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Billet de blog 19 septembre 2016

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Nicolas Le Pen avec Marine Sarkozy, vers l'union sacrée.

Pendant que Marine se sarkorise, Nicolas se lepenise. Le rapprochement avait commencé en octobre 2010 à Grenoble, il y a maintenant 6 ans, à force de converger l'un vers l'autre ils finiront par se rencontrer puis par s'unir. Ce n'est plus qu'une question de temps, plus rien ne les différencient.

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Le "ni-ni" de Sarkozy a vécu.

Il ne se désistera jamais en faveur d'un candidat socialiste, il l'a dit, il l'a fait, la notion de "front républicain" qui a permis à Chirac d'être réélu avec plus de 82 % des voix face à Le Pen, en 2002, est mort-née.

Je me souviens encore du visage glâbre de DSK au soir du 21 avril...

Après six longues années passées à singer le FN et à chasser le même gibier, Nicolas Le Pen a définitivement tué une bonne partie de la droite dite "républicaine".

Dans le même temps Marine Sarkozy essaye d'effacer les traces laissées par son père, elle prend son pinceau de peintre en bâtiment et ripoline inlassablement les façades côté rue, la cour, elle,  reste intacte, nauséabonde, malodorante et toxique mais elle est moins visible des caméras, assez peu visitée par des journalistes devenus de moins en moins curieux.

Nicolas Le Pen s'extrêmedroitise de plus en plus et de plus en plus vite, il n'a aucun tabou, pendant que Marine Sarkozy se républicanise, au moins en apparence. Les apparences comptent plus que tout, c'est même l'essentiel d'une bonne stratégie politique en ces temps de "réseaux" ou tout va très vite, la communication se construit sur des images, sur des images seulement, "je twitte donc je suis", "je twitte donc je pense".

Au-delà des consignes officielles des partis, au-delà des mots et des postures, l'électorat de l'un se rapproche inexorablement de l'électorat de l'autre. Comment pourrait-il en être autrement ?

Ce qui est en train de se mettre en place - calmement, méthodiquement et sûrement - se fait dans la discrétion, chacun prenant soin de faire semblant de rester, peu ou prou, sur ses bases.

Les apparences - encore elles - sont sauves, il faut absolument faire semblant de ne pas trahir son électorat de base, c'est le b.a.-ba de tout bon manipulateur, un art dans lequel Sarkozy est passé maître, Le Pen n'est pas en reste, elle apprend vite.

La vérité est autre part, le "non-dit" l'emporte largement sur les discours officiels.

Il n'y a pas d'exemple en Europe d'une extrême droite qui pourrait se passer d'alliances "stratégiques" pour gouverner.

Il n'y a pas d'exemple en Europe d'une extrême gauche ou d'une gauche radicale qui pourrait se passer d'alliances "stratégiques" pour gouverner.

Les populistes et les démagogues de tout poil se rejoignent sur ce terrain, le constat est identique, la solution s'impose d'elle-même.

Marine Sarkozy le sait.

Nicolas Le Pen le sait.

La tendance est là, bien concrète, bien réelle.

Vers l'union sacrée.

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