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Billet de blog 27 mars 2018

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Pour Mireille Knoll

Elle avait 85 ans, rescapée du Vél' d'Hiv en juillet 42, très handicapée, veuve d'un ancien déporté du camp d’Auschwitz. Lardée de coups de couteau par la connerie. L'histoire se répète... un an après la mort de Sarah Halimi dans le même quartier.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le terrorisme a encore tué, le lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame recevra l’hommage de la nation aux Invalides, demain matin.

Un hommage absolument mérité, un courage et une abnégation hors norme.

Un exemple qu’il faut méditer, tous, individuellement.

Malheureusement, le terrorisme n’est pas le seul à s’attaquer aux hommes et aux femmes qui ne partagent pas son idéologie, la connerie est autrement dévastatrice et, signe particulier, elle appartient exclusivement au genre humain, c’est même une de ses caractéristiques.

Mireille Knoll avait échappé à la rafle du Vel’ d’Hiv en juillet 1942 et s’était réfugiée au Portugal avant de revenir en France, dans son pays.

Âgée de 85 ans, assez lourdement handicapée, Mireille vivait seule dans son appartement depuis le décès de son mari, rescapé de la Shoah.

Elle a été littéralement massacrée, lardée de plusieurs coups de couteau.

Les pompiers décrivent une scène « absolument sordide », des hommes et des femmes qui ont pourtant l’habitude des  morts  violentes, accidentelles ou non.

Madame Knoll avait le tort d’être juive.

Un an seulement après la mort tragique de Sarah Halimi, dans le même quartier.

Halimi…Ilan Halimi, enlevé, bestialement torturé, laissé pour mort, agonisant nu, en plein hiver, dans une caisse abandonnée au bord d’une route.

La barbarie en plus de la connerie.

Deux salopards « défavorablement connus des services de police » sont en garde à vue, avec un pedigree de violeurs et de pédophiles, la préméditation semble établie, la victime connaissait l’un de ses bourreaux depuis plus de 10 ans…

Le caractère antisémite est retenu par les autorités judiciaires.

Nous sommes d’accord avec Imre Kertesz, prix Nobel 2002 de littérature, déporté à Auschwitz et survivant de l’holocauste : « On ne peut pas forcer un être humain à se souvenir de ce qu’il veut oublier. », il ajoutait « Finalement, on a besoin de savoir pourquoi on nous hait »,

Effectivement, il faut se poser la question puisque l’histoire ne sert à rien pour tous ces lamentables salopards.

Mireille aurait pu être ma mère, elle l’est devenue.

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