L'image est vieillotte mais d'actualité, le symbole est devenu éternel : après l'humiliation, le sang et les larmes, le temps de la reconstruction est venu.
Ne pas aller plus loin dans la comparaison par respect pour cette Histoire et pour tous ceux qui ont donné leurs vies pour la faire car, de toute façon, ni Hollande, ni Valls ne sont à la hauteur d'un tel rapprochement : la politique moderne engendre des "nains", les passer à la toise de l'histoire serait doublement injuste, pour l'histoire d'abord, pour eux ensuite ; pour l'Histoire surtout.
La droite Allemande, les conservateurs Européens et le libéralisme viennent de gagner une bataille, chez nous, ici, en France, mais ils ne gagneront pas la guerre !
La classe politique Française au pouvoir depuis 20 ans, celle de Jospin, de Chirac, de Sarkozy et de Hollande, unanime et déterminée dans sa volonté d'imposer aux peuples un modèle néolibéral, a capitulé : moralement, si le mot a encore un sens, économiquement et politiquement.
Derrière les promesses non tenues, après les trahisons et autres reniements, dans le prolongement d'une démagogie échevelée, le seul héritage qu'ils nous lèguent, à nous et à nos enfants, la seule trace qu'ils laisseront, se résument en un mot : IMPUISSANCE.
Mais on a le choix, les qualificatifs ne manquent pas : incompétence, résignation, abdication, renoncement, abandon, lâcheté...au bout de ces maux, l'échec, la faillite, le gouffre.
Et le chômage.
Manuel Valls et Emmanuel Macron partagent une ADN très proche de celle de Sarkozy, il fût un temps, pas si lointain, ou l'Ex lorgnait du côté de ces hommes là, ce n'est un secret pour personne ; la génétique libérale et son troupeau de clones.
Il est temps de passer à autre chose.
Il faut reconstruire la gauche, de Besancenot à Mélenchon, du PC au PS, du MRC aux Verts : tous sur le pont !
Maintenant !
Revenons à l'Histoire.
Dans le prolongement d'un documentaire, proposé hier soir par France 2, sur de Gaulle, je relisais le "Indignez-vous" de Stéphane Hessel, je me suis longuement arrêté sur la référence au Conseil National de la Résistance ; puis j'ai relu l'Appel de l'espérance qu'il avait lancé ici même, dans les colonnes de Médiapart, avec Edgar Morin et dont voici un court extrait :
"4. La politique en France devrait avoir pour orientation le « bien vivre » qui englobe et dépasse le bien-être matériel pour restaurer une qualité de vie de plus en plus dégradée.
5. Une telle politique pourrait, en même temps, traiter la crise économique et réduire le chômage en développant des mesures appropriées pour :
- juguler la spéculation financière ;
- combiner la mondialisation de coopérations et d’échanges à une démondialisation de protection des intérêts vitaux locaux, régionaux, nationaux ;
- opérer une vive croissance de l’économie verte, de l’économie sociale et solidaire, du commerce équitable, et une décroissance parallèle de l’économie du futile, du jetable, du gaspillage, elle-même liée au développement d’une consommation désintoxiquée ;
- favoriser la croissance de l’agriculture et de l’élevage fermiers et biologiques et la décroissance de la grande exploitation industrialisée."
Cher(e)s ami(e)s, il est temps de suivre ces recommandations et de passer de la critique à la reconstruction.
De la parole aux actes.
Debout !