Hier des étudiants, aujourd’hui des lycéens …
Et demain ?
Des collégiens ? des maternelles ? de grande ou de moyenne section ?
Puisque tout est « légal », puisque tout est « normal », il n’y a aucune raison de s’indigner.
Des mineurs, après tout pourquoi pas…
Hier un ex premier ministre candidat à la Présidence de la République, aujourd’hui un ministre de l’intérieur chargé de traquer terroristes, criminels et délinquants quand ce n’est pas un ministre du budget qui planque son fric en Suisse, quand ce n’est pas un ex Président condamné pour des emplois fictifs à la mairie de Paris.
Des attachés parlementaires à la hauteur des enjeux qui attendent papa, digne représentant du peuple, élu pour nous représenter, seul lien constant entre le citoyen et le pouvoir législatif.
Pour nous représenter ? lui ? eux ?
Au fur et à mesure des enquêtes, lorsqu’il y a enquête, les Français découvrent ce qui se cache derrière le rideau, la scène n’est pas « devant », la pièce se déroule dans les coulisses, backstage, à l’abri des regards indiscrets.
Quand le message envoyé par ceux qui nous gouvernent devient à ce point intolérable c’est le messager qui est pointé du doigt, un peu comme si le radiologue devenait responsable des métastases du malade, tellement malade !
Une élite française qui n’en finit plus de se noyer dans les eaux putrides et nauséabondes de ce cul-de-basse-fosse d’où le diable ne les tirera pas, cette fois, pour paraphraser Alexandre Dumas qui nous pardonnera de le mêler à de si tristes et si minables histoires, un mauvais scénario, un scénario français.
La consanguinité commence à Sciences-po, se poursuit à l’ENA ou à HEC pour déployer enfin ses ailes dans les couloirs des ministères ou dans les conseils d’administration du CAC 40.
Ils se connaissent, ils se tutoient, parfois ils s’aiment, ils se reproduisent entre eux, ils nous gouvernent car l’objectif est d’exercer le pouvoir sous une forme ou sous une autre, diriger une ville, une province, un pays ou une entreprise, peu importe, l’important c’est de commander.
Et de s’enrichir, bien sûr, coûte que coûte y compris par enfants interposés.
Ils se croient tout permis.
Il faudrait des lois ? oui, bien sûr mais quand la notion de «moralité » doit obligatoirement, strictement et juridiquement se faire encadrer c’est que le malaise est beaucoup plus profond.
J’attends que la journée passe…sait-on jamais ? on va peut-être apprendre encore quelque chose…il faut simplement se boucher le nez.
Patience, patience, le pire est devant nous.