Il a consulté, il consulte, il consultera encore …
Après avoir provoqué un chaos dont personne, surtout pas lui, ne sait comment et quand en sortir, Emmanuel Macron n’a qu’une ambition : démontrer qu’il est et reste le maître des horloges alors même qu’il a été désavoué à plusieurs reprises par le suffrage populaire, deux fois au cours de l’année 2024, un record !
Les réformes constitutionnelles successives ont considérablement renforcé les pouvoirs du président de la République en affaiblissant jusqu’à la caricature le législatif : le pouvoir solitaire et égocentrique d’un homme qui se croit au-dessus de la mêlée se heurte aux résultats obtenus par le NFP et le RN en nette progression vs les composantes de son camp en totale perte de vitesse ; sa déconfiture est patente, il refuse d’en tirer les enseignements.
La cinquième République ne permet plus de répondre aux exigences de la démocratie française et aux attentes du peuple, Emmanuel Macron feint de l'ignorer, aveuglé par un égo surdimensionné.
Il n’envisage pas d’autre solution que de poursuivre obstinément sa politique injuste et inégalitaire avec ces loosers du centre et des LR qui ne savent plus où ils habitent depuis longtemps déjà.
Il vient de se faire lamentablement piéger par Jean-Luc Mélenchon : puisque LFI est le problème, on fera sans LFI, alors ? Chiche ?
Non, bien sûr que non, le problème n’est pas là, il ne s’agit pas de LFI ni de Mélenchon : il ne veut pas de cette gauche qui s’oppose à son programme, aux retraites en particulier, peu importe ce que disent les urnes.
Tout, mais pas la gauche, surtout pas ! Tel est son leitmotiv.
Il pensait piéger l’extrême droite en lui confiant les clefs du camion, l’union de la gauche a dynamité son misérable traquenard : non, tu ne gouverneras pas avec Bardella, c’est bien tenté, mais c’est non !
Son rêve d’une large coalition avec les « sociaux-démocrates » d’un côté et les « démocrates-chrétiens » de l’autre pour former un bloc ultra majoritaire est mort-né : la « gauche » disponible se résume à Cazeneuve et Valls, c’est dire la pauvreté du projet, la médiocrité de l’entreprise.
Puisqu’il ne veut surtout pas de la gauche, il faudrait nous expliquer comment il comptait faire pour s’allier à elle…
La seule solution qui s’offre à lui est de proposer un pacte entre ce qui reste de son centre, ce qui reste du LR plus l’extrême droite : sur les 371 sièges possibles en théorie, il peut raisonnablement imaginer atteindre le seuil de 279 députés pour le soutenir.
C’est tentant pour ce cerveau malade.
Voilà un calcul cohérent pour cet homme parfaitement cynique et opportuniste qui a toujours préféré la droite et l’extrême droite à la gauche quand la gauche est à gauche ; il aime la gauche de droite, celle de Cazeneuve, de Valls et d’une certaine façon celle de Hollande et de Mitterrand des années 1983. La rigueur budgétaire en moins.
Alors, ça vous grattouille ou ça vous chatouille ?
La macronite prurigineuse aiguë hésite encore un peu, c’est une question de timing et de méthode.
Deux étapes sont envisageables.
Étape numéro 1 : le NFP à Matignon aurait l’immense avantage à ses yeux de piéger la gauche qui tomberait au bout de 6 semaines, ça le gratouille.
Étape numéro 2 : Une coalition de toutes les droites pour succéder à Lucie Castets, même débarrassée de Mélenchon, ça le chatouille.
L’un n’exclut pas l’autre.
La macronite prurigineuse aiguë va progressivement s’étendre à tous les Français.
Merci qui ?