La course à la Maison-Blanche entre le parti démocrate et le camp républicain devient de plus en plus incertaine après le renoncement in extremis de Joe Biden à briguer un deuxième mandat.
Incertaine pour les démocrates, voire sérieusement compromise.
Après un débat calamiteux face à Donald Trump, les bourdes, les trous de mémoire, les balbutiements ont révélé au grand jour les « faiblesses » de Joe Biden, certains parlent d’une maladie neurodégénérative.
Les démocrates sont accusés d’avoir caché cette triste et terrible réalité, la question de savoir quand ont commencé ces troubles est posée, Joe Biden est à la tête de la première puissance militaire au monde depuis 2020.
Les planètes s’alignent pour Donald « Hole ear » Trump, pour Donald « l’oreille trouée » Trump : il a échappé de justesse à un assassinat, Biden jette l’éponge pour cause de sénilité avérée, rien ne semble lui résister, la perspective d’une victoire en novembre prochain se rapproche.
La possibilité que l’extrême droite s’empare du pouvoir aux USA fait écho à ce qui s’est passé en France il y a quelques jours avec le RN de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
Il n’en fallait pas plus pour motiver Emmanuel Macron : le président français a proposé ses services à Nancy Pelosi, la prêtresse du camp démocrate qui jouit encore (?) d’une incontestable autorité, ce qui est un exploit quand on sait qu’elle a exactement le même âge que Biden !
Aussi folle que soit cette initiative, rappelons à nos chers lecteurs que le président français dispose de nombreux arguments qui rendent sa candidature tout à fait crédible.
Emmanuel Macron est jeune, il n’a que 46 ans, il a donc 32 ans de moins que « Hole ear » Trump.
C’est un opportuniste patenté.
Il a prouvé que le cynisme n’avait pas de limite.
Il est adepte d’un libéralisme financier fanatique et exubérant.
Sa femme Brigitte, blonde également, pourrait être la petite sœur de Nancy Pelosi, elles n’ont que dix ans d’écart, elles sont de la même génération, cela crée des liens ; Emmanuel Macron saura trouver les mots justes pour convaincre sa vieille amie, Nancy, il sait comment s’y prendre, le bougre !
Mais surtout, Emmanuel Macron vient de montrer qu’on peut perdre plusieurs élections d’affilée sur une courte période, deux ans, et conserver le pouvoir en nommant, par exemple, un opposant résolu (Wauquiez ?) au poste de Premier ministre.
Le fait que Laurent Wauquiez soit à la tête d’un parti moribond microscopique est de nature à finir de convaincre Nancy Pelosi, on se met facilement à sa place.
Même si la France n’est pas les USA, un tel pedigree à de quoi faire rêver « en même temps » n’importe quel démocrate, jeune ou vieux, homme ou femme, blanc ou très blanc.
Seule ombre au tableau, Bernie Sanders, le plus « à gauche » des démocrates, interpelle Nancy Pelosi en ces termes : « Nancy, can you tell me how this fucking Frenchman who is more Republican than Republican can become a Democrat ? ».
La décence nous conduit à ne pas traduire les propos de Bernie, mais on comprend intuitivement ce qu’il dit.
Rappelons à nos chers lecteurs que Bernie Sanders a le même âge que Nancy Pelosi et Joe Biden : on peut être vieux et perspicace de la même façon qu’on peut être jeune et très con.
Si Kamala Harris est confirmée comme candidate officielle des démocrates, elle pourrait prendre Macron comme vice-présideent.
Quant aux questions relatives à la santé mentale de nos dirigeants… je serais nous, je n’en parlerais pas, ne compromettons pas les chances d'Emmanuel Macron, je nous en voudrais trop !