Le débat NKM-Hidalgo était nul : sur la forme inaudible, sur le fond sans intérêt, elles se sont comportées comme deux salles gamines qui se chamaillent dans la cour de récré un matin pluvieux d'automne.
Pas digne de ces deux stars, pas à la hauteur de ce que on peut attendre de la part de femmes qui briguent la mairie d'une ville phare, incompatible avec le rang qu'elles occupent dans leurs organisations respectives. Tous ceux qui attendent des femmes qu'elles renouvellent le discours, qu'elles changent le paradigme du pouvoir (ego surdimensionné, démagogie, mensonges en tout genre...) seront déçus, ces deux là n'apportent rien. Pour l'instant.
Sont-elles représentatives de leur génération ? ou pas ?
Anne, ma sœur Anne...je ne vois rien venir.
Dommage !
A Marseille, deuxième ville de France, Gaudin méprise ses concurrents, "des pieds nickelés" qui ne méritent pas un débat "compte tenu des écarts qui nous séparent" dit-il.
Condamnés à maintes reprises mais élus au premier tour : en tête Patrick Balkany qui fait pourtant l'objet de nouvelles poursuites «Si on n'investit que ceux qui n'ont pas été condamnés par la justice, on n'a plus de candidats dans les Hauts-de-Seine.» dit-il publiquement en se tordant de rire.
Eric Woerth, Manuel Aeschlimann, Jacques Bourbousson, Gérard Spineli, Hugues Rondeau, Jean-Pierre Bechter, Serge Andréoni, Jean-Pierre Schosteck : à gauche à droite, condamnés ou poursuivis, 13 sont élus au premier tour, d'autres sont en ballottage. Au total 400 personnalités politiques de premier plan font l'objet de poursuites, pénales souvent, sans que cela ne gêne ou ne freine leur carrière.
Une militante niçoise affirme que même condamné elle continuerait à voter pour Sarkozy en 2017...
Statutairement un maire est le "premier magistrat de la ville", c'est l'élection de proximité par excellence, lieu ou s'expriment les enjeux les plus immédiats, là ou on imagine détenir encore un peu de "pouvoir" par rapport à d'autres élections jugées trop "partisanes", trop éloignées de la base.
Mais si le cynisme commence au niveau le plus local qui soit pourquoi s'étonner qu'il se propage ensuite "dans les hautes sphères" parisiennes, dans les ministères, dans l'attribution des marchés publiques dans...partout ? pourquoi s'en plaindre ?
Le "tous pourris" qu'on entend ici ou là ne doit pas, ne peut pas s'affranchir d'un constat inquiétant : Patrick Balkany est élu, Eric Woerth aussi...élus par des électeurs, par ceux la même qui entonnent la complainte de la victimisation qui en dénonçant les magouilles, qui en criant au scandale...
L'électeur ne peut pas s'exonérer de ses responsabilités en rejetant les fautes sur un "système", c'est trop facile, c'est lâche !
Cette malhonnêteté intellectuelle et morale est le lien qui unit ces électeurs à leurs magistrats, ils ont ce point en commun.
Comme un malheur n'arrive jamais seul le manque de lucidité, le manque de courage politique, l'amnésie alimentent une sorte de dépression collective qui fait le lit d'une force politique qui, hier encore, considérait que la Shoah était un "détail de l'histoire".
Tous ceux qui votent pour Balkany méritent Balkany car c'est en toute connaissance de cause, en toute conscience qu'ils votent pour lui. Idem pour les autres...qu'ils ne viennent pas ensuite se plaindre en disant "on ne savait pas"...
Si ! on savait !
Alors elle est poubelle la vie ?