Le Midi-Libre a publié, hier, un passionnant article dont on a du mal à mesurer encore toute la portée ; avec d’inévitables répercussions politiques en ces temps de « clarification », en particulier à la suite de la constitution du premier gouvernement Barnier.
La nature complexe du sujet traité nous oblige à reproduire in extenso le chapô de ce papier afin de coller au plus près des évènements troublants évoqués par ce grand quotidien régional dont le courage et la rigueur doivent être appréciés à leur juste valeur.
« Le 24 septembre 2024, un homme de 37 ans a été condamné pour agression sexuelle. Au mariage de sa sœur, il avait fait une fellation à son beau-frère. Il a prétexté s’être trompé sur la personne. »
En imposant une fellation à son beau-frère le jour même du mariage de sa sœur, l’homme déclare sobrement à la cour « Je me suis trompé ».
Péché avoué sera à moitié pardonné : les juges ont été réceptifs, voire sensibles, confrontés à la franchise de ce monsieur qu’ils auraient pourtant pu condamner pour viol.
Le journaliste enquêteur s’interroge avec beaucoup d’à-propos, dans un éclair de lucidité qui fait honneur à sa corporation : « Comment peut-on se tromper à ce point ? ».
Le mystère reste entier.
Le contexte, peut-être ?
En effet, la victime dormait » tandis que l’agresseur, parti soulager une prostate impatiente après l’absorption d’une quantité déraisonnable d’alcool, groggy, explique s’être trompé de couchette en revenant se coucher après avoir soulagé sa vessie ; l’histoire ne dit pas qui aurait dû profiter de ses largesses à la place du beau-frère…
Le mariage des deux tourtereaux a tourné court, le couple a explosé ; la fin est triste, la jeune mariée a perdu un mari et un frère dans le même mouvement, sans rien avoir demandé à personne. « Le plus beau jour de sa vie » s’est transformé en cauchemar.
Ces tragiques évènements se sont passés à Bayonne, nous sommes donc loin de Paris, très loin du microcosme politique, loin de l’hôtel Matignon du 57 rue de Varenne, à Paris, dans le 7ᵉ arrondissement, là où travaille et dort un certain Michel Barnier.
Et pourtant…
Et pourtant plusieurs points communs doivent attirer notre attention, les similitudes sont nombreuses, frappantes et très troublantes.
Le rapprochement du LR avec Emmanuel Macron, la nomination de Michel Barnier par le président de la République sous l’œil bienveillant du Rassemblement national est un « mariage » ; un mariage « contre-nature » comme le diraient, d’en d’autres circonstances, Bruno Retailleau, Michel Barnier et Laurence Garnier.
Car tout est affaire de « circonstances » en politique.
Les propos d’Antoine Armand, ministre de l’Économie, qui a osé dire tout haut ce que pensent tout bas bon nombre d’acteurs politiques y compris dans le camp macroniste, à savoir que le RN ne fait pas partie de l’arc républicain (sic), ont obligé le pauvre Premier ministre à… à…à se livrer à une… une… Comment dire ? En un mot, Michel Barnier a donné pleinement satisfaction à Marine Le Pen dont on a pu apprécier les gloussements de plaisir face caméra après son « entretien téléphonique » avec le locataire de Matignon.
L’expression « entretien téléphonique » est d’une exquise délicatesse là où, à Bayonne, on parle plutôt de « fellation ».
Barnier a l’échine souple, il tourne le dos aux raideurs de l’âge, cela lui facilite ce type de contorsions.
Bruno Retaillau-taillau-taillau et Didier Nigaud viennent de se rencontrer, cet après-midi même, dans les salons dorés de la rue de Varenne pour les mêmes raisons, un désaccord public ; Barnier a été con-traint de faire don de son corps, vingt-quatre heures après avoir… Comment dire ? Vingt-quatre heures après avoir « rassuré » Marine Le Pen.
Le verbe « rassurer » est d’une exquise délicatesse là où, à Bayonne, on parle plutôt de « fellation ».
Cet homme est infatigable et ne recule décidément devant rien.
Ce qui s’est passé à Bayonne, préfigure ce qui va se passer à Paris : ce mariage ne va pas tarder à exploser, il explose déjà alors qu’il est tout juste en phase de décollage.
« Ne commencez jamais un mariage par un viol », expliquait Balzac.
Surtout si c’est le peuple qui a été violé.
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur ce tragique mariage, à Bayonne :