Il y a des émotions que l’on ne peut pas maîtriser, je suis au bord des larmes, c’est plus fort que moi…
Le groupe Total fait un don de 100 millions d’euros, la famille Pinault aussi, Bernard Arnault, quant à lui, dépose pas moins de 200 millions aux pieds de la Vieille Dame, un record de plus pour le pianiste amateur milliardaire…400 millions à eux trois !
Avec ses 10 « petits » millions, la famille Bouygues a l’air de chipoter un peu, mais ne commençons pas à mégoter notre reconnaissance, cela représente tout de même 714 années de SMIC, de quoi payer le salaire d’une centaine d’ouvriers pendant sept ans…suivez mon regard.
Artémis groupe Kering, LVMH, Total, Bouygues, on a hâte de voir ce que vont décider Vinci, Danone, Pernod-Ricard, Sanofi, et autres Michelin, Renault, PSA, BNP Paribas, Crédit Agricole, Axa, Atos…
Un rapide calcul qui n’engage que moi : si chaque entreprise du COUAC 40 met en moyenne 50 millions d’euros sur la table, Stéphane Bern disposera de 2 milliards d’euros pour rénover la cathédrale.
Pour compléter le tour de table, je propose que tous les artistes exilés fiscaux, des brebis égarées pour la plupart, se joignent spontanément à cet élan de solidarité nationale, les Delon, les Platini, les Aznavour, les Halliday, les Pagny, j’en oublie certainement, avec une vingtaine de ces artistes qui se délesteraient de 2.5 millions d’euros chacun, on arriverait à la somme rondelette de 50 millions d’euros, ce n’est pas négligeable.
Stéphane Bern ne devrait pas avoir trop de mal pour les convaincre puisque tous ces artistes ont le patriotisme chevillé au corps, ils en font souvent leur fonds de commerce.
On ne pourra évidemment pas empêcher les anonymes, les Français de l’ombre, de puiser dans leurs maigres ressources pour aider au sauvetage de l’église. D’ailleurs, en général, ce sont les plus pauvres qui donnent le plus, en tout cas le plus souvent.
Si 5 millions de Français versent en moyenne 15 euros, Bern aura un bonus supplémentaire de 75 millions, ce qui est un peu mieux que ce que nos brebis égarées, la vingtaine d’artistes, pourraient faire si on les sollicite gentiment et discrètement, faisons confiance à Stéphane.
5 millions de Français pour récolter 75 millions d’euros, c’est…c’est faible, c’est très peu, en fait, rapporté au nombre de souscripteurs.
Si par malheur la moyenne des dons ne dépasse pas 9 euros par Français...le score des pauvres sera inférieur à celui de nos artistes exilés fiscaux.
Beaucoup de monde pour pas grand-chose comparé à ce que peut faire le COUAC 40 à lui tout seul, reconnaissons-le en toute objectivité.
Pour concurrencer dignement les sommes collectées par le COUAC, il faudrait que les pauvres versent en moyenne 400 euros par personne…or si les pauvres pouvaient donner 400 euros à Bern, ils ne défileraient pas dans la rue comme ils le font depuis cinq mois. C’est donc impossible.
On en arrive à un paradoxe que je n’hésite pas à baptiser en ces jours tragiques de « Paradoxe de Quasimodo » : l’optimisation fiscale ajoutée à la délocalisation fiscale permet de réaliser des prouesses, voire des miracles, ce que les pauvres, il faut bien l’admettre, ne sont pas capables de faire ; pas par mauvaise volonté, ni par mauvais esprit, non, mais faute de moyens, tout simplement.
Les pauvres ne servent à rien, c'est confirmé.
Le « Paradoxe de Quasimodo » pose un problème insurmontable à tous ceux qui ne sont pas (encore) macroniens : le fisc fucking, quoi qu’on en dise, est une vraie bonne solution, peut-être même La bonne solution à tous les problèmes que la France peut traverser.
Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, c’est donc en toute logique que je vais écouter religieusement Monseigneur Macron, ce soir.