Un mois sans pouvoir communiquer avec le monde extérieur à cause de la guerre qui oppose France Télécom, devenu Orange, aux autres opérateurs, dont SFR avec qui je suis lié : minable et mesquine petite vengeance...pitoyable chantage...indigne d'un pays comme le nôtre, mais passons, il y a des choses plus graves.
Je parviens quand même à rebrancher téléviseurs, pc, smartphones, j'ai hâte de lire ce que disent et pensent mes ami(e)s ici, dans ces colonnes, vous m'avez manqué ; sans prévenir, je tombe brutalement sur des extraits de l'interview de l'ex, une sorte de résumé : son agressivité, son arrogance, sa fatuité, sa gestuelle sont intactes ; il apostrophe son interlocuteur, le coiffeur pour vieilles dames indignes, le dénommé Laurent Delahousse qui, cette fois, n'a pas cru utile de venir avec son Georges Mandel sous le bras, lui demande s'il lui fait crédit de deux neurones...je vois le blondinet baisser pudiquement les yeux...ce qui a valeur d’acquiescement, j'imagine...deux ou plus, peut être trois, soyons raisonnables !
Le résumé est hagiographique, j'ai l'impression que c'est la Saint Nicolas, on me parle d'énergie, de pugnacité, de combativité là ou je vois mensonges, manipulations, approximations, omissions...
A l'entendre, la justice a terminé ses investigations, les juges "savent", en tout cas lui, Sarkozy, sait que les juges "savent" qu'il n'y a rien de vrai dans le dossier du financement (occulte et parfaitement illégal) de sa campagne Présidentielle par Kadhafi ; cette affirmation venant de la bouche d'un ancien Président de la République soupçonné puis mis en examen pour avoir tenté d'influencer le cour normal d'une instruction aurait mérité qu'on s'y arrête, qu'on l’interroge sur les fondements de cette conviction, sur cette affirmation révoltante mais rien...le petit coiffeur se tait, timide, il est soumis, on le sait, ce n'est pas la première fois ; Rémy Pfimlin, nommé à la tête de France Télévision, en Août 2010, directement par Sarkozy, donc son patron, n'est pas loin, il écoute, regarde, observe son subordonné dont la sagesse et la prudence doivent le faire ba...ver.
Tout va bien.
Tout recommence.
Sarkozy n'a pas perdu contre Hollande, c'est Hollande qui lui a volé le résultat par ses mensonges et par une presse inféodée au PS ; le pays n'était pas en faillite, vous avez oublié la crise ; j'ai besoin de Juppé, de Fillon avec qui les relations ont toujours été parfaites, harmonieuses, idylliques...
Tout y passe !
Sous prétexte que les outrances de Sarkozy et que son agressivité naturelle font de l'audience, la presse quasi unanime nous vend l'idée d'un retour et accompagne cette fausse nouvelle d'un faux suspens et d'un faux débat...il n'est jamais parti.
Il a toujours été là, à mi chemin du fric et des médias, intriguant, manigançant, qui plus est, au frais de la République avec des relais un peu partout, dans la police d'abord, dans les renseignements et autres services secrets, au sein des plus hautes instances judiciaires ensuite, là où il est vraiment menacé, là ou son avenir se joue.
On doit se demander comment des gens normalement constitués, ceux qui précisément on deux neurones et plus, peuvent encore faire semblant de croire cet individu dont le seul objectif est de transformer des affaires judiciaires dont il est l'épicentre en affaire politique ?
Qu'un Sarkozy existe, je veux bien l'admettre, au même titre que Judas Iscariote ou que Marcus Junius Brutus mais quand même...il y a des limites à l'indécence, limites que nous sommes en train de dépasser largement.
Tant pis pour l'indigestion, je suis et reste sarko-phage.