Emmanuel Macron aura beaucoup de mal à éteindre l’incendie qu’il a allumé, je prends le pari qu’il n’y arrivera pas.
C’est probablement pour cette raison qu’il va présenter le plan « eau » jeudi prochain dans les Hautes Alpes : c’est un symbole, un de ces contre-pieds dont il a le secret et qu’il affectionne tout particulièrement, il compte l'utiliser pour troquer son image de comptable têtu contre une posture d’écolo appliqué, retardé, mais appliqué.
Mais attention : c’est en troquant qu’on devient trop con !
« Mourir au travail, plutôt crever ! » scandaient déjà les manifestants anti-réforme de la retraite en 2010 : le slogan est toujours d’actualité avec, en plus, une « petite » touche de haine qui n’est pas pour me déplaire à l’encontre de la personne du président de la République qui n’a pas ménagé ses efforts, reconnaissons-le, depuis près de six ans pour se faire copieusement et profondément détester par toutes celles et tous ceux qui gagnent moins de 10 000 € par mois.
Saint-Urbain (le patron des travailleurs, comme chacun sait) est, lui aussi, très en colère contre notre Fred Astaire de la politique française : Macron réussit à se mettre tout le monde à dos avec une obstination émouvante : je ne croise plus jamais de personne qui m’explique que nous avons là un « bon président ». Ou qui ose me le dire en face.
Courage, fuyons, disent ceux qui ont voté pour lui …
Macron est soucieux de l’image que donne la France auprès des investisseurs étrangers et des agences de notation financière, il l’explique urbi et orbi.
En moins de 24 heures, Moody’s prend la peine de lui répondre et lui balance un communiqué de presse bien senti dans les dents : « Faire passer la réforme des retraites en invoquant l'article 49.3 de la Constitution, contournant ainsi un vote à l'Assemblée nationale, rendra probablement difficile l'adoption de nouvelles réformes au cours de cette législature ».
Elle précise ses propos :
« La décision du gouvernement d'utiliser cet outil constitutionnel risque de compliquer les efforts futurs pour légiférer et mettre en œuvre des réformes macroéconomiques structurelles pendant le reste du mandat de Macron, qui se termine en 2027 ».
Et pan ! en pleine poire !
Quand ça veut pas, ça veut pas …
En d’autres termes, le reste de son mandat va compter pour du beurre.
C’est Azincourt …il faut quand même se souvenir que la bataille d’Azincourt a permis à une célèbre pucelle de jouer les va-t-en-guerre, une certaine Jeanne d’Arc. Marine Le Pen n’est pas vierge, c’est vrai, une chance ! Cela sera-t-il suffisant ?
Bref, c’est Manu La Lose, Manu La Scoumoune, Manu La Poisse.
Il est mauvais de chez mauvais notre petit comptable, un point c’est tout !