également du Lucien de Rubempré et du Georges Duroy chez lui, un mélange complexe, c'est ce qu'il reconnait implicitement, d'ailleurs, lorsqu'il parle « d'intelligence complexe ».
C’est dans ce contexte particulier, très chargé sur le plan émotionnel et assez peu optimiste, en vérité, que le président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale.
Dernier élément à prendre en compte : Emmanuel Macron est fan de Carlos Gardel, il écoute en boucle « Adios Muchachos », une lueur d’espoir, tout de même pour tous les démocrates…
Adios muchacho.
P.-S. Le ton volontairement décalé de ce billet dans un climat national et international particulièrement préoccupant et anxiogène m'est dicté par l'optimisme qu'accompagne, que doit accompagner le lancement du Nouveau Front Populaire et de son ambitieux programme aujourd'hui même : Emmanuel Macron a dynamité la droite et a ressoudé la gauche, son pari est
Vive le NFP !