Gabriel Attal est catégorique : les chômeurs sont des parasites qui vivent trop grassement de la générosité des bons Français qui, eux, travaillent.
Ces salauds de chômeurs devront donc abandonner au Mont-de-piété leur Rolex, vendre leur Porsche sur la Centrale et leurs sacs Vuitton sur Leboncoin.
Accessoirement, ils seront moins gros, moins gras, plus alertes, leur indice glycémique sera bien meilleur, c’est bénéfique sur le plan médical – risque de diabète – et avantageux pour la Sécurité sociale ; cerise sur le gâteau, ils éviteront des amendes superflues pour d'inévitables excès de vitesse ; ces fumiers de chômeurs ne se feront plus voler leurs sacs ou leurs casquettes Vuitton par de jeunes salafistes enragés et/ou envieux et noirs pour les plus récalcitrants.
Que du bon !
Le problème du chômage ne vient pas d’un rapport entre l’offre et la demande, n’a rien à voir avec une croissance fuyante et n’obéit pas à une pseudo logique macroéconomique, non, il est le résultat d’une certaine forme de nonchalance comportementale, psychologique et donc sociale de la part des chômeurs, ces ordures.
La révolution Attalo-macronienne tient en une phrase : « Ce n’est pas le chômage qui crée des chômeurs, ce sont les chômeurs qui ont créé le chômage ». (Nous avons déposé cette phrase à l’INPI au cas où Macron serait tenté de l’utiliser pendant la campagne des élections européennes, NDLR.)
En d’autres termes, lorsque tous les chômeurs seront morts (de froid et/ou de faim ou de désespoir, ou encore de honte, peu importe), il n’y aura plus de chômage.
L’oubli et l’invisibilité est déjà « en marche » puisque sur 100 chômeurs, seuls 40 sont indemnisés : encore un petit effort pour effacer ces détritus humains même s’ils sont minoritaires, c’est le sens de la réforme d’Attal.
C’est audacieux.
Ce sera la troisième réforme du chômage depuis 2019, la durée d’indemnisation a déjà baissé de 50 %, le tandem Attal-Macron ambitionne de la réduire encore « Un peu plus » pour passer de 18 mois à 12 : « Plus c’est court et mieux c’est… » aurait expliqué Gabriel à Emmanuel : mais de quoi parlent-ils ensemble pour arriver à une telle conclusion ?
Pendant ce temps-là, le CAC 40 tremble de peur malgré les 150 milliards d’euros encaissés au titre des dividendes 2023, ils cauchemardent debout à l’idée de devoir être un peu plus solidaires.
C’est vrai qu’il y a de quoi trembler…
Bienvenue dans ce monde de fous où la connerie envahissante la plus frénétique qui soit est au pouvoir en France depuis… trop longtemps !