Nous devons dénoncer vigoureusement les groupes armés du Hamas qui se sont rendus coupables d’une innommable barbarie le 7 octobre 2023. En revanche, le fait de critiquer la riposte disproportionnée d’Israël et de manifester contre la politique exterminatrice de Netanyahou et de ses complices dans la bande de Gaza, jour et nuit depuis près d'un an sans épargner les enfants, ne doit jamais être amalgamé à de l’antisémitisme. Ces oppositions sont uniquement politiques. Si la situation était inverse et si les Israéliens étaient les victimes séquestrés dans le ghetto à ciel ouvert de Gaza privés de l'essentiel pour survivre, le monde entier soutiendrait ardemment les Israéliens.
En réalité, c'est la politique inhumaine du gouvernement actuel en Israël qui multiplie par amalgame les actes antisémites.
Le sens de la présente initiative est précisément de briser cet amalgame. Le moment est venu de faire entendre les voix juives majoritairement opposées au colonialisme suprémaciste de Benjamin Netanyahou qui impose un apartheid de fait aux Palestiniens.
Si le dogme du soutien inconditionnel à Israël était légitime lorsque cet État était en danger, il est aujourd'hui inapproprié de soutenir ce gouvernement d'extrême-droite suprémaciste, colonialiste sous l’emprise des religieux. Et c’est priver le Camp de la paix en Israël des soutiens dont il a le plus grand besoin pour assurer une alternative démocratique après le départ de Benjamin Netanyahou et le jugement des criminels de guerre par la Cour Pénale Internationale.
Itzhak Rabin avait apporté l’espoir dans la région. Il a été assassiné en 1995 par l’ultra-religieux d’extrême-droite Ygal Amir. Un nouveau héros parviendra au pouvoir en Israël pour une paix juste et une authentique sécurité basée, non plus sur des murs, des armements terrifiants, des services secrets qui ont laisser les hordes du Hamas perpétrer ses crimes barbares, mais sur le respect mutuel et l’assurance d’une vie digne pour les Palestiniens, un peuple sacrifié dont le courage et la dignité ont subjugué le monde entier depuis dix mois. C’est ainsi et pas autrement que le monde applaudira Israël, que le pays sera réellement en sécurité, ainsi que les Juifs à travers le monde.
J'appelle en France les intellectuels et philosophes ayant accès aux médias tels Bernard Henri-Lévy, Alain Finkelkraut, Raphaël Einthoven, Madame Élisabeth Badinter, ainsi que les artistes populaires à rejoindre le Camp de la Paix. Ces grands défenseurs des droits humains s'inscriront ainsi dans le sens de l'Histoire et feront rayonner leur pensée à travers le monde.
L'urgence est là de créer une plateforme Internet pour ce Camp de la paix afin de faire entendre une majorité silencieuse dont la voix a été étouffée jusqu'ici par une ligne politique et médiatique -notamment en Amérique, en Allemagne, au Royaume Uni et en France- par les voix en faveur de l'extrême-droite au pouvoir en Israël.
(L'auteur de ces lignes a eu son oncle Robert Stora exterminé à Auschwitz en novembre 1944. Trop âgé pour réaliser cette plateforme Internet, j'autorise celle ou celui qui agréera mon initiative d'une coalition transnationale à reprendre les termes qui lui conviendront et à créer cette plateforme Peace Camp en français et en anglais.)
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DES FEMMES ET DES HOMMES ISRAÉLIENS ET PALESTINIENS,
DES JUIFS ET DES NON-JUIFS DE FRANCE ET DU MONDE ENTIER,
DES ORGANISATIONS POUR LA PAIX ET LES DROITS HUMAINS,
DES ÉTATS DÉMOCRATIQUES, L’ONU, L’UNICEF, L'UNESCO
ET AUTRES INSTITUTIONS D’INTÉRÊT PUBLIC SE COALISENT
SUR LA PLATEFORME INTERNET DU CAMP DE LA PAIX.
LEUR OBJECTIF COMMUN :
AMPLIFIER LEUR INFLUENCE POLITIQUE ET MÉDIATIQUE
EN FAVEUR D'UNE SOLUTION POLITIQUE QUI RENDRA JUSTICE
ET DIGNITÉ AUX PALESTINIENS ET SÉCURITÉ AUX ISRAÉLIENS
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LES PREMIERS PARTENAIRES SOLLICITÉS.
L’Union juive française pour la paix.
Tsedek!
Les guerrières de la paix.
Jewish Voices for Peace.
Voix juives indépendantes - Jewish Voices. Canada.
L’International Jewish Collective for Justice in Palestine.
L’ONG israélienne PEACE NOW.
L'Organisation Na’amod au Royaume-Uni.
Les organisations israléo-palestiniennes WomenWagePeace et Mother of the sun.
L'ONG Children of Gaza soutenue par le footballeur Anwar el Gazi,
ainsi que l'Appel juif international contre le génocide à Gaza publié le 22 août 2024 dont le texte et les noms des signataires suivent.
"Depuis plus de 10 mois, tous les jours à Gaza, des vieillards, des femmes, des enfants, des hommes sont sciemment visés et tués. L'occupant attaque les écoles, les hôpitaux, les campements de réfugiés. Il s'acharne sur les médecins, les journalistes, les athlètes. Il organise la famine. L'occupant torture les prisonniers comme l'a démontré le rapport de B'Tselem. Depuis des mois, des centaines de milliers de Gazaouis survivent sous la tente dans les pires conditions, avec une absence d'hygiène qui favorise les épidémies. Le monde sait et les dirigeants se taisent. Certains se disent « préoccupés » mais, collectivement, ils laissent le gouvernement d'extrême droite au pouvoir en Israël détruire chaque jour un peu plus le droit international. Pire, ils continuent de fournir armes et munitions aux génocidaires. Les États-Unis viennent de renouveler leur financement de milliards de dollars à Israël pour des armes et de l'équipement militaire.
La décision qui s'impose, sanctionner fortement cet État qui commet les pires crimes en toute impunité, n'est toujours pas prise.
Nous, Juives et Juifs, parce que le crime se commet en notre nom, parce que nous refusons d'être complices de ce crime atroce, parce que nous refusons que l'antisémitisme (qui est notre histoire intime) soit utilisé pour justifier l'horreur,
Nous appelons à la solidarité concrète avec la population de Gaza martyrisée,
Nous appelons à exiger le cessez-le-feu et l'arrêt de cette tuerie,
Nous appelons tous les pays à sanctionner l'État d'Israël,
Nous appelons au jugement des criminels de guerre et de leurs complices.
Pour signer l'appel, lire le texte en anglais, ou consulter les signataires, cliquer ici.
Premiers signataires.
Simon Assoun (Tsedek, France)
Ariella Azoulay (essayiste et photographe, États-Unis, Israël)
Etienne Balibar (philosophe, France)
Michel Benizri (comédien, France)
Manon Boltansky (NPA, France)
Rony Brauman (médecin, France)
Eitan Bronstein (De-colonizer, Belgique/Israël)
Éléonore Bronstein (De-colonizer, Belgique/Israël)
Judith Butler (philosophe, États-Unis)
Zohar Chamberlain Regev (Flottille de la liberté, Israël)
Shelley Cohen Fudge (JVP, États-Unis)
Laurent Cohen Medina (traducteur, Espagne)
Liliana Cordova-Kaczerginski (IJAN, Espagne)
Hilla Dayan (sociologue, Israël, Pays-Bas)
Sonia Fayman (UJFP, France)
Dror Feiler (EJJP, Suède)
Gabriel Hagaï (rabbin, France)
Shir Hever (économiste, Allemagne/Israël)
Carolyn Karcher (professeur, JVP, États-Unis)
Pierre Khalfa (syndicaliste, France)
Daniel Kupferstein (cinéaste, France)
Déborah Leter (Tsedek, France)
Jean-Marc Lévy-Leblond (physicien, France)
Gus Massiah (CRID, France)
Béatrice Orès (UJFP, France)
Ilan Pappé (historien, Israël)
Nurit Peled-Elhanan (professeur, Israël)
Donald Pelles (JVP, États Unis)
Fanny-Michaela Reisin (professeur, Allemagne)
Yakov Rabkin (professeur, Canada)
Catherine Samary (chercheure, France)
Jérôme Segal (maître de conférences, France)
Yonatan Shapira (ancien pilote, Israël)
Michèle Sibony (UJFP, France)
Eyal Sivan (cinéaste, essayiste, France/Israël)
Pierre Stambul (UJFP, France)
Michel Staszewski (professeur, Belgique)
Marcelo Svirsky (professeur, Argentine et Australie)
Lea Tsemel (avocate, Israël)
Dominique Vidal (journaliste, France)
Richard Wagman (UJFP, France)
Michel Warschawski (journaliste et militant, Israël)
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