Le château de Versailles est cette belle demeure d’apparence modeste autant que discrète dont l’architecture minimaliste imaginée puis habitée jadis par feu le Roi Louis XIV, un souverain adepte de l’absolutisme de droit divin, a illuminé l’univers de ses éclats les plus étincelants, le monde s’en souvient encore.
Sans parler de ses jardins où il faisait si bon badiner, les soirs d’été ou de pleines lunes, entre bosquets, fontaines et statues.
Les femmes, réduites au rang de courtisanes, de spectatrices ou de maîtresses, riaient sous l’effet des liqueurs et du vent tiède, pendant les longues veillées de la Saint-Jean.
Louis XIV régna pendant 72 ans après avoir été, à 5 ans, le plus jeune roi du monde, « Roi de France et de Navarre » exactement, ce qui, on en conviendra, est la même chose.
Un roi qui affirmait que « Le travail n'épouvante que les âmes faibles » reste une source d'inspiration, n'est-il pas ?
Louis XIV, dit aussi « Louis le Grand », eut de dignes successeurs : Louis XV, son arrière-petit-fils, Louis XVI qui connut un triste destin, Louis XVIII, Charles X puis Louis-Philippe 1er et enfin Emmanuel Macron, « L’arrogant », surnom qu’il doit à un tempérament bouillonnant donc écumeux.
C’est donc au château de Versailles et en sa qualité d’héritier putatif (on doit s'interroger, si ce n'est sur le sens, du moins sur la sonorité du mot...) du Roi Soleil qu’Emmanuel Macron – qui partage avec Louis Le Grand tant de belles choses – invite, aujourd'hui, 200 milliardaires-entrepreneurs, il les invite « d’une façon fort civile à des reliefs d’Ortolans » en les suppliants d’investir dans ce beau pays qui est Le Nôtre.
Là même où des agapes royales avaient été préparées pour sa majesté Charles III d’Angleterre, mais les gueux en ont décidé autrement, nous privant ainsi d’un couronnement dont les Français sont, depuis trop longtemps, sevrés.
Versailles est le reflet quasiment parfait et le plus ressemblant du pouvoir exercé ici-bas par notre divinité Emmanuel 1er : il s’agit, bien sûr, d’expliquer à ces messieurs, car les hommes sont très majoritairement représentés, que les réformes entreprises depuis six ans ont été pensées pour eux et qu’il conviendrait donc maintenant d’en profiter pleinement ; les futures réformes sur le travail, sur le chômage ne pourront que les conforter, on le sait !
Ce message rassurant qu’adresse Manu l’arrogant au capitalisme financier s’adresse aussi à Standard & Poor's (S&P) qui risque fort de rétrograder Manu 1er dont la bonne volonté et les efforts ne sont, pourtant, pas contestables.
Caressez ma bosse libérale, mes saigneurs !
Tel sera le message, ce soir, envoyé par le bouillonnant et écumeux Emmanuel Macron depuis la galerie des Glaces, j’ai nommé TF1, appelée aussi la Grande Galerie.
La Grande Galerie, mesdames et messieurs, valetaille ignorante, valetaille insolente, que vous ne pouvez pas, de là où vous êtes, confondre avec la Grande Galère.
Chacun à sa place.