Le nichet est un œuf, artificiel le plus souvent, en plâtre ou en marbre, que l'on place dans un nid pour que les poules aillent y pondre.
On le sait la poule est docile voire soumise, elle va pondre là ou on lui demande de pondre sans trop se poser de questions, sans état d'âme non plus, on gagne en efficacité ce qu'on perd en indépendance d'esprit mais c'est un autre débat.
L'instinct grégaire des gallinacés n'est pas une légende, ils restent solidement groupés et contrairement aux canards, il n'y a pas de poule "boiteuse" encore moins de "vilaine petite" poule, ces animaux sont sympathiques et obéissant.
L'omelette n'est plus très loin.
De Copé à l'omelette, sans oublier la poule, bien sur, la translation est aisée, évidente, elle s'impose au bon sens à ceci près que "je n'ai jamais pondu un œuf de ma vie. Et pourtant je m'estime plus qualifié qu'une poule pour juger de la qualité d'une omelette" le rappelait fort justement le regretté Max Favalelli.
Au front Républicain du Parti Socialiste et, au delà, de toutes les forces de progrès, Copé, donc, oppose son "ni-ni", une sorte de "ni queue ni tête" qui ne s'assume pas.
La mémoire de Copé est courte c'est pourquoi je cesse de lui comparer la poule, la pauvre, pour qui j'ai de l’estime et une vraie tendresse : en 2002 Chirac obtenait 82.21 % des voix contre 17.79 % à Le Pen, cet homme, ce parti, ce courant de "pensées" pour qui la Shoah est "un détail de l'histoire".
La gauche toute entière avait fait son Devoir !
Ni-ni ? si-si !
Le discours de Grenoble de 2010, l'alignement sémantique et idéologique de la droite "décomplexée", la condamnation de Brice Hortefeux pour injure raciale, l'influence de Buisson dans une droitisation sans limite sont à l'origine du "ni-ni" que Copé répète dans un psittacisme arrogant, bête et méchant.
De rupture la droite est passée à la fracture, elle continue de se fracasser, de se disloquer dans une surenchère qu'elle ne maîtrise plus depuis bientôt quatre ans mais le mal est antérieur et remonte au 29 mai 2005, le référendum français sur le traité établissant une constitution pour l’Europe, ou le "non" l'emportait avec plus de 54 % des voix. Des clivages apparaissaient, des oppositions fortes déjà.
Sarkozy a renforcé le clivage, a accentué puis accéléré la rupture jusqu'à ce que la colonne vertébrale cède laissant la place aux épigones de la Droite Forte qui ont pour noms Guillaume Peltier, Geoffroy Didier.
Et une mère poule, Copé !
Pauvres de nous. Philippe Séguin est parti en Janvier 2010, quelques mois avant Grenoble...un mauvais présage !
Hier soir, en regardant les résultats du premier tour des Municipales, triste et inquiet, je pensais à Marcel Aymé : "Quand les poules auront des dents, vous regretterez peut-être de les avoir maltraitées autrefois."
Impossible de digérer mon omelette !