Il y a des couples qui marquent l’histoire de leur pays, en bien ou en mal, peu importe, des hommes et des femmes qui laissent des traces dans la mémoire collective d’une nation.
Parfois il arrive que leur notoriété dépasse les frontières.
Pierre et Marie Curie en physique.
Verlaine et Rimbaud.
Edith Piaf et Marcel Cerdan.
Bonnie Parker et Clyde Barrow dans l’histoire du crime.
Marine Le Pen et François Fillon créent une nouvelle catégorie, ils sont en train de se bâtir une solide réputation de rebelles, d’authentiques déglingos en col blanc, la catégorie des délinquants politiques qui-se-moquent-de-la-justice-et-qui-le-disent.
Que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter.
L’un et l’autre briguent la magistrature suprême, c’est pour cela que l’exemple français résonne si fort, un peu partout dans le monde : un(e) président(e) qui dispose de tous les pouvoirs que lui confère une élection populaire et démocratique dans un pays qui limite et paralyse les contre- pouvoirs, fuyant, défiant la justice de son pays, toujours prompt à la dénigrer, déterminé à la combattre, à la discréditer, prêt à en contester la légitimité et le fonctionnement en place de Grève.
Le modèle français !
Une légende qui se construit pas à pas sous l’œil attendri d’une presse complaisante, définitivement à l’abri de tout bon sens et d’un esprit normalement critique. Les exceptions Médiapart et Le Canard confirment la règle. D’autres aussi mais plus timides, plus prudents, moins indépendants.
Les Bonnie & Clyde de la politique française sont pris dans la tourmente des affaires, on évoque des emplois fictifs, des détournements de fonds publics, des abus de biens sociaux, des trafics d’influence, des manquements aux obligations de déclaration à la Haute autorité sur la transparence de la vie publique et des recels de ces délits.
Des crimes qui, normalement, valent dix ans de prison à leurs auteurs avec des sanctions pécuniaires qui se chiffrent en centaines de milliers d’euros sans parler de la plus dégradante des peines, la peine d’inéligibilité, peine infamante autant qu’invalidante pour des hommes et des femmes qui font de la politique un métier « à temps plein », oui à temps plein Pénélope…
Il est urgent que la France complète son arsenal juridique « anti délinquance » avec la plus extrême sévérité/intransigeance à l’encontre de ceux et de celles qui se présentent devant le suffrage universel, l’exemplarité est et doit rester la règle.
Le Parquet National Financier vient d’anticiper cette réforme que les députés vont faire passer la semaine prochaine et aux termes de laquelle les délits sont passibles de poursuites à partir de la date où ils ont été commis ! non pas à partir de la date où ils sont portés à la connaissance de la justice et de la nation comme cela était envisagé dans une première version : à une semaine près Fillon passait entre les mailles du filet !
Clyde Fillon est maintenant obligé de se parjurer, c’est dire à quel point notre système est vicié…un candidat président coupable de forfaiture !
Inimaginable sauf en Corée du Nord.
Tous les candidats doivent inclure dans leurs programmes un chapitre qui démontre leur engagement à faire cesser cette exception française qui nous fait honte et qui fragilise dramatiquement la démocratie, qui ridiculise notre pays.
La seule façon de s’en sortir.
La seule façon d’éviter Bonnie Le Pen.