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Domaine de recherches. La gouvernance politique des questions mondiales d'intérêt commun, notamment le climat à l'ère de la mondialisation.

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Billet de blog 19 septembre 2017

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Domaine de recherches. La gouvernance politique des questions mondiales d'intérêt commun, notamment le climat à l'ère de la mondialisation.

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CHANGER LE MONDE, SAUVEGARDER LA PLANÈTE, CELA DÉPEND DE NOUS ET DE NOUS SEULS!

Face à cette mondialisation productiviste exigeant au moins trois planètes, seul un programme progressiste et écologiste est de nature à fédérer au-delà des partis politiques, des nationalités et des croyances. La société civile doit rassembler ses forces de progrès et constituer de nouvelles majorités électorales capables d'assurer la survie de l'humanité sur une planète habitable.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Situation sociale mondiale explosive, conflits intercommunautaires exacerbés, montée des fascismes nationalistes et religieux, regain des tensions géopolitiques, réarmement massif des grandes puissances, planète gravement détériorée et climats altérés, le monde est aux portes de l’enfer.
Pendant ce temps, les gouvernants du G20 persistent dans un libéralisme radical aggravant les crises qu’ils prétendent résoudre.
L’heure est venue pour la société civile de reprendre son destin en main en élaborant un contre-programme antilibéral, écologiste et progressiste, avec la vision globale et à long terme nécessaire pour appréhender les problématiques et les crises du xxième siècle.

LE "NEWDEAL21", UN PROGRAMME RÉGULATEUR ÉCOLOGISTE ET PROGRESSISTE POUR LE XXIème SIÈCLE

Entre le communisme collectiviste et cette mondialisation productiviste associant un libéralisme extrémiste et une finance hautement spéculative, c'est la voie d’une économie plurielle privilégiant le qualitatif, l’équitable et le durable qui sous-tend ce programme antilibéral. Une économie basée, non plus sur une guerre mondiale de la compétitivité et des coûts salariaux, mais sur un rapport de complémentarité entre une mondialisation régulée et d'autres formes d'économies locales -coopérative, solidaire, sociale, activités d'intérêt prioritaires non lucratives...  Telles sont les grandes lignes d'une “nouvelle économie du bien-être” équitable, désirable et durable au profit des sociétés humaines et de la planète.

UN CADRE PROGRAMMATIQUE FÉDÉRATEUR

En résonance avec l’humanisme militant de Stéphane Hessel, cet essai s’inspire des travaux et des préconisations de personnalités de diverses nationalités et disciplines qui marquent notre époque.
Leurs champs d’expertise sont multiples: droits humains et cause des femmes, éducation, environnement et climats, économie durable, commerce équitable, sociologie, bioéconomie, régulation du capitalisme, finance, monnaies, relation “robotisation/emploi”, agrobiologie et droit à l’alimentation, villes en transition, prospérité sans croissance, "université des va-nu-pieds" en Inde, prospective pour le XXIème siècle, lutte contre la criminalité financière, civilisations autochtones, journalisme d’investigation, institutions mondiales, cause animale...
Par ordre alphabétique: José Bové, Lester Brown, Souad Dibi, Cyril Dion, James K. Galbraith, Gaël Giraud, Frans van der Hof, Rob Hopkins, Tim Jackson, Eva Joly, Naomi Klein, Edgar Morin, René Passet, Pierre Rabhi, Chef Raoni, Robert Reich, Jeremy Rifkin, Michèle Rivasi, Denis Robert, Marie-Monique Robin, Arundhati Roy, Bunker Roy, Vandana Shiva, Olivier de Schutter, Guy Standing, Thomas Piketty, Denis Robert, Peter Singer et Laura Vaccaro.
Ce cadre programmatique sera finalisé avec le concours d’ONG avant d’être soumis aux travaux du Conseil International de la société civile.

LES DEUX GRANDS PRINCIPES DU NEWDEAL21

Ce qui fonde ce programme régulateur pour le XXIème siècle, c’est un principe de réalité et un devoir d’humanité.
Être réaliste, c’est considérer que nous n’avons qu’une seule planète, que ses ressources sont limitées, de même que les capacités régénératrices de ses écosystèmes. C’est également savoir que la précarité et le dénuement poussent les hommes à la désespérance, mère de la violence et de la barbarie.
Le devoir d’humanité, c’est parer aux urgences, mettre un terme aux violences et aux injustices -dont sont principalement victimes les femmes- et créer des conditions de vie dignes pour le plus grand nombre.
Remettre en pratique ces principes élémentaires est un impératif politique, moral et humain pour désamorcer les tensions intercommunautaires, pacifier ce monde explosif et ouvrir un horizon aux jeunes générations.

UNE RELATION GAGNANTE “ÉCONOMIE-SOCIÉTÉ-ENVIRONNEMENT”

* La liberté d’entreprendre et de commercer doit respecter la dignité des personnes et la planète, seul lieu de l’espace pour vivre, aimer et accomplir nos projets
* L’économie, la finance, les sciences et les technologies doivent contribuer au développement humain, au progrès social et à la protection de l’environnement.

TROIS OBJECTIFS FONDAMENTAUX

* Assainir l'exercice de la démocratie.
Une fois rendues indépendantes des lobbies industriels et bancaires par une législation internationale répondant aux aspirations majoritaires de la société civile mondiale, les démocraties feront prévaloir les droits humains, sociaux, environnementaux et l’intérêt général sur des intérêts privés trop souvent dominés par la cupidité et l’inconséquence.

* Permettre aux milliards de gens en grande difficulté, dont une majorité de femmes, d'accéder par leurs propres moyens à une vie digne.
Nota. La Pyramide 2016 du Crédit Suisse indique que 73,2% de la population mondiale n’a accès qu’à 2,4% de la richesse mondiale des ménages. Deux personnes sur trois sont, soit en surnombre sur un marché du travail en perpétuelle contraction, soit employées dans des jobs précaires, voire d’esclaves. Ce seul constat justifie notre campagne de mobilisation pour l’élaboration d’un New Deal global assurant une vie décente pour le plus grand nombre.

* Opérer la reconversion de ce système mondial de développement, à la fois gaspilleur, pollueur, prédateur des ressources et destructeur de l'environnement en une économie plurielle privilégiant le qualitatif, l’équitable et le durable.
Nota. Cette économie sera basée, non plus sur une guerre mondiale de la compétitivité et des coûts salariaux, mais sur un rapport de complémentarité entre une mondialisation régulée et d'autres formes d'éco-nomies locales -coopérative, solidaire, sociale, activités d'intérêt prioritaires non lucratives... Telles sont les grandes lignes d'une “nouvelle économie du bien-être” équitable, désirable et durable au profit des générations présentes et futures.

LES CONVENTIONS INTERNATIONALES

* La Charte de l’ONU de 1945 dont l’esprit et les buts sont résumés dans son Préambule et son Article 1er.
* La Déclaration de Philadelphie de 1944 sur le travail.
* La Déclaration des Droits de l’Homme de 1948.
* Les Pactes de l’ONU de 1966 relatifs aux droits civils politiques, économiques, sociaux et culturels.
* La Déclaration de Alma-Ata du 12.9.1978 sur le Droit à la santé.
* Les Conventions des droits de l’enfant du 20 Novembre 1989.
* La Déclaration sur les responsabilités des générations présentes envers les générations futures du Cdt Cousteau approuvée par l’UNESCO en 1995.
* La Déclaration des Droits des peuples autochtones du 13.9. 2007.
* La Déclaration Universelle des Droits de l’animal proclamée en 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris,
* ainsi que les diverses conventions sur l’environnement.

LES GRANDES ORIENTATIONS DU NEWDEAL21

La cohésion d’une mobilisation internationale repose sur des convergences de vues sur les principaux points conditionnnant notre futur commun.

LE NEWDEAL21 S'INSCRIT EN OPPOSITION AVEC

* cette mondialisation productiviste gangrenée par une finance hautement spéculative imposée à l’humanité de manière quasi-totalitaire.
Détériorant la planète et ses climats, disloquant les sociétés humaines, aggravant la précarité et les inégalités, ce système imposé au monde entier de manière quasi-totalitaire provoque la montée des mouvements fascisants à travers le monde, qu'il s'agisse des extrême-droites nationalistes xénophobes ou des intégrismes religieux.

* l'influence corruptrice des multinationales et de leurs lobbies sur les démocraties.

* les traités de libre-échange transatlantiques et transpacifiques négociés dans le dos des peuples qui placent les règles du commerce au-dessus des juridictions démocratiques et de l’intérêt général.

* l’utilisation d’Internet comme un outil de surveillance et de répression politique.

* une expansion incontrôlée des OGM, des OGE et autres industries à risques.

* les "brevets scélérats" consistant à breveter des éléments naturels utilisés depuis des siècles, voire des millénaires, permettant aux grands groupes d'attaquer en justice avec leurs moyens colossaux les utilisateurs, particuliers ou entreprises.

* les dérives du transhumanisme visant à “augmenter” les capacités de 0,01% de la population mondiale en surhommes pour reléguer le reste de l’humanité au rang d’untenmenschen ("sous-hommes" dans la terminologie nazi).

LE NEW DEAL 21 OFFRIRA UNE STRATÉGIE DE MOYENS POUR 

* rendre les démocraties indépendantes des grands groupes pour les remettre au service des citoyens et de l'intérêt général.

* une régulation stricte de la finance internationale impliquant la mise hors-la-loi des refuges fiscaux, du shadow banking, ainsi que des transactions boursières spéculatives à haute fréquence.

* une taxation appropriée des transactions financières pour alimenter des budgets d'intérêt public mondial.

* une harmonisation internationale des règles éthiques, sociales, fiscales et environnementales.

* la mondialisation d'un modèle “d'entreprise équitable” établissant un plus juste partage entre les dirigeants, les actionnaires et les salariés.

* une agriculture non-industrielle de type familial ou collectif sur un mode biologique, avec généralisation des potagers urbains.

* modèle qualitatif de consommation à la fois attractif et compatible avec la limitation des ressources terrestres et les capacités régénératrices des écosystèmes.

* un programme de reconversion des transports maritimes et aériens sur un mode durable.

* le démantèlement des arsenaux nucléaires et un contrôle citoyen au niveau international de la production et du commerce des armes via un panel d'ONG indépendantes.

* une sortie du nucléaire et d'un plan global d'élimination des déchets.

* que les articles-clefs des déclarations et des conventions internationales qui font progresser la condition humaine et protègent l’environnement soient au cœur de tous les enseignements du primaire jusqu'à l'université dans tous les pays membres de l'UNESCO.

* la reconnaissance de l'animal -boucherie, laboratoire, etc- comme être conscient et sensible auquel il faut cesser d'infliger des tortures de masse. Avec l’objectif de faire évoluer la consommation de viande vers des alternatives protidiques flattant la vue et le palais.

* que le "Pacte mondial" -Global Compact- des multinationales lancé en 2000 par l'ONU et mis à jour :
1. soit enseigné dans toutes les business schools et universités dans le monde afin de forger les mentalités des futurs leaders de la politiques et des affaires. 
2. évolue dans les plus brefs délais en législations internationales.

* LA RÉFORME DES INSTITUTIONS MONDIALES DU COMMERCE ET DU CRÉDIT, ainsi que celle des instutions financières et monétaires pour les adapter aux urgences sociales et environnementales du XXIème siècle.

* L'UNESCO.
Cette organisation élaborera des savoirs prioritaires du primaire jusqu'au supérieur dans les systèmes éducatifs de tous les pays-membres:
1 Nous n'avons qu'une seule planète pour vivre, aimer et accomplir nos projets. Ses ressources sont limitées, ainsi que les capacités régénératrices des écosystèmes.
2. Nous devons cultiver une conscience planétaire et un esprit de coopération car nous partageons un même destin et les mêmes intérêts  la même domicile terrestre. Ce sentiment enrichira notre attachement à notre nation, à notre culture, à nos croyances et favorisera l’entente entre les communautés.
3 La liberté d'entreprendre et de commercer doit respecter la dignité des personnes et l'environnement.
4 L'esprit d'innovation et de compétition des leaders de la société doit s'exercer, non plus pour conquérir le pouvoir ou des parts de marché au risque d'épuiser les ressources et de détériorer l'environnement et les climats, mais pour permettre une vie digne et humainement riche aux générations présentes et futures sur une planète préservée de manière stratégique.
5 La politique, l'économie, la finance, les sciences et les technologies doivent concourir au développement humain, au progrès social et à la sauvegarde de la planète et de ses écosystèmes.

* UN PROGRAMME MONDIAL DE COMMUNICATION élaboré par un pool international de publicitaires pour mettre à la mode des styles de vie sobres et séduisants et créer du désir pour un ensemble de nouveaux produits et des services à la fois attractifs respectueux de l'environnement.

* plus généralement, pour un juste équilibre entre biens privés et biens communs, entre passion d'innover et devoir de précaution, entre les urgences du court terme et les impératifs de long terme.

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