Une équipe gouvernementale de choc et incontestablement révolutionnaire !
« Un président nouveau pour un mandat nouveau » telle était la promesse électorale du président candidat.
Le style promettait d’être « nouveau », lui aussi.
Eh bien ! Nous ne sommes pas déçus !
On comprend, d’ailleurs, beaucoup mieux maintenant, pourquoi la nomination des ministres a pris du temps, il fallait prendre en compte une multitude de paramètres complexes et trouver un équilibre politique capable d’affronter « toutes les tempêtes » d’ici à 2027.
La parité homme-femme.
Le centre gauche, le centre « centre » et le centre droit.
Les sarkozystes.
Le parti socialiste, ancienne version.
Les écologistes.
La droite.
La droite « dure ».
Les anciens giscardiens.
Les néo-chiraquiens.
Les gaullistes. De droite, du centre et de gauche.
À ces critères politiques s’ajoute une ultime sélection, moins subjective, mais plus impitoyable, quasiment inhumaine, ultra sélective assurée par La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) dont on peut raisonnablement penser qu’elle est garante de l’honneur, de la probité et de l’honnêteté du personnel politique de premier plan ; une HATVP garante de la République, n’ayons pas peur des maux.
La HATVP aurait éliminé 373 candidats et candidates pour d’obscures raisons...
C’est dans ce contexte tendu que Bruno Le Maire conserve son poste à l’Économie ; c’est dans ce contexte qu’Éric Dupond-Moretti né Éric Dupond est maintenu dans ses fonctions à la Justice ; c’est dans ce contexte que Gérald Darmanin reste au ministère de l’Intérieur.
Notons que deux femmes, toutes deux sorties d’HEC, sont nommées, l’une ministre de la transition énergétique, l’autre ministre de la transition écologique, la notion de « transition » a toute son importance ici et dit bien ce qu’elle veut dire. On peut très bien sortir d’une grande école de management commercial et de gestion financière et avoir en même temps une fibre écologique d’une extrême sensibilité, commerce et écologie font bon ménage, c’est une évidence.
Les commentateurs s’attardent sur la « prise de guerre » incarnée par Damien Abad qui était président du groupe LR sous l’ancienne législature, il sera chargé du handicap, il s’était déjà fait la main avec le groupe sarkoziste à l’Assemblée nationale, c’est très cohérent.
Ainsi constitué, le gouvernement Borgne 1 va pouvoir affronter les tempêtes économiques, sociales, environnementales et géopolitiques – guerre Russie contre occident – avec de réelles chances de placer la France en tête de gondole des gouvernements européens les plus efficaces.
On entend, ici ou là, certains esprits grincheux nous expliquer que le garde des Sceaux devrait d’avoir conservé son poste au soutien de Nicolas Sarkozy via son ami et avocat Thierry Herzog, également très proche de l’ancien et nouveau ministre de la Justice.
Soit.
Dans cette logique, on ne s’étonnera donc pas que Fabrice Arfi ne soit pas nommé au ministère de l’Intérieur en remplacement de Nicolas Darmanin. Encore moins à la Justice, précisément.
Incontestablement, la « patte » de Nicolas Sarkozy est là et bien là. Qui pour s’en plaindre ?
Son influence est inversement proportionnelle à celle de la HATVP, c’est d’ailleurs pour cette raison que son nom n’est plus jamais cité. Officiellement.
Sarkozy est à lui tout seul une chambre de compensation.
Si, si, on a bien fait d’attendre !