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Billet de blog 12 avril 2022

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LES ASTRES SONT – Ils ALIGNĖS POUR UN DÉVELOPPEMENT ENDOGÈNE EN AFRIQUE ?

Dans le contexte de l’avènement d’un ordre mondial nouveau, une redéfinition du modèle économique africain avec ses balises et contrepoids devra être conçue de manière à garantir l’agilité nécessaire à établir des ponts avec l’économie du monde extérieur et qui permette que, loin d’être uniquement consommateur, l’Afrique contribue sa part au progrès de l’humanité.

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Au sortir des indépendances, les états africains, aux prises avec les difficultés politiques et institutionnelles à se structurer en Etats viables, handicapés par la mal gouvernance furent pendant longtemps incapables d’amorcer le développement économique de leurs pays. Ce retard dans le développement du continent fit écrire à René Dumont dès 1962, au lendemain de la décolonisation que « l’Afrique noire est mal partie ».[1]

L'entrée dans le XXIe siècle marque pour la plupart des 54 pays africains le début d'une deuxième vie, avec des projections de taux de croissance pour 2021 qui, selon les pays et malgré l’impact du Covid-19, oscillent entre 5 % pour la Côte d’Ivoire, la Guinée ou le Botswana et 7 % pour le Kenya[2]. Toutefois, cette croissance n’est pas le fruit de la mise en œuvre d’une stratégie macro-économique éclairée. Les matières premières participent, de façon prépondérante, à cette croissance[3].

Aujourd'hui le continent concentre plus de 60 % des individus extrêmement pauvres de la planète, et ce taux pourrait grimper à 90 % en 2030, selon la Banque mondiale. Une évolution d'autant plus préoccupante que l'Afrique n'en concentrait qu'un quart en 1990. [4] Un Africain sur deux vit sous le seuil de pauvreté extrême.

 De nombreuses publications d’auteurs érudits et respectés se sont attelés à expliquer les freins au développement du continent africain avec des arguments convaincants reposant sur diverses disciplines, qui évoquent des problèmes liés à un manque de vision politique, à l’instabilité politique, à un déficit d’infrastructure, à une faiblesse du système éducatif, à un faible accès au financement, à un défaut d’intégration régionale, à une faible taille du marché, à une démographie galopante, à un prix instable des matières premières etc. Toutes ces études et développements scientifiques ont toutefois omis un contexte spécifique commun aux 2 continents en buttes aux obstacles au développement : l’énorme influence extérieure qui pèse sur leur évolution. En effet, l’Afrique, sous l’influence de l’Europe de même que l’Amérique latine dans la sphère des États-Unis d’Amérique, sont soumises à des pesanteurs imposées par les puissances qui les contrôlent et tiennent à les maintenir dans leur zone d’influence afin de continuer à disposer exclusivement de leurs ressources. L’appartenance de l’Afrique à la sphère d’influence occidentale demeure le principal obstacle à son développement.

 Il y a une dizaine d’années, le monde bruissait de certitudes et d’affirmations que le continent, le plus vaste du globe[5] et regorgeant de ressources naturelles, était l’avenir du monde et la zone de la prospérité à venir[6]. Ces revendications ont attiré une multitude de parties intéressées en Afrique, dont les BRICS, avec la Chine en tête. Contre toute attente, à moins d’une réaction sur le continent, rien dans le déroulé de la décennie actuelle ne semble augurer de l’avènement d’un siècle de l’Afrique, mais plutôt de la résurgence d’une remise sous coupe réglée.

 La culture, ancrage du développement endogène de l’Afrique.

 Le Développement est le résultat du comportement humain dans un espace vital commun, organisé selon des normes communes et partagées, aux fins de l’amélioration du bien-être de l’ensemble de la population concernée. Influant sur ce que l’on voit, la façon dont on interprète les choses et comment on imagine l’organisation de l’environnement, la culture façonne les perceptions des marques, des services, des relations et est une boussole pour fédérer les populations, développer une vision commune et orienter les stratégies de développement national. Le Japon est l’exemple type d’un fort développement et d’une croissance endogènes rapides et ancrées dans des valeurs nationales. « Par définition, une institution ne peut fonctionner correctement au Japon que si elle respecte les principes japonais d’organisation. »[7]

 En réalité, la nature de la relation des Etats africains avec la Banque Mondiale, la Société Financière Internationale, le Fonds Monétaire International, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques l’Organisation Mondiale du Commerce, la Francophonie, le Commonwealth et autres structures de développement global a rarement été le résultat d’une réflexion commune pour des stratégies fondées sur la nature des sociétés en Afrique.

