Mais quel bonheur !
Quelle joie !
Ne boudons pas notre plaisir !
Je me pince tous les jours en me demandant si je ne suis pas en train de rêver tellement la vie ici me comble d’aise et d’espérance.
Et je ne suis pas le seul, nous sommes plusieurs, majoritaires d’après ce que j’entends.
Je pense à mes enfants, à mes petits-enfants : réjouissez-vous, mes chéris, on pense à vous ! Et pas qu’un peu ! Beaucoup, à la folie, même !
Bézier va instaurer un couvre-feu dès 23 heures pour les mineurs, tous les mineurs y compris les blacks et les musulmans : j’en rêvais depuis une bonne vingtaine d’années. Les blancs sont moins ...alors que les noirs et surtout les musulmans sont plus ...et beaucoup plus ...
Bravo Ménard !
Perpignan envisage d’emboîter le pas à Bézier, Louis Aliot attend de voir comment les choses vont se passer à 95 kilomètres de là, un peu plus au nord, un Robert Ménard peut cacher un Louis Aliot.
Nice va s’y mettre aussi : Estrosi ne veut pas être en reste surtout que Ciotti lui met une pression d’enfer, le pauvre garçon.
Les édiles du sud-est de la France métropolitaine s’inspirent d’un grand penseur que le monde moderne nous envie : Gérald Darmanin.
En effet, depuis lundi dernier, en Guadeloupe, les mineurs doivent rester chez eux le soir, mais à partir de 20 heures là-bas, car il y a beaucoup de jeunes. Noirs pour la plupart, qui plus est.
« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie » écrivait Paul Nizan dans Aden-Arabie, publié en 1932 : quel visionnaire Paulo, mais quel visionnaire !
Il ajoutait avec un brin de naïveté qu’on lui pardonnera bien volontiers « Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes ».
Oui, les « idées » sont devenues menaçantes.
Effectivement, les « grandes personnes » deviennent des dangers pour les plus jeunes.
Je rêvais d’une société sans jeunes, sans noirs, sans musulmans et sans juifs, à quelques exceptions près.
Une société qui, petit à petit, priverait ses jeunes de la liberté dont nous autres blancs, catholiques et bien-pensants, plutôt aisés sur le plan matériel, n’avons que foutre.
Des jeunes chômeurs, tous potentiellement délinquants, dealers …il faut les appauvrir, puis les chasser.
Cette société dont je rêvais, Emmanuel Macron et Marine Le Pen l’ont réalisée avec un doigté qui m’empêche de m’asseoir sans hurler de douleur, mais c’est mon problème, pas le leur.
Inventer une société sans jeune ou en les stigmatisant à outrance, c’est la fin de la pensée, l’ultime renoncement aux « idées » dont parlait Nizan.
Le degré zéro de l'intelligence.
Nous touchons le fond.
C’est la France d’aujourd’hui, une ruine.