Les socialistes, les écologistes et les communistes ne sont même pas encore arrivés au pouvoir que Bernard Arnault, PDG de LVMH, nous pique une de ses colères dont il a le secret !
Déjà en 1981, au lendemain de l’élection de Mitterrand, il avait pris la fuite vers les USA.
« Retenez-moi ou je fais un malheur » est sa devise, il menace d’aller rejoindre Trump et ses amis milliardaires de la Tech.
Il y a quelques années, en 2012, c.-à-d. avant la première élection de Trump, il était déjà sur le point de s’exiler en Belgique.
Bernard, soyez raisonnable !
Gardez votre sang-froid, voyons !
Très cher Bernard,
Permettez-moi de vous rappeler quelques chiffres qui, pour une raison que j’ignore, ont totalement disparu du paysage médiatique, et je ne parle pas des Échos ni du Parisien qui vous appartiennent :
Le coût total du CICE pour les finances publiques de 2013 à 2018 est estimé à environ 100 milliards d'euros. En 2019, en raison de la transition entre le CICE et les allégements de cotisations, le coût pour l'État a été exceptionnellement élevé, atteignant environ 40 milliards d'euros.
Depuis 2020, les allégements de cotisations représentent une dépense annuelle d'environ 20 milliards d'euros.
Ainsi, en cumulant le CICE et les allégements de charges, l'État français a accordé aux entreprises environ 180 milliards d'euros d'aides directes de 2013 à 2024.
Je sais, je sais… 180 milliards d’euros au total, sur 12 années d’exercices…15 milliards par an…bon, d’accord, c’est pas…mais quand même !
Mon Bernard,
Je veux tout de même vous rappeler qu’entre 2013-2023, vous et vos amis du CAC vous vous êtes distribué 475 milliards d'euros sous la forme de dividendes.
Je sais, je sais… 475 milliards d’euros au total, sur 11 années d’exercices…43 milliards par an…bon, d’accord, c’est pas…mais quand même !
Pour une raison que j’ignore, ces informations ont totalement disparu du paysage médiatique, et je ne parle pas des Échos ni du Parisien qui vous appartiennent.
Mon Bernard,
Mon Nanard,
Tu ne m’en voudras pas d’aborder un dernier sujet qui, pour une raison que j’ignore, est totalement absent du paysage médiatique, et je ne parle pas des Échos ni du Parisien qui t’appartiennent :
Il s’agit du rachat d’actions que toi et tes potes pratiquez avec gourmandise.
Je ne t’apprendrais rien, mais le rachat d’actions par des entreprises permet de soutenir le cours de leur action en réduisant le nombre de titres en circulation, ce qui permet d’augmenter la valeur des actions restantes.
C’est malin !
Mais ça, mon Bernard, tu le sais mieux que moi !
Sacré Canard !
30 milliards d’euros en 2023 d’après Boursorama et la lettre financière Vernimmen.net.
24 milliards d’euros en 2022, toujours d’après les mêmes sources.
Les données précises concernant les rachats d'actions pour les années antérieures (2013 à 2021) ne sont pas disponibles dans les sources consultées, je ne me l’explique pas…je vais appeler Dominique-nique Seu.
Toutefois, la tendance observée ces dernières années indique une augmentation significative des rachats d'actions par les entreprises du CAC 40.
180 milliards d’aides publiques d’un côté, 475 milliards de dividendes versés, des dividendes en constante augmentation au fil des années… tu me vois venir, Bernard, mon petit Canard.
Mais non : j’ai encore des choses à te dire, car, pour une raison que j’ignore, certaines informations ont totalement disparu du paysage médiatique, et je ne parle pas des Échos ni du Parisien qui t’appartiennent. Figure-toi qu’en 2017, un jeune homme, Emmanuel Macron, est arrivé au pouvoir, un homme jeune dont tu avais apprécié les qualités dès 2008, lorsqu’il était rapporteur de plan Attali.
Dès son arrivée au pouvoir en 2017, le jeune homme en question a mis en place plusieurs réformes économiques, fiscales et sociales majeures, dont certaines très emblématiques, on en parle encore dans les chaumières. Voici les principales mesures adoptées entre 2017 et 2021 :
2017-2018 : Réformes fiscales et économiques majeures.
- Suppression de l’ISF et création de l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière)
- Mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou « flat tax »
- Instauration d’un taux unique de 30 % sur les revenus du capital (dividendes, intérêts, plus-values mobilières), incluant les prélèvements sociaux.
- Objectif : encourager l’investissement et simplifier la fiscalité du capital.
- Passage du taux de l’IS de 33,3 % à 25 % d’ici 2022 pour aligner la France sur la moyenne européenne.
- Assouplissement du droit du travail avec une limitation des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif.
- Fusion des instances représentatives du personnel (CE, CHSCT, DP) en un Comité social et économique (CSE).
- Facilitation des accords d’entreprise.
- Suppression des cotisations salariales chômage et maladie pour les salariés, augmentant ainsi leur salaire net.
- Compensation par une hausse de 1,7 point de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), touchant notamment les retraités.
- Dès 2018, baisse progressive de la taxe d'habitation pour 80 % des foyers jusqu'à sa suppression totale en 2023.
2019-2020 : Réactions à la crise des "gilets jaunes" et à la pandémie
- Annulation de la hausse de la taxe carbone (qui avait déclenché la crise des gilets jaunes)
- Annulation de l’augmentation prévue de la taxe carbone sur les carburants.
- Possibilité pour les entreprises de verser une prime exonérée d'impôts et de cotisations sociales aux salariés gagnant jusqu'à 3 SMIC.
- Pour les PME de moins de 250 salariés, suppression du forfait social sur l’intéressement afin d'encourager la participation des salariés aux résultats.
- Mise en place du chômage partiel financé par l’État.
- Prêts garantis par l’État (PGE) pour soutenir la trésorerie des entreprises.
- Fonds de solidarité pour les petites entreprises et les indépendants.
- Reports de charges et exonérations pour les secteurs les plus touchés.
2021 : Plan de relance et poursuite des réformes
- Baisse des impôts de production
- Réduction de 10 milliards d’euros des impôts de production dès 2021 pour renforcer la compétitivité des entreprises.
- Plan "France Relance" (100 milliards d’euros)
- Objectifs : transition écologique, compétitivité industrielle, et cohésion sociale. Cohésion sociale ? Vraiment ?
Ces mesures ont profondément transformé la fiscalité et l’économie française, suscitant à la fois des critiques unanimes à gauche et des soutiens totalement absents aujourd’hui dans le camp présidentiel : nous sommes ruinés !
Les réformes de l’ISF et de la « flat tax » restent dans toutes les mémoires, dette abyssale aidant, personne ne comprend la logique, le résultat est catastrophique. Sans parler du « ruissellement »…
Bernard,
Mon Nanard,
Mon petit Canard,
François Bayrou te demande un « petit effort », limité à un an.
Du haut de tes 655 milliards d’euros, et je n’ai pas tout cumulé pour t’éviter d’avoir honte, tu apprécieras ma délicatesse, tu ne crois pas que tu pourrais faire un petit geste ?
Franchement !
Surtout pas de nous faire un doigt d’honneur qui n’impressionne que Pascal Praud, David Pujadas, Dominique Seu et François Lenglet.
Moi, je vais te dire un truc simple, Bernard : arrête de pleurer comme ça devant tout le monde, tu sais qu’tu m’fais honte de sangloter comme ça devant tout le monde.