Demeurer dans la zone d’influence de l’Occident a eu pour conséquence pour l’Afrique d’évoluer dans un environnement culturel artificiel et aliénant pour les populations africaines quand ce n’est pas contre nature. En effet, les comportements politiques, sociaux, de transaction commerciale et de règlement de conflits imposés ont été et demeurent des défis constants sur un continent où les traditions restent vivaces. Dans le même temps, on observe que les modèles de succès économiques dans les régions asiatiques proviennent de pays solidement enracinés dans leurs cultures nationales qui ont su et pu défendre et qui ont résisté aux assauts des puissances coloniales (Chine, Inde, Thaïlande etc.). Ces exemples de succès donnent raison au Pr Ki-Zerbo qui considère « Les cultures comme levier du Développement ».[8]

 Un ordre multipolaire, nouvelle opportunité d’un nouveau départ pour l’Afrique ?

 L’Afrique, est devenue un champ de bataille acharné où l’Occident s’évertue à faire barrage à toute compétition par tous les moyens, légitimes ou illégitimes. Confronté au besoin pressant de : (i) résoudre son problème d’énergie ; (ii) combler le niveau élevé de la dette nationale creusée par les dépenses sociales ;(iii) financer l'accroissement de leurs dépenses d'armements de nouvelles générations, l’Occident veut à tout prix accélérer et sécuriser l’exploitation des ressources naturelles dont regorge l’Afrique. Hubert Védrine ancien ministre des affaires étrangère de la France déclarait sur la radio Sud Radio.fr : « C’est la fin du monopole occidental. Hé oui ! la page du monde unipolaire imprimée par le nouvel ordre mondial depuis la fin de la Guerre froide est en train d'être tournée par la contingence géopolitique. »

Une étude prospective menée par la CIA[9] prévoit d’ici 2040 « Un monde à la dérive où le système international est sans direction, chaotique et instable car les règles et les institutions internationales sont largement ignorées par les grandes puissances comme la Chine, les acteurs régionaux et les acteurs non étatiques. Les pays de l'OCDE sont en proie à une croissance économique plus lente, à des divisions sociétales croissantes et à une paralysie politique... »

 Donnons corps aux opportunités pour l’Afrique dans ce futur ordre multipolaire.

 Malgré les risques pour l’Afrique d’un tel environnement instable, le nouveau contexte qui émerge rebat les cartes en ce qu’il ouvre la voie à une plus grande émancipation du continent où nombre d’États sont dans des relations contraintes avec certaines puissances occidentales. En effet,

  • La multipolarisation offre une opportunité de renégocier des accords léonins en faveur de partenariats plus équilibrés.
  • La prééminence de systèmes économiques qui maintiennent l’Afrique dans la pauvreté pourrait être désormais contestée.
  • Les alliances et partenariats inter-États pourraient dorénavant se négocier et se former avec de nouveaux acteurs dans un environnement plus ouvert sans encourir « les remontrances, les directives, les mises en garde et les chantages des anciennes puissances coloniales».
  • Dans un contexte multipolaire, les programmes, projets et architectures d’intégration continentales ne subiront plus les démantèlements organisés par les Institutions extérieures.

L’ordre mondial qui avait cours conférait de facto à l’occident le pouvoir de définir la réalité de l’Afrique. Avec l’évolution qui s’est amorcée depuis quelques temps, il est devenu primordial que l’Afrique réalise l’opportunité unique qui se présente à elle d’amplifier le Momentum de la rupture et construire urgemment l’environnement favorable à son émergence à partir de ses propres ressources sur des bases et des valeurs endogènes, plutôt que de se reposer sur les sirènes d’un partenariat de dupes[10].

