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Billet de blog 20 novembre 2017

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L’ahurissant alignement des planètes en faveur d’Emmanuel Macron

Que ce soit en France ou sur le théâtre européen l'horizon politique de Macron se dégage tous les jours un peu plus. Sans adversaire national et sans rival européen sa volonté de puissance et son hyper-narcissisme n'ont plus de limites. Danger !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le libéralisme européen s’est choisi un « cador » en la personne du Président Français, cador au sens propre comme au figuré, il a du mordant, il fait le cabot partout y compris dans cette presse qu’il abhorre, voyez la vingtaine de pages que Match lui consacre cette semaine.

Il ne cesse de se mettre en scène.

Macron fait son cinéma et cela commence à « marcher » si on en croit les derniers sondages, sa cote de popularité remonte la pente.

Alors que franchement…

Mise en scène, scénario, prise de son, photographie, décors et mixage au seul profit d’un acteur hyper-narcissique qui impose sa vison, sa méthode et ses objectifs à tous les interlocuteurs qu’il rencontre, privés ou institutionnels, journalistes, syndicalistes, ministres, députés, marcheurs…

En face de lui une droite détricotée, identitaire et repliée sur elle-même qui flirte quotidiennement avec le FN au point que Marine Le Pen s’autorise à faire la danse du ventre au L.R, non sans ironie, une quasi provocation.

Une droite divisée dont 60 % des électeurs traditionnels se disent « satisfaits » de la politique mise en œuvre par Macron depuis près de 6 mois.

Le noyau dur du LR veut mettre sur orbite l’homme à la parka rouge, Wauquiez. On connait la chanson, si tous les cons se mettaient à voler il serait le chef d’escadrille. Il le sera.

Le FN est atteint d’une encéphalopathie spongiforme bovine à forme humaine, la bête tremble de tous ses membres, il faut changer de nom, changer de politique et changer de leader…

La gauche est délabrée.

Le PC n’existe plus, son rayonnement confidentiel est limité à la place du Colonel Fabien et aux rues adjacentes, 40 ans de chutes libres…

Le PS se dissout inexorablement, comme aspiré par un trou noir, on voit mal comment il pourrait renaître de ses cendres, le phénix s’en est allé, loin, très loin…

Mélenchon a des états d’âme et reconnait devant micros et caméras que Macron a gagné la première manche ! Notre insoumis en chef est dépressif, il a perdu de sa superbe, lui, le seul qui pourrait faire quelque chose. Qui aurait pu faire quelque chose ?

Macron n’a plus d’adversaire, seul aux commandes de son vaisseau amiral il avance avec la bible libérale sous le bras comme seule boussole.

En Europe la situation n’est pas plus florissante. Entre la poussée de l’extrême droite à l’Est et en Allemagne, entre le Brexit anglais et le régionalisme catalan qui montre Rajoy sous son vrai jour, un dictateur libéral, pas de quoi pavoiser.

Depuis 12 ans Merkel imposait son rythme à l’Europe. Aujourd’hui incapable de former un gouvernement de coalition elle est sur le point de dégager, sauf miracle, ses heures sont comptées.

Les planètes s’alignent les unes derrière les autres autour d’un Macron qui n’en espérait pas tant, il est né sous une bonne étoile libérale.

Le seul problème du libéralisme est que, comme l’explique très bien Naomi Klein, il a échoué partout.

Ses recettes n’ont jamais fait de miracles.

Sauf peut-être pour le CAC 40 et pour le MEDEF.

Il est grandement temps de s’organiser ensemble pour faire revivre l’espoir.

« Pauvre d'espoir, le plus pauvre de tous les pauvres. »

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