C’est simple, j’ai adoré ce débat !
Tout y était !
Même Gérard Majax était là, son dernier tour de magie remonte à 1980, du coup j'ai repensé à toutes ces années passées...ne nous laissons pas absorber par le jeunisme, il a raison le jeune McKinsey de l’Élysée.
Je parle, bien sûr, du débat télévisé d’hier soir qui opposait Emmanuel « McKinsey » Macron à Marine « Poutina » Le Pen, précision à l’attention de celles et ceux qui auraient eu le tort de ne pas le regarder.
170 minutes de débat !
Fantastique !
J’ai tout avalé.
Je me suis même tapé les commentaires des meilleurs spécialistes français du monde, dont Jean-Michel Apathie. Apathie jusqu’à minuit !
Ben si, si, c’est une prouesse ! j'aimerai vous y voir, c'est facile de critiquer.
Je pensais avec émotion au combat d’Ali-Foreman à Kinshasa en 1974, The Rumble in the Jungle : à la fin, c’est Giscard D’Estaing qui a gagné par K.O. Mais Foreman a pris sa revanche en 81.
Sont morts tous les deux à l'heure où j'imprime. Il n'y a pas de hasard...
Je pensais aussi à Sylvie Vartan contre Sheila, à Mireille Mathieu contre Michelle Torr…alors, forcément, j’ai versé une petite larme, c’est une vraie chance de revivre en 2022 ce que nous avons tellement aimé aux débuts des années 70 !
Vous, je ne sais pas, mais moi, ça me rajeunit. En plus, intellectuellement, ça me rassure.
J’ai eu un peu de mal à suivre Marine « Poutina » Le Pen quand elle a paraphrasé Nietzsche en apostrophant Emmanuel « McKinsey » Macron « Monsieur Macron, je ne vois en vous que le reflet de votre propre idéal ».
Bon, d’accord, mais c’est bien de citer Nietzsche, quand même ! et ce n’est pas entièrement faut ! c’est vrai qu’à certains moments, Emmanuel me faisait penser à Claude François, une de mes idoles, il était beau, mon Cloclo à moi.
Macron ne serait donc pas un « surhomme » si je lis entre les lignes, soit !
Je tiens à signaler au passage que « lire entre les lignes » de la Le Pen...faut le vouloir ! Je risque fort d'être dépublié par la Censure pour attentat aux bonnes mœurs...je prends le risque, tant pis, il y a un moment où il faut savoir aller au combat (!).
Parfois je me dégoûte...
J’ai tout de suite compris où voulait en venir le président, son modèle de société, sa vision à long terme, la place des femmes dans notre société, l’écologie, l’indépendance de la Justice, la lutte contre les inégalités, l’avenir des jeunes, les mouvements migratoires à cause du climat, l’axe nord-sud, les contre-pouvoirs, la démocratie représentative.
J’ai tout compris ! tout !
J’aurais du mal à le résumer, car son discours était d’une extraordinaire densité politique, idéologique, technique, géologique, éthique, tectonique et apostolique, il faut bien le reconnaître.
Franchement, de vous à moi, c'est autre chose que Mélenchon. Même si je dois reconnaître, c'est vrai, que le pouvoir érogène et la sensualité de Jean-Luc valent largement ceux de Mitterrand ajouté à ceux de Mendès-France.
Sont morts tous les deux à l'heure où j'imprime. Il n'y a pas de hasard...je m'aperçois que je viens de dire deux fois de suite que Mitterrand était décédé...si, je sais pourquoi : il est mort une fois en 83 et une deuxième fois en 96.
On ne peut pas tout avoir, soyons réalistes : avoir l'intelligence de VGE et de Mitterrand ajoutées à la sincérité et la lucidité de Mendès-France multipliées par la vision géopolitique et historique de Charles de Gaulle, le tout encapsulé dans le corps sculptural de Brigitte Bardot quand elle avait 25 ans, ce n'est pas possible ! C'est ce qui tue la politique, les gens raisonnent toujours en termes d’idéaux, c'est idiot. Et terriblement frustrant, ce qui est logique. Mais tragique.
Et Marine ?
Une belle femme !
Ah si !
Technique, précise, sûre d’elle, sexy, oui, Marine Le Pen est sexy, parfaitement !
D’ailleurs, pour être totalement transparent, ils sont faits l’un pour l’autre, ces deux-là, Emmanuel « McKinsey » Macron a même reconnu que le poids des ans glissait sur la peau lisse, très ferme, de la belle Marine.
Si jamais ils font un enfant ensemble, je veux l’adopter immédiatement et sans condition, car oui, je pense à l’avenir : il faut absolument assurer leur pérennité ! que ferions-nous sans eux ?
Il sera garde du corps, le petit morveux, les cheveux blond en brosse, les yeux bleus et très riche ! Un rêve de gamin !
J’ai particulièrement apprécié la fermeté de Michel Droit en sa qualité d’animateur, et Danielle Breem a été, comme toujours, épatante ! Pas trop soumise à Michel, un bon point pour elle, n'oublions pas que Danielle Breem était une femme.
Pas facile de dompter des fauves…surtout en plein rut médiatique !
J’ai trouvé que la Culture prenait une place un tantinet excessive, mais cela n’engage que moi.
Et moi et moi et moi, pas mal, non plus Jacques Dutronc, non ? Parfois je m'interroge : suis-je prisonnier d'une nostalgie rédemptrice ?
J’ai vu que Marine « Poutina » Le Pen avait, à droite de son pupitre, le livre de Robert Dérathé « Jean-Jacques Rousseau et la science politique de son temps » paru aux éditions Vrin, il s’agit d’une réflexion approfondie sur les théories soutenues par l’École du droit de la nature et des gens. Pour moi c’est un message, elle s’est dédiabolisée ! J’y suis sensible, car j’avais ce bouquin à étudier en 74, en Philo, à la fac, à Nanterre, en 1974.
Rousseau, contrairement à ce qu'en dit Julien Clerc, n’est pas toujours facile à suivre…plus facile que Nietzsche ? Pas évident ! faut voir.
Je me sens rassuré, surtout pour l’avenir, je ne peux pas vous dire pourquoi, mais je suis rassuré : je vais me ruer sur ma télévision noire et blanc, dimanche, à partir de midi jusqu’à tard le soir pour savoir qui sera réélu en tant que nouveau président de la République.
Et si jamais c’était Jacques Duclos qui gagnait ?
Vous imaginez ça, Jean Lecanuet vaincu et ridiculisé par Jacques Duclos ?
En plus, cerise sur le gâteau, je vais mettre du Claude François toute la journée, dimanche : même si tu revenais, je crois bien que rien n’y ferait, je souffrirais trop, si tu revenais…
Bon dimanche à tous !
J’ai hâte, mais qu’est-ce que j’ai hâte !!
P.-S. - Trêve de connerie envahissante : je viens de me rendre compte que j'aurais 73 ans à la fin du prochain quinquennat d'Emmanuel Macron...ça pique quand même un peu. Si j'y arrive, c'est vrai, mais cela ne me console pas pour autant...