 En tout état de cause, il ne s’agit pas pour les états africains de passer d’un néocolonialisme à un autre. Il ne s’agit pas non plus pour le Continent au 21e siècle, de se retrancher, prétendre à un recul ou une autarcie qui nierait l’évolution du monde et les acquis technologiques partagés avec le reste de la planète.  Il s'agit encore moins pour les africains de continuer à regarder leur continent en termes de micro-états. Le défi immédiat à relever est de saisir l’opportunité offerte pour accélérer l’intégration de ce continent qui commencerait d’ores et déjà à se positionner unanimement vis-à-vis des évènements globaux et à résister aux pressions extérieures qui tendent à la coopter dans un camp autre que le sien. Une Afrique, grande comme l’ensemble de toute l’Europe occidentale et orientale, les Etats-Unis, la Chine et l’Inde réunis, habitée par 18% de la population mondiale et en accroissement rapide, se doit d’être libre d’influence, plutôt que de se contenter de demeurer l’appendice du « moins mauvais maître ».

 L’Afrique, en voie de refondation dans un système économique endogène.

 Durant le Sommet de Versailles les 10 et 11 Mars 2022, Le Président Macron a répété à souhait les impératifs suivants de l’Europe : (i) l’agenda pour une Europe plus indépendante et plus souveraine ; (ii) une Politique monétaire adaptée ; (iii) la nécessité de "financer en européen" ; (iv) la Préservation des valeurs européennes. Si l’Europe, malgré son avance sur l’Afrique, continue de mettre l’emphase sur ces impératifs, cette dernière, avec ses ressources colossales ne peut se complaire dans le rôle de suiveur. La suprématie du Dollar dont les Américains ont abusé[11] pour sanctionner leurs adversaires et contrôler le système monétaire mondial s’écroule. Ceci laissera la place à la valeur refuge qu’est l’or[12] dont l’Afrique regorge. Dans une telle configuration, la mise en place d’un système monétaire et d’une Banque centrale africaine puissante deviennent possible et les réserves d’or du continent le permettent largement. À titre d’exemple, l’or de la Guyane, ne suffit pas à expliquer que la France détienne la 4e réserve d’or mondiale[13] alors que le Mali qui en produit des tonnes bon an mal an, ne figure même pas sur la liste des 50 premiers dépositaires ; le Ghana non plus. Le continent ne saurait aller demander à l’Europe les financements qui permettront d’apporter à l’Afrique des solutions africaines alors qu’il est plus riche que l’Europe elle -même.

 La prise en charge du développement du continent par les africains imposera la redéfinition des objectifs, des facteurs, l’établissement des indicateurs qui président à la définition de la typologie, du mode et des stratégies de développement. De même, la structure organisationnelle et le système d’évaluation devront obéir à des impératifs adaptés à l’organisation sociale de l’Afrique et ses modalités d’échange commerciales. Une telle redéfinition du modèle économique africain avec ses balises et contrepoids devra être conçue de manière à garantir l’agilité nécessaire à établir des ponts avec l’économie du monde extérieur et qui permette que, loin d’être uniquement consommateur, l’Afrique contribue sa part au progrès de l’humanité.

Le moment est venu pour l’Afrique de s’activer sur le positionnement du Continent à la fois vis-à-vis de ses intérêts et du reste du monde, qui ne doivent désormais plus être suggérés voire dictés par un camp ou un autre. Trois étapes pourraient être envisagés dans ce processus :

1.  A court terme, l’indigénisation du financement de l’économie africaine et de son commerce, qui passe par la mise en œuvre immédiate des instruments prévus par l’UA.

 Le Fonds monétaire Africain (FMA). Le protocole portant création du Fonds monétaire africain adopté le 27 Juin 2014 s’est fixé pour objet de « promouvoir la stabilité macroéconomique, la croissance économique durable partagée et le développement économique équilibre du continent en vue de faciliter l’intégration économique effective des économies africaines. L’Afrique emprunte de l‘argent de l’Occident, souvent à travers les Institutions internationales sous leur contrôle, dans des arrangements qui lui imposent d’acquérir chez eux les outils et services nécessaires à l’exploitation des richesses du continent, que le même Occident prêteur achète à des prix modiques fixés par eux-mêmes. Il en résulte que l’argent emprunté retourne aux prêteurs, les biens/matières produits grâce à l’emprunt vont aux mêmes prêteurs alors que l’Afrique rembourse la dette et les intérêts à ce même prêteur. Dans un tel système, l’Afrique paye à l’occident des sommes fabuleuses pour lui livrer ses propres richesses par surcroit. Une telle situation ne peut exister que parce que le système économique qui le sous-tend est mis en place par l’Occident et imposé à l’Afrique. La mise en œuvre du FMA minimise de facto la dépendance de l’Afrique au financement extérieur et brise ainsi le mécanisme de prédation.

