Me reviennent ces mots de Kundera "Ce ne sont pas les ennemis, mais les amis qui condamnent l'homme à la solitude".
Les trahisons viennent de son camp, de son premier cercle, en effet, avec ou sans élégance, peu importe la manière.
Le caractère répétitif de ces lâchages qui, plus on se rapproche de l'échéance électorale de juin 2017 vont finir par ressembler à un lynchage pur et simple, pose problèmes.
Un jour prochain j'aurais peut-être pitié de ce bonhomme moi qui hait plus que tout la pitié.
Décidément, rien ne passe ! pas même les faux sentiments...
Hollande n'est pas à sa place, il s'est fait élire sur un programme qu'il a abandonné dès les premières minutes de son mandat, c'est sans doute par là qu'il faut commencer à chercher le début d'une piste pour mieux comprendre ce qui se passe.
Il semble fuir et voudrait surprendre mais il est tellement prévisible !
Ses reniements, ses retournements, ses trahisons politiques, idéologiques et programmatiques remplissent de vide un espace politique qui exigeait, tout au contraire, une vision, une ambition, des décisions et des choix à la hauteur d'une situation catastrophique laissée par son prédécesseur, l'inénarrable Sarkozy.
Tellement à faire !
Hollande est le reflet de ses propres caricatures, l'image du miroir que l'on croyait déformant ne ment pas, il est tel quel. Ses détracteurs avaient raison, Aubry - "Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup"- ou Sarkozy.
Indécis, hésitant, flou, opportuniste et bourré d'humour mais l'humour ne suffit pas, Monsieur le Président.
La médiocrité n'est jamais très loin, petite, sournoise, misérable, indécente et rampante, elle s'infiltre partout.
L'épisode "sans dents", pour anecdotique qu'il soit, est révélateur d'une ambiance délétère : soit elle a inventé de toute pièce cette sordide histoire ; soit il a bien tenu ces propos. Dans un cas comme dans l'autre cela pose problème.
Les chaussures d'Aquilino Morelle ou le coiffeur de l'Elysée...de quoi faire des envieux du coté de Sarkozy, c'est un chauve qui vous le dit !
"Les compromis de dernière minute" que dénonçait, hier, Emmanuel Macron et dont les commentateurs spécialisés ne semblent pas avoir pris toute la mesure (faut-il s'en étonner ?) est bien la signature et la marque de Hollande ; un compromis, après tout, pourquoi pas ? mais à la dernière minute ? c'est moins sûr, c'est sans doute une façon de mettre prématurément fin à un débat qui n'était pas encore complètement arrivé à maturité. C'est moins glorieux, surtout moins efficace et à la longue ça lasse, le verdict tombe au beau milieu de nulle part mais on se rejouit au seul motif du sacro-saint compromis. On ajoute même "un bon compromis" dans la hollandie...c'est le sens que je donne aux propos de Macron mais je peux me tromper, je ne crois pas me tromper.
Des cadavres partout : Taubira, Montebourg, Hamon, Delphine Batho, Fleur Pellerin, Macron. Les placards sont remplis de dossiers morts-nés. Sa gauche est morte depuis longtemps, sa droite agonise, ses ressources s'épuisent, n'en finissent plus de s'épuiser, plus personne n'y croit.
De reniements en compromis inopportuns, de médiocrités en demi-mesures, en creux ou en bosses, le vide entoure Hollande et l'aspire inéxorablement.
Il reste encore 9 mois à tenir, le temps d'un accouchement, "Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde".
Faut pas rigoler avec tout cela.