Le ministre de l’Intérieur accuse publiquement Karim Benzema d’être « en lien notoire avec les Frères musulmans ».
« Notoire » synonyme d’indiscutable, d’avéré dans la bouche de tout le monde, sauf de Darmanin, bien sûr.
En pleine tension terroriste après l’assassinat d’un professeur de français dans un lycée d’Arras par un homme fiché « S », le sémillant Darmanin dont la seule ambition est de ressembler à Nicolas Sarkozy, tente de faire diversion, il est sur toutes les chaînes, toutes les radios, toutes plus complaisantes les unes que les autres …
Diversion, car ses services ont lamentablement merdé !
Diversion pour masquer son incompétence !
Incompétence « notoire », justement.
Le tout sur fond de guerre abominable entre Israéliens et Palestiniens.
Darmanin se dit prêt à retirer ses propos à condition que Benzema condamne le Hamas …c’est dire si ses accusations sont inconsistantes, preuve qu’il n’a rien, aucune information, aucun « dossier » contre le joueur de football.
Aucun doute, il ressemble beaucoup à Sarkozy, un peu à Macron et à Yaël Braun-Pivet aussi qui déclare soutenir « inconditionnellement » Israël.
« Inconditionnellement » synonyme d’aveuglement, sans condition …
C’est une prise de position politique « extrêmement » risquée, elle a intérêt à serrer les fesses, elle n’est pas à l’abri d’une « surprise », d’une abominable surprise …si c’est une surprise …pour elle …
Monsieur le ministre, nous voulons des preuves : quels sont les éléments à charge qui permettent d’accuser publiquement Benzema d’être un compagnon de route des Frères musulmans ?
L’affaire est sérieuse.
En effet, on entend quelques voix, ici ou là, s’élever pour exiger des preuves …mais depuis quand faut-il des preuves pour accuser un musulman ?
En plus il est barbu !
Résumons-nous, Benzema a deux très gros défauts : il est arabe et il a une sale gueule.
Résumons-nous, Darmanin a deux énormes qualités : c’est un politicien et il est candidat à la prochaine présidentielle « contre Madame Le Pen » dit-il, une femme qu’il juge un peu trop « molle », il sait de quoi il parle.
Quand un ministre de l’Intérieur officialise, ou légalise, le délit de « sale gueule », c’est la République qui est en danger.
« On ne fera pas un monde différent avec des gens indifférents. » affirme Arundathi Roy, écrivaine et militante indienne.
L’indifférence permet à la connerie de prospérer et en ce moment, c’est elle qui commande !
Mais, ne l’oublions pas : ces hommes et ces femmes politiques ne sont pas là par hasard, nous y sommes pour quelque chose !
Misérables politiciens.