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Billet de blog 30 décembre 2023

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Gérard : du germain « lance, pique » et hard « puissant »

Saint Gérard était un militaire qui se fit moine bénédictin. Il fonda une abbaye à Brogne, en Belgique. Pas certain que le « Gégé » qui fait la fierté d’Emmanuel Macron connaisse un tel destin, mais sait-on jamais, après tout il a déjà acquis une maison, là-bas …

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Saint Gérard était un militaire qui se fit moine bénédictin. Il fonda une abbaye à Brogne, en Belgique.

Pas certain que le « Gégé » qui fait la fierté d’Emmanuel Macron connaisse un tel destin, mais sait-on jamais, après tout il a déjà acquis une maison, là-bas …

L’onction présidentielle lui a permis d’être officiellement et crânement soutenu par une soixantaine d’acteurs et d’actrices, un acte libérateur pour toutes ces célébrités que rien ne choque vraiment, pas même les propos obscènes tenus par l’acteur au spectacle des plus malsains d’une enfant qui faisait du cheval devant lui.

La nausée.

Nous sommes choqués qu’ils ne soient pas choqués tandis qu’ils sont choqués que nous soyons choqués.

À l’intersection de ces émotions contradictoires, à l’épicentre de ses positions parfaitement inconciliables, il y a un homme et son comportement à l’égard des femmes parfois très jeunes, des enfants aussi comme ce fut le cas en Corée.

Beaucoup de témoignages qui disent la même chose, des enregistrements, des photos, des documentaires, rien n’y fait !

Rappelons à tous ceux qui invoquent la présomption d’innocence que la présomption d’innocence n’est pas une preuve d’innocence. Nicolas Sarkozy, par exemple, déjà condamné plusieurs fois, dont une en appel, est toujours présumé innocent …

Est-il « raisonnable » d’encenser l’acteur en mettant de côté ce qu’on entend, ce qu’on lit, ce qu’on voit de cet homme ? Si on le voit, c’est parce qu’il veut qu’on le voit, tel qu’il est, il y a de l’exhibitionnisme chez lui, il se complaît dans les habits d’un Gargantua abîmé par le temps et les déviances qui aurait troqué les exploits guerriers contre d’odieuses pratiques sexuelles, pitoyable métamorphose, pitoyable agonie.  

Le « lynchage médiatique » que dénonce cette petite soixantaine de septuagénaires connus au crépuscule de leur carrière cinématographique regrette que leur « Gégé » ne bénéficie pas du même traitement que l’on réserve d’habitude aux citoyens lambda, le confort de l’anonymat, le refuge de l'anonymat : c’est la rançon de sa gloire, la notoriété exceptionnelle de Depardieu, celle-là même qui l’a rendu si riche et si puissant, donc fou.

Est-ce si difficile à comprendre ?

Il y a de la paraphilie chez cet homme qui traque les femmes comme un renard chasse les poules.

Il a des plumes qui lui sortent de la gueule et ils ne les voient pas ?

Le succès, la notoriété, l’argent et le pouvoir s’inscrivent dans un processus collectif, politique et économique, qui fabrique, peu ou prou, des complices, actifs ou passifs : ni l’un ni l’autre pour moi.

Tout cela fait penser à La Nef des fous de Jérôme Bosch  qui faisait partie, jadis, de La Mort de l'avare et Allégorie de la débauche et du plaisir.

C’est dans ce processus que s’inscrit Macron et, dans son sillage, ces adorateurs d’un monstre qui n’a, décidément, rien de sacré.

Vive les femmes !

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