C’est Nabum (avatar)

C’est Nabum

Bonimenteur de Loire et d'ailleurs

Abonné·e de Mediapart

5020 Billets

2 Éditions

Billet de blog 4 septembre 2025

C’est Nabum (avatar)

C’est Nabum

Bonimenteur de Loire et d'ailleurs

Abonné·e de Mediapart

Rentrée, par ici la sortie.

C’est Nabum (avatar)

C’est Nabum

Bonimenteur de Loire et d'ailleurs

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bienvenue en décadence ! 

Illustration 1

La rentrée scolaire coïncide avec un nouveau début, un nouveau départ qui ne concerne pas que les élèves. C'est pour nombre de personnes une nouvelle aventure qui se profile, une perspective de changements importants, l'occasion de se lancer dans d'autres activités et parfois même un virage radical qui bouleverse l'existence. Pourtant en dépit de ces dimensions, ce n'est pas la période des vœux mais simplement des promesses. Et on sait ce qu'elles valent dans ce pays !

Il y a donc une différence majeure entre les vœux de la Saint Sylvestre et les propos tenus, la main sur le cœur lors de la rentrée. Janvier serait ainsi le moment de l'entrée en matière d'un nouveau cycle qui n'est que calendaire mais se ponctue de cérémonies oiseuses et champagnisées aux frais de la princesse, tandis que septembre se contente d'allocutions, de discours et de conférences de presse qui finissent aussi par éclater comme des bulles creuses.

Pendant ce temps, les maîtres du jeu font assaut de belles paroles auxquelles plus personne ne prête la moindre importance puisque chacun sait qu'il y a fort loin de la coupe aux lèvres. Seuls ceux qui font salon continuent de se gargariser de leurs déclarations fumeuses sans que jamais ils ne doivent rendre compte de l'écart abyssal entre les intentions et la réalité.

Cette rentrée ne dérogera pas à la chose même si elle va se caractériser par une sortie de piste, un tête à queue pour le père abbé de Bétharram à moins que ce ne soit un énorme coup de pied au séant. Le gouvernement, hypocritement prépare une rentrée qu'il n'assurera pas tandis qu'il n'est pas pire période pour se permettre ainsi le luxe de jouer avec nos nerfs et le calendrier. À force de ne plus savoir sur quel pied danser et quelle main prendre pour nous faire tourