L'AFFAIRE AMANDA GORMAN, AUTEURE DU POÈME "THE HILL WE CLIMB".

In medio stat virtus, clamait le philosophe à Rome. L'excès est à bannir en toutes choses. J'ai encore en mémoire les propos d'un intervenant lors d'une grande émission télévisée du Sidaction il y a une vingtaine d'années. Il fut si virulent que les dons chutèrent de 70% en une soirée.
Plomber la cause que l'on veut défendre semble être aujourd'hui l'apanage des antiracistes radicaux. Ces derniers ont fait campagne pour empêcher Marieke Lucas Rijneveld de traduire Amanda Gorman en néerlandais. Ils y sont parvenus au motif que la jeune fille n'était pas noire.
À l'aune de cette logique, les grandes manifestations pour les droits civiques aux États-Unis auraient dû exclure les blancs. Les défilés contre l'antisémitisme seraient interdits aux non-Juifs. Les associations pour la paix réunissant des Israéliens et des Palestiniens seraient dissoutes. Les hommes ne devraient plus promouvoir la condition de la femme, etc, etc... Nous sombrons dans l'absurde

Le discernement ne doit jamais se faire sur la couleur de peau mais sur les valeurs. La seule ligne de partage est celle entre le "élitistes-conquérants" qui ont écrit l'Histoire en lettres de feu et de sang et les "pacifistes-humanistes" qui pensent qu'un sourire rapproche et que l'entraide et la coopération sont largement plus productives que la guerre. Tant d'hommes partagent le combat des femmes pour leur dignité, leur émancipation, pour l'éducation des jeunes filles au planning familial, contre l'excision, contre l'exploitation sexuelle, etc... J'en fais partie et ne me laisserai pas exclure des manifestations ou des pétitions au motif, inacceptable car discriminatoire, que je suis un homme.

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