McKinsey est une entreprise internationale de conseil en stratégie qui compte environ 33 000 salariés (dont 19 000 consultants) sévissant dans 65 pays au travers de 134 bureaux répartis sur le globe.
500 de ces salariés sont employés dans la filiale française de ce « prestigieux » cabinet de conseil spécialisé en développement.
Il est de notoriété publique que McKinsey cible les régimes politiques et les gouvernements les plus autoritaires de la planète, Chine et Russie en tête ; concernant cette dernière, nous y reviendrons.
En France, les consultants sortent majoritairement de polytechnique, d’HEC, de l’ESCP Paris, de l’ESSEC, de Sciences Po, de l’École Centrale -Supélec.
Et de l’ENA, bien sûr, une école que connaît bien Emmanuel Macron : McKinsey concentre le plus grand nombre d’énarques issus de la promotion Senghor – 2002-2004 – celle d’Emmanuel Macron précisément, il s’agit là de son premier « réseau », un réseau qui fonctionne par cooptation depuis 20 ans.
Telle est la toile de fond des rapports qu’entretient le chef de l’État avec ce cabinet, des attaches historiques, personnelles, affectives et intellectuelles le lient à cette entreprise depuis son 25e anniversaire, il n’a que 44 ans !
Le parcours de McKinsey est jalonné d’exploits retentissants qui n’ont pas entamé la confiance dont jouit McKinsey aux yeux du président de la République ; on ne peut que s’étonner de ces relations privilégiées face à un pedigree qui interpelle le bon sens, a minima, comme c’est le cas également avec Nicolas Sarkozy ; ne parlons pas de morale ou d’éthique en politique, mais quand même !
Décidément …
Un tel aveuglement, un tel entêtement ressemble à un choix, a une volonté, à une stratégie.
Entre arrogance, provocation et stratégie personnelle, on hésite …un mélange de tout cela, probablement.
De quoi parlons-nous ? Quels sont ces « exploits » qui auraient pu, qui auraient dû conduire Emmanuel Macron à plus de prudence.
McKinsey est impliqué dans de nombreux scandales :
Enron pour avoir truqué sa comptabilité, le titre s’effondre …
Boeing qui, sur les conseils du cabinet, cible 8 hauts fonctionnaires indiens afin de les corrompre dans une sombre affaire d’exploitation de titane.
Subprimes, 2007-2008 : McKinsey a conseillé à de grands réseaux bancaires de titriser les crédits immobiliers de leurs clients et à augmenter le montant de leur dette dans leur bilan afin de bénéficier des effets dits de « leviers » et en prévision d’aides fiscales.
En 2012, le patron du cabinet est embastillé pour deux ans après un délit d’initié retentissant.
McKinsey est impliqué dans l’effondrement de Valeant Pharmaceuticals au Canada sur base, encore une fois, de délits d’initiés et de conflits d’intérêts entre des consultants du cabinet et des managers de l’entreprise qui avaient travaillé ensemble.
Arabie Saoudite, 2015 : McKinsey avertit les dirigeants du pays que 3 personnes, des dissidents, formulent de vives critiques à l’encontre du gouvernement : à l’issue du rapport de 10 pages de McKinsey, l’un d’entre eux, et deux de ses frères, iront en prison …
McKinsey, qui conseille la République populaire de Chine, organise une gigantesque fête juste à côté d’un camp d’internement du gouvernement chinois où sont détenus plusieurs milliers d’Ouïghours …
En 2020, McKinsey est directement impliqué dans le scandale des opioïdes avec Perdue Pharma : ils ont encouragé les industriels, des recommandations écrites, à augmenter le dosage de produits addictifs afin d’accroître leurs ventes ! Produits toxiques, extrêmement dangereux ! 500 000 Américains sont morts des suites d'un usage abusif d'opioïdes sur la période coïncidant avec le procès intenté au cabinet.
McKinsey a déboursé 600 millions de dollars pour mettre fin aux procédures de 49 États américains.
Concernant la Russie, les consultants McKinsey travaillant pour le gouvernement russe ont reçu une note leur interdisant de prendre le parti d’Alexeï Navalny, principal opposant à Poutine, qui croupit en taule.
Comme on peut le constater ici, la chronologie de ces « affaires » est antérieure et contemporaine du premier mandat que les Français ont confié à Emmanuel Macron en 2017, il ne peut décemment pas dire qu’il ne savait pas !
Tel est le pedigree de cette société, le terme de « société » ici englobe McKinsey et Macron qui dansent ensemble une folle farandole.
« Le cynisme est l’arme politique des gueux éduqués » explique Benoît Gagnon, un animateur québécois de radio et de télévision, qui, malheureusement, ne sera jamais recruté par C8, à la place de Cyril Hanouna.
Des gueux, oui, éduqués oui, ils n'ont pas d'excuse.