Bruno Painvin (avatar)

Bruno Painvin

Nouvelliste et spectateur engagé.

Abonné·e de Mediapart

865 Billets

2 Éditions

Billet de blog 22 septembre 2016

Bruno Painvin (avatar)

Bruno Painvin

Nouvelliste et spectateur engagé.

Abonné·e de Mediapart

La planète des singes

Plus le singe monte haut, plus il montre son arrière-train. Et tout le monde regarde !

Bruno Painvin (avatar)

Bruno Painvin

Nouvelliste et spectateur engagé.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Puisqu'une très large majorité de Français ne veulent surtout pas voter pour un candidat "malade" - 66 % - Sarkozy risque de perdre les primaires au second tour.

Il passera le premier tour à cause des sarkozettes dont nous dressions le portrait il y a quelques jours mais pas le second, les symptômes sont trop nombreux, trop aigus, trop graves, tellement visibles maintenant.

Ce qui motivent ses fans découragent le reste d'un électorat qui ne se reconnait pas, ou plus, dans cette hystérisation systématique, la provocation tout azimut à ses limites, Sarkozy devient gênant.

Il est malade, tout le monde le sait hormis ce noyau dur de fanatiques qui puise sa surmotivation dans ses dérives comportementales et idéologiques, une sorte de syndrome de Stockholm politique, "j'aime cet homme qui fait de la transgression un art de vivre, il va me faire perdre mais, au moins, avec lui, j'ai des sensations, je jouis", une sarkozette heureuse, enfin heureuse, quelque part entre Mandelieu et Cannes.

La dimension névrotique - et pathologique - du bonhomme ne lui laisse pas dautres choix que cette insatiable soif de clivage, de division, de provocations en tout genre, c'est ce lien étroit, tendu au point de rompre, qui unit son idéolologie à sa névrose, sa névrose à son discours, l'une ne peut pas se passer de l'autre, des soeurs siamoises qui partagent le même cerveau.

Sarkozy est gênant mais pas seulement pour son camp, il nous renvoie une certaine image de nous-mêmes, il a été élu par une majorité, alors qu'il a échoué il est encore là, tout en haut de l'arbre.

Il impose son rythme à toute une classe politique, gauche et droite, il terrorise des journalistes qui ont trop vite fait de perdre le peu de latin qu'ils ont, il couillonne son camp mais il n'a pas de camp, Sarkozy est un serial violeur, au sens politique du terme s'entend.

Il s'exhibe car il sait qu'il y a des voyeurs, ici dans la rue, là dans les salles de rédaction.

35 ans passées à couillonner son monde, nous y sommes certainement pour quelque chose.

Hollande rêve d'un remake de 2012 avec, dans le viseur, un improbable arbitrage "républicain" entre lui et la Le Pen, au second tour : d'abord humilier Sarkozy ensuite battre Le Pen, calcul nauséabond autant que parfaitement cynique.

Cette stratégie résume, à elle seule, le degré d'appauvrissement du débat politique en France, la stratégie des singes.

Comme le disait Konrad Lorenz "j'ai trouvé le chaînon manquant entre le singe et l'homme : c'est nous !"

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.