L’idée est simple puisqu’il s’agissait de récompenser ceux qui, tout au long de l’année 2017, se sont particulièrement distingués dans l’univers impitoyable et néanmoins très concurrentiel de la connerie.
D’après les experts, la connerie serait devenu une sorte de « boxing business », tu gagnes ou tu meurs ; regardez Sarkozy et Fillon cette année…quand on pense qu’ils ont remplacé Sarkozy par Fillon ! Et maintenant Fillon par Wauquiez...
Revenons aux Oscars.
La lutte fut âpre, intense et incertaine jusqu’au bout, un podium très disputé en vérité, c’est l’époque qui veut cela car, en effet, plus nous nous éloignons de notre nature et de nos instincts, plus la société se « modernise », plus nous consommons tout et n’importe quoi, n’importe quand, n'importe comment et plus le niveau moyen de la connerie augmente.
Le plafond d’hier est le plancher de demain.
Vertigineux !
La connerie est consubstantielle à la modernité, la « pente » est la même, en tout cas très parallèle.
Force est de constater que Darwin avait vu juste, les cons s’adaptent à tout y compris aux technologies les plus modernes, micro ordinateurs, smartphones, jeux vidéo, drones…d’ailleurs ils en redemandent, ils se font la course ! entre eux ! voyez les interminables files d’attente pour acheter l’Apple 10 qui coute près de 1100 € pièce !
Les cons sont capables de se ruiner pour ressembler encore un peu plus au standard de la catégorie. Le con se "normalise".
Certaines années sont meilleures que d’autres, c’est le cas pour 2017, un cru vraiment exceptionnel, les élections en France, aux USA et en Allemagne y sont pour beaucoup.
Les plus pointilleux d’entre vous m’objecteront que les élections américaines ont eu lieu en 2016 et que le Président américain a pris officiellement ses fonctions en novembre dernier : exact mais ce n’est pas une raison pour éliminer un candidat d’une telle valeur, d'une telle envergure, une personnalité aussi prometteuse dont le rayonnement en terme de connerie est mondialement reconnu ; d’autant moins que ses performances sont beaucoup plus remarquables aujourd’hui qu’elles ne l’étaient l’année dernière à même époque, il fallait juste lui laisser le temps de nous montrer tout l’étendu de son talent, ce qu’il était vraiment capable de faire, les réputations sont, parfois, très surfaites. Quoiqu’on en dise le con a besoin d’un temps d’adaptation, très court, c’est vrai, c’est d’ailleurs à cela qu’on les reconnait, la connerie reprend vite le dessus, presque immédiatement.
Reconnaissons que notre patience a été grassement récompensée.
La connerie est donc consubstantielle à la modernité, pour s’en convaincre il suffit de prendre l’exemple des réseaux sociaux, Twitter en particulier, l’anonymat permet aux plus cons d’entre nous de s’exprimer très librement, ils ne s’en privent pas. Les tabous sautent les uns après les autres, les digues lâchent, le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’homophobie, gagnent du terrain.
Le hic est ici, le vulgum pecus, la valetaille, l’homme unidimensionnel pour paraphraser Marcuse, vous et moi peut-être, n’ont pas le droit de concourir au titre envieux du « plus con des plus cons ».
A ce stade Je crois utile de rappeler les règles de la compétition :
- Il faut exercer un pouvoir, petit ou grand, quelque soit le domaine d’excellence : administration, société privée, association de loi de 1901, église, hôpitaux, commissariat de police, club de foot, cinéma, bibliothèque municipale, chanteurs, gendarmerie, club de sport, presse écrite et audiovisuelle, musées, chenils, détenteurs d’actions ou d’obligations, actionnaires, fonds d’investissement…évidemment les politiques font toujours d’excellents candidats car plus le pouvoir est important et plus la connerie est envahissante, il était bon de le rappeler, c’est l’esprit même de la compétition.
- Aucune ségrégation, dans aucun domaine, toutes les nationalités, toutes les religions, tous les genres et tous les sexes sont représentés. Même si beaucoup d’hétéros sont notoirement lourds et très cons, il n’est plus rare maintenant de croiser la route de transgenres arrogants car bien dans leur peau. Cette année la transidentité fait une entrée remarquée dans la compétition, rappelons pour ceux qui l’ignoreraient encore que la transidentité repose sur un conflit intime : l’identité de genre et/ou de l’expression de genre d’une personne est différente du sexe que la nature lui avait assigné. C’est pourquoi Christine Boutin intègre la compétition. Mais ce n’est pas la seule raison…nous y reviendrons.
- Age minimum requis 15 ans : la précocité ainsi qu’une démographie galopante ajoutées à la pratique intensive de jeux vidéos nous obligent à abaisser l’âge des compétiteurs, nous nous sommes fixés, toutefois, une limite, 15 ans, car la puberté est parfois source de combats artificiels ou inutiles, de pulsions soudaines et brèves, autant de causes d’incompréhension intergénérationnelle et de maladresses, cela pourrait fausser les résultats.
- La compétition s’adresse à la planète toute entière.
- Dernière règle : il est impératif que le con se fasse connaître d’une façon ou d’une autre, un gros con anonyme qui utilise son talent chez lui, le soir, seul face à sa bouteille de rouge, ne peut pas concourir. En revanche le fait de tenir un blog sur un site web d'information et d'opinion, un quotidien numérique et participatif, permet de s’exposer et donc de concourir. La notoriété du con entre pour beaucoup dans nos critères de classement.
Enfin n’oublions jamais que « C‘est parce que la lumière va plus vite que le son que beaucoup de gens paraissent brillant avant d’avoir l’air con ». C'est ce qui fait la richesse de notre vivier.
L’Oscar 2017 de la connerie envahissante, médaille d’or du plus con des plus cons, est attribué à l’unanimité à Donald Trump.
Pour ses audaces politiques, pour sa manière de prendre les femmes par la c…, pour son courage politique à dénoncer les accords signés par son prédécesseur en matière de climat notamment, pour sa haine des mexicains et des noirs, pour l’autorisation qu’il vient de signer d’importer et de vendre des défenses d’éléphants africains.
A la tête de l’Etat le plus puissant du monde – pouvoir – il était sûr de gagner. Sa mèche orange a joué un rôle finalement assez mineur.
L’Oscar 2017 de la connerie envahissante, médaille d’argent du plus con des plus cons, est attribué à Marine Le Pen ; on notera qu’elle l’a emporté d’une courte tête (?) contre sa rivale Christine Boutin qui avait d’excellents arguments à faire valoir.
Pour sa complicité idéologique avec Trump, pour ses financements russes et sa connivence avec Poutine, pour ses magouilles européennes et ses détournements de fonds, pour sa carrière, pour ses filiations et pour son racisme.
L’Oscar 2017 de la connerie envahissante, médaille de bronze du plus con des plus cons, est attribué à l’unanimité à Laurent Wauquiez.
Pour sa haine des chômeurs, pour ses cheveux décolorés, pour ses prises de position antirépublicaines, pour ses surenchères lepénistes, pour le fait de succéder à François Fillon qui lui-même succédait à Sarkozy qui avait été éliminé dès les primaires de la droite et du centre après avoir perdu le pouvoir contre un certain Hollande…des loosers de première classe ! à force d’accumuler les héritages foireux il est normal d’avoir un gros con à la tête de L.R, il a bien L.R d’un con, en effet.
Comme on peut le constater la France est dignement représentée, deux stars montent sur le podium ! dont une femme.
Remerciements et félicitations à :
Nadine Morano, Robert Menard, Yves Calvi, Christine Boutin (déjà citée), Rachida Dati, Laurent Delahousse, Brice Hortefeux, Michel Drucker, Eric Ciotti, Jean-Pierre Elkabbach, Thierry Mariani, Marion Maréchal-Le Pen, Patrick Balkany, Nicolas Doze et Laurence Ferrari.
Les départager a été très…pénible.
Il y en a d’autres, beaucoup d’autres, ils me pardonneront de ne pas tous les citer.
P.S 1 : Patrick Balkany a vainement tenté de nous corrompre. S’il est vrai que nous ne sommes pas inébranlables, en revanche, nous sommes totalement incorruptibles.
P.S 2 : le pouvoir permet également aux plus cons d'harceler les femmes. Partout. du geste et de la parole. Quand ce ne sont pas des enfants. Des cons catégorie salauds.