La France n’est pas le seul pays à s’épanouir sur un tas de fumier : à l’est, à l’ouest, au nord, au sud ; en Italie, aux USA, en Finlande, Norvège, Suède, Israël, Hongrie, Russie …
Le fumier, mélange d’excréments et d’urine sur fond de litière, sert d’engrais qui, correctement employé, permet de fertiliser les sols, mais aussi les esprits, le mécanisme est le même.
Déjections liquides et solides nourrissent un tas de petites bestioles que l’on dit coprophages, terme technique qui désigne une habitude alimentaire qui donne mauvaise haleine ; à ne pas confondre avec la cæcotrophie propre aux rongeurs qui réingèrent certaines « crottes » parfaitement assimilées grâce à un double passage dans les intestins, des petits ruminants, en fait, entêtés et déterminés comme Pascal Praud.
La technique du « double passage » intestinal permet de renforcer le discours en répétant les mêmes messages de haine, de racisme et de xénophobie, sans parler, bien sûr de l’homophobie, de l’islamophobie et de l’antisémitisme.
Ah ces tafioles !
La France des ruminants, des coprophages et des bousiers, hier très discrète, n’hésite plus à sortir du bois, elle envahit les villes et les chaînes d’information « en continu » qui proposent une sorte de diarrhée chronique organique ; pour les plus curieux et les masochistes, CNEWS est la chaîne qu’il ne faut pas louper si on veut se faire une idée plus précise de cette pathologie intestinale. Une idée …
La coprophagie est à la politique ce que la connerie est à l’humanité, un réflexe, un automatisme qui a tendance à se généraliser.
Françaises, Français, vous avez élu Sarkozy puis Macron, demain vous élirez Le Pen ou Zemmour. Oublions l’intermède Hollande, c’est à croire qu’il n’a jamais été élu.
Vous écoutez du Sardou à tue-tête, tout un programme ! Le lac du connaît Lara …
Vous n’avez pas manqué un seul match de l’équipe France au Qatar, vous considérez que l’arbitrage a été « généreux » avec les Argentins, « tous des cons ».
Nadine Morano ne dit pas que des conneries.
Vous avez versé une larme lors des funérailles (forcément « grandioses ») d’Élisabeth II, vous lui trouviez « un certain courage » ; vous ajoutez, sobre, mais ému, « pauvre Diana ».
Vous n’avez rien contre les étrangers, non, « mais il y a des limites tout de même ». « Les Arabes, on a beau dire, y en a trop ».
Le dérèglement climatique, « faut voir ».
Vous n’avez jamais entendu parler de Vincent Bolloré ni de Patrick Drahi.
Pour Sarkozy, « bon d’accord, il a du faire des conneries, mais c’est pas une raison, t’en fais jamais des conneries, toi peut-être … »
Vous dites « pallier à… », car vous n’en avez rien à foutre de ce verbe transitif direct, d’ailleurs le transitif direct, c’est quoi au juste, c’est vrai qu’on peut vivre sans.
« La voiture à …»
« Voilà » à tout bout de champ …
« Au jour d’aujourd’hui …»
Ce à la place de se et inversement ; uniquement quand vous écrivez, ça tombe bien puisque vous n’écrivez jamais, vous ne lisez jamais …
« Ne », adverbe de négation, vous ne connaissez pas …
Vous êtes fans des bêtisiers, surtout à Noël, ça vous rassure …vous ne devriez pas !
Vous vous méfiez des politiciens, c’est pourquoi vous votez Le Pen … « vous verrez, avec elle, un bon coup de balais ».
Vous êtes maintenant très nombreux.
Quand ce n’est pas Sardou, c’est Mireille Mathieu.
Quand ce n’est pas Le Pen, c’est Zemmour.
Quand ce n’est pas Sarkozy, c’est Macron.
Vous êtes maintenant trop nombreux.
En démocratie, la notion de majorité me va bien, mais là …
Françaises, Français, méfiez-vous quand même, car, comme le disait Henry Miller « Quand la merde vaudra de l’or, le cul des pauvres ne leur appartiendra plus ».
Vous l’aurez bien cherché, merde !