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Billet de blog 25 mars 2014

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Henri Guaino, la Tortue lyre.

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La Tortue lyre serait, dit-on, porteuse de la musique du monde.

Bizarrerie instrumentale née en 2000 des cerveaux enfiévrés de Pierre-Marie Devillers et de Philippe Mathiaut à qui je demande pardon d'associer leur magnifique structure mobile à Henri Guaino dont les mélodies sont moins immédiatement perceptibles.

Henri Guaino met en musique le "ni-ni" que Sarkozy a enfanté en 2010 en même temps qu'il a enfanté Guillaume Peltier qui, reconnaissant, se déclarait "fier de cet héritage" au micro d'Antoine de Caunes hier soir.

L'UMP toute entière se fige dans cette posture, raide comme un vieux caporal arthrosique qui évite de bouger devant l'obstacle de peur que le mur lui tombe dessus, la cabane est fragile, les fissures sont trop nombreuses, il n'aura pas le temps de se mettre à l'abri.

Que la droite française redevienne "la plus bête du monde" ne m'étonne pas, Raymond Barre, Philippe Séguin, Jean-François Deniau, bien d'autres encore ne sont plus là pour enrichir le débat. Je n'appartenais à ce camp mais je les écoutais. Attentivement.

Depuis dimanche soir Najat Vallaud-Belkacem et avec elle une grande partie de la gauche entonnent une autre mélodie, certes plus vertueuse en apparence, celle du Front Républicain.

Je comprends.

Enfin, pas tout à fait...

La logique Républicaine, si logique il y a, devrait  rassembler tous ceux qui s'en réclament le temps d'une élection au moins or ce n'est pas le cas, ce n'est plus le cas depuis quatre ans, le jusqu'au boutisme droitier de Sarkozy est passé par là en  brisant net cet élan vertueux, Guaino le confirme.

Pour que le Front Républicain fonctionne à plein et fasse obstacle au F.N il faut réunir au delà de son propre camp en acceptant, pourquoi le nier, d'essuyer la critique de l'UMPS, refrain favori de qui vous savez.

Un Front uniquement structuré par et autour du P.S n'a pas de consistance, ne veut rien dire.

Ça en valait la peine. A deux mais pas toute seule, Najat.

Et si Guaino avait raison ?

Pourquoi ne pas laisser les électeurs décider seuls de leur avenir ?

Il y a une sonorité gaullienne dans les arguments de Guaino qui mérite qu'on y repense un peu plus sérieusement car, en effet, les directives des états majors pourraient s'assimiler à de basses manœuvres dont l'objectif serait de contrecarrer le message de l'électorat voire de le contourner. De l’affaiblir en tout cas.

Dans ce contexte de tensions, en pleine crise économique et morale, il faut laisser le peuple s'exprimer sans chercher à déplacer son bulletin de vote pour le mettre dans une urne qu'il n'a pas choisi.

On devine facilement le danger d'une dérive politicienne qui consisterait à priver le peuple de sa colère, elle pourrait s'exprimer autre part, autrement...

Avant d'être Sarkozyste  Guaino était gaulliste.

Mais ça c'était avant.

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