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Billet de blog 19 octobre 2016

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François : renoncer à ta candidature, c’est maintenant !

François Hollande fait comme si de rien n'était, une fois de plus il tente de passer entre les gouttes. Il doit impérativement annoncer qu'il renonce à briguer un nouveau mandat, il met en danger tout un peuple à commencer par ceux qui, hier, le soutenaient. En décembre ? beaucoup trop tard !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le premier tour des élections présidentielles est fixé au dimanche 23 avril 2017, le 7 mai un nouveau Président sera désigné par le suffrage universel.

Dans six petits mois !

Hollande n’a pas la moindre chance, il est carbonisé.

Son impopularité a ceci d’exceptionnelle, elle est à la fois abyssale, 12 % de la population lui font (encore) confiance, un record dans la Ve république et elle dure depuis…le début de son quinquennat !

Il faut remonter à la visite de Hollande à Merkel le 15 mai 2012, trois jours seulement après sa passation de pouvoirs avec Sarkozy : premier reniement, première disgrâce, c’est à partir de cette date que commence son aller sans retour vers l’impopularité.

Trois jours…

On sait pourquoi, l’heure n’est plus à analyser les causes de cette dégringolade, le fond, la forme, les chiffres du chômage, les reniements, les hésitations, l’amateurisme…ite missa est !

A six mois du premier tour, il va à confesse tout au long de 670 pages parfaitement accablantes : il espère se sortir de l’ornière, il s’enfonce encore un peu plus.

Le pire est devant lui, il risque de s’écraser sur le fond de la cuve mais elle est profonde cette cuve…la chute s’accélère.

Il perdrait en cas de primaires à gauche.

Il ne passerait pas le premier tour de la Présidentielle si jamais il arrivait à éviter les primaires de son camp, il n’a plus de camp.

Il y a quelques semaines, il nous expliquait qu’il lèverait les dernières incertitudes sur sa (très probable) candidature vers décembre, un suspense à la Mitterrand mais n’est pas Mitterrand qui veut.

Chaque jour qui passe ajoute une anecdote, un mot, un geste qui signent son agonie, Noël Mamère en parle très bien ici, le spectacle est dramatique et pathétique, on se demande comment, on se demande pourquoi, surtout on ne sait pas  jusqu’où cela peut-il aller ?

Le ridicule n’est pas loin, il nous tutoie, nous qui l’avons élu.

A six mois du premier tour il doit renoncer, il doit abandonner le combat et laisser la place à…à n’importe qui !

Aujourd’hui ce qui compte, ce n’est pas de savoir qui peut le remplacer, c’est d’être certain qu’il disparaisse définitivement du paysage politique, c’est une tragique évidence, un besoin vital, à son contact la gauche s’asphyxie.

Maintenir sa candidature serait suicidaire pour lui, pour nous, pour le pays.

Renoncer en décembre, en décembre seulement, serait indigne, beaucoup trop tard, cela interdirait à la gauche, à toute la gauche, de rêver encore un peu, d’espérer ou de faire semblant d’espérer, il faut bien sauver ce qui peut l’être, ce qui nous reste…

Il faut du courage, de la lucidité et de la dignité pour s’avouer vaincu et en tirer toutes les conséquences.

Dans les Misérables, Victor Hugo parle de qui, de quoi ? « Il y a des gens qui respectent les règles de l’honneur comme on observe les étoiles, de très loin »

A méditer, François.

Une gauche totalement délabrée encore plus fragilisée par un Président entêté, sourd et aveugle face à une droite ultra libérale dont les Français ne veulent pas, ou pas vraiment, ouvrirait encore un peu plus la porte à la famille Le Pen, l’enjeu est là.

François, renoncer à ta candidature, c’est maintenant !

Ça urge !

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