 Une « Chambre de compensation »[14] permettrait aux pays africains d’effectuer des transactions entre eux dans leurs monnaies nationales et réduire ainsi leur exposition au risque de mesures unilatérales qui restreindraient leur accès à l’utilisation des monnaies qui dominent le système financier international. Le FMA devrait d’ores et déjà entrer en phase de mise en œuvre en tant que pierre angulaire du système financier de l’Afrique.

 La Banque africaine d’investissement (BAI). La Banque africaine d’investissement (BAI) a pour but de favoriser la croissance économique et d’accélérer l’intégration économique en Afrique à travers les activités d’investissement public et privé visant à faire avancer l’intégration régionale des États membres de l’UA. Le délai de création de la BAI est 2025. Toutefois, il importe d’éviter la multiplication d’Institution aux compétences croisées ou concurrentes. Dans cette perspective, la Banque africaine de développement (BAD) devrait d’ores et déjà endosser le mandat de la BAI. En effet, l’Africa Investment Forum (FIA)[15] a été lancé en 2018 par le Groupe de la Banque africaine de développement avec sept autres partenaires : Africa 50, la Société financière africaine, la Banque africaine d’import-export, la Banque de développement de l’Afrique australe, la Banque de commerce et de développement, la Banque européenne d’investissement et la Banque islamique de développement. La BAD est par conséquent déjà à pied d’œuvre dans le rôle de la BAI.

 Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) : Opérationnelle depuis janvier 2022, la Zlecaf contraint initialement les membres à supprimer les droits de douane de 90 % des marchandises. Elle permet donc un libre accès aux produits de base, biens et services en Afrique. La mise en œuvre effective et systématique de cet accord stratégique est critique en ce qu’au-delà de l’opportunité d’accroitre le flux des échanges intra-africains et de contribuer à la croissance, il s’agit du premier signe concret d’intégration et de de-balkanisation du continent, réduisant la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

 2. A moyen terme, l’adoption d’une monnaie africaine

 La Banque centrale africaine (BCA). Chargée d’élaborer une politique monétaire commune et une monnaie unique africaine en vue d’accélérer l’intégration économique, la BCA a la responsabilité de créer, gérer la monnaie unique du continent et promouvoir la coopération monétaire internationale au moyen d’une institution permanente. La monnaie commune est l’aboutissement logique des étapes précédentes.

Il existe une multiplicité d’initiatives régionales d’intégration monétaire qui devaient à terme fusionner pour créer la monnaie unique envisagée par l’UA. Toutefois, les difficultés liées aux circonstances géopolitiques et des impératifs de convergence d’économies diversement structurées ont jusqu’à présent constitué des blocages à résoudre. Toutefois, avec la mise en œuvre du FMA, de la BAI et de la Zlecaf auront résolu nombre de questions politiques et apporte des solutions techniques, créant un nouvel environnement propice à la convergence nécessaire, ouvrant la voie à la mis en place rapide de la monnaie unique.

 3. Finalement, la conception d’un système économique africain

 La conception d’un système économique africain est un travail de « Refondation » qui devra englober à la fois les aspects Économiques et Politiques nécessitera la contribution des chercheurs et experts africains de toutes disciplines (Sociales, Économiques, Juridiques, Ethnologiques etc…) tous horizons et langues inclusives.

Un tel processus pourrait démarrer avec la création d’une « Fondation pour la recherche stratégique en Afrique » portée par des nationalistes privés, leaders de la dynamique économique sur le continent (Mo Ibrahim, Tony Elumelu, Aliko Dangote, Johan Rupert, Nassef Sawiris etc…). Ces visionnaires, femmes et hommes, sont déjà à l’œuvre dans bien des domaines sur le continent, suscitant des vocations ou développant des pôles d’investissement économiques. Certes les leaders économiques ont construit leurs empires à l’intérieur du système actuel en s’appropriant le modèle économique occidental qui a assuré leur succès. Toutefois, la vision de l’indépendance de l’Afrique et la perspective d’être à l’origine d’un système économique et monétaire africain devrait captiver leur intérêt et les amener à soutenir un tel projet avalisé par l’UA. La fondation proposée mobiliserait et coordonnerait les recherches et propositions des nombreux Think-Tanks africains qui se feraient un devoir de contribuer à la conception des axes de la Refondation à proposer aux leaders africains.

  Au moment où semblent apparaitre des incertitudes/remises en question concernant les relations traditionnelles de l’occident avec l’Afrique, certains pourraient envisager un statu quo qui ne bouscule pas leurs habitudes et évite qu’émergent des crises sociales sur le Continent. Toutefois, ce calcul est erroné car le statu quo apparent cache le bouillonnement d’une jeunesse en croissance exponentielle, sans direction ni avenir et pris en étau dans des valeurs de plus en plus contradictoires imposées sur leurs sociétés. Les progrès technologiques fulgurants ont transformé le monde auquel appartient la jeunesse africaine et rendu décadent le système économique occidental actuel. L’Afrique qui n’a ni les réserves financières, ni l’infrastructure adéquate ne saurait rester arrimée à un environnement économique que l’Asie considère déjà archaïque. Selon l’économiste russe Serguei Glaziev : « Les structures hiérarchiques verticales caractéristiques du système économique mondial impérial se sont révélées trop rigides pour assurer la continuité des processus d’innovation et ont perdu leur efficacité relative pour assurer la croissance de l’économie mondiale. À sa périphérie, un nouvel ordre économique mondial s’est formé, basé sur des modèles de gestion flexibles, une organisation de la production en réseau, où l’État fonctionne comme un intégrateur, combinant les intérêts de divers groupes sociaux autour d’un objectif : l’amélioration du bien-être public. »[16]

 L’Afrique est à la croisée des chemins et avec la conjoncture géopolitique actuelle, les astres sont alignés pour une prise en main par l’Afrique d’un développement endogène pour une intégration intelligente au service du peuple africain. Mais elle doit réagir avec le sens de l’urgence pour garantir sa survie dans un environnement en mutation rapide et imprévisible.

[1] L'Afrique noire est mal partie - René Dumont - Editions Seuil 1962

 [2] https://www.agenceecofin.com/economie/1101-83954-classement-des-pays-africains-selon-la-croissance-prevue-en-2021-par-la-banque-mondiale

[3] https://www.cairn.info/revue-la-pensee-2015-1-page-29.htm

[4] https://www.afd.fr/fr/actualites/atlas-de-lafrique-afd-au-fil-des-annees-lextreme-pauvrete-se-concentre-en-afrique#:~:text=Aujourd'hui%20le%20continent%20concentre,qu'un%20quart%20en%201990.

[5] https://www.google.com/search?q=taille+r%C3%A9elle+de+l%27afrique&rlz=1C1CHBF_frCI841CI841&oq=taille+de+l%27afrique&aqs=chrome.4.69i57j0i512j0i22i30l8.10573j1j15&sourceid=chrome&ie=UTF-8

 [6] Twenty-first Century: The Century of Africa? - Enterprising Africa (entreprenanteafrique.com)

[7] Le concept de culture dans l'analyse du développement économique du Japon. Anthropologie et Sociétés. Robert J. Smith

[8] Publié le 15 novembre 2018 par Réseau Philosophique de l'Interculturel (REPHI) Joseph Ki-Zerbo

[9]https://www.institutmontaigne.org/blog/le-nouveau-rapport-de-la-cia-global-trends-2040-et-les-limites-de-la-prospective

[10] https://blogs.mediapart.fr/bsodonon/blog/310322/le-partenariat-ue-ua-de-fevrier-2022-est-un-marche-de-dupes

[11] The dedollarization of economies, the end of the era of power of the United States? | School of Economic Warfare (ege.fr)

 [12] Gold, an alternative to the dollar or the euro | The Echo (lecho.be)

[13] Central bank gold reserves

[14] https://www.financialafrik.com/2021/11/19/le-fonds-monetaire-africain-un-formidable-outil-dans-les-tiroirs/

 [15] https://www.afdb.org/fr/news-and-events/press-releases/africa-investment-forum-2021-plusieurs-milliards-de-dollars-dinvestissements-supplementaires-attendus-pour-lafrique-46984

[16] https://reseauinternational.net/interview-de-serguei-glaziev/

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