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Billet de blog 20 décembre 2023

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L'avenir est ce qu'il y a de pire dans le présent

Le prince est nu et cela se voit. Sa maladresse saute aux yeux d’autant plus cruellement qu’il est à genoux, inexorablement mis à terre par les lois de la gravitation universelle qui, en matière politique, sont encore plus sévères que ce qu’imaginait Newton. La chute est rude.

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Macron, sans chemise, sans pantalon, aujourd'hui sans culotte !

Le prince est nu et cela se voit.

Sa maladresse saute aux yeux d’autant plus cruellement qu’il est à genoux, inexorablement mis à terre par les lois de la gravitation universelle qui, en matière politique, sont encore plus sévères que ce qu’imaginait Newton.

La chute est rude.

Entendre ses sbires nous expliquer sérieusement que c’est une loi « de gauche », que les étrangers vont pouvoir enfin apprendre à parler et à écrire correctement le français montre à quel point cette équipe prend le peuple pour un ramassis de couillons, Macron aurait tort, d'ailleurs, de se gêner puisqu'après la réforme des retraites le peuple lui en redemande ...

Comment ne pas sourire, comment éviter de rire au spectacle de ce sémillant président qui vient de s’écrouler, la face dans la boue et les mains sales, expression sartrienne qui a le mérite de mieux mesurer le cynisme du bonhomme.

L’odeur de ce texte de loi dit autre chose, ça pue !

Relisons Henri Bergson qui écrit dans son livre « Le Rire » ces quelques mots : « Ce qu’il y a de risible …c’est une certaine raideur de la mécanique là où on voudrait trouver la souplesse attentive et la vivante flexibilité de la personne…ce n’est donc pas son changement brut d’attitude qui fait rire, c’est ce qu’il y a d’involontaire dans le changement, c’est la maladresse ».

Tout y est, raideur de sa rhétorique mécanique et mercantile, manque de souplesse, flexibilité et opportunisme, chute brutale, changement d’attitude, maladresse …que faut-il, ajouter ? Rien ou pas grand-chose, l’arrogance, la vanité, l’orgueil, la suffisance.

Puisque nous ne sommes pas encore morts, rions !

Depuis le rejet de son projet de loi sur l’immigration, Emmanuel Macron n’a eu de cesse de sonner le tocsin, le pantalon sur les chevilles, une défaite qui lui était restée en travers du gosier, insupportable blessure pour un homme qui se pense invincible et qui refuse toute forme de critique ou de contestation.

Il avait déjà troqué sa chemise rose de banquier « de gauche » rassasié contre l’uniforme bleu marine des clowns politiques qui se croyaient un destin, il marchait fièrement, il tombe lamentablement, honteusement.

Oui, c’est drôle.

Il avait perdu son pantalon qu’il portait encore haut juste avant que les urnes ne parlent, ce soir d’élections législatives de juin 2022 : il avait perdu la majorité qui lui avait permis de régner sans partage entre 2017 et 2022.

Depuis, il se prostitue.

Ce soir, c'est promis, il va bomber le torse.

Sous les apparences de la démocratie se cachait un monstre empêtré dans ses innombrables contradictions, on se demande comment il a tenu si longtemps …

Il remit son pantalon et serra sa ceinture à la taille 49.3, une taille de jeune fille ou de vieille femme, pas une fois, pas deux fois, 23 fois de suite, le pauvre, sa taille est décidément trop fine pour un Jupiter si fier de lui et de ses apparences, même quand elles sont à ce point trompeuses.

Hier la France a intégré le camp de l’extrême droite européenne, l’Italie, la Pologne, la Hongrie et cale ses pas sur la Finlande et les Pays bas.

En légitimant l’extrême droite qui le soutient officiellement, Emmanuel Macron vient d’adouber le camp Le Pen avec une Marine qui, hier soir, lui a roulé une galoche en public du type Judas Iscariote, avec sa langue de vipère enfoncée profondément dans sa gorge, il étouffe déjà, il vient de commencer son agonie.

Le président cul nu fait penser à Eugène de Rastignac, à Lucien de Rubempré et à Julien Sorel, l’archétype de l’arriviste pour qui la fin justifie tous les moyens.

« L’avenir est ce qu’il y a de pire dans le présent ».

Emmanuel Macron vient d’illustrer ce que disait Gustave Flaubert.

Rendez-vous au printemps 2027.

Ne soyons pas impatients, nous y sommes déjà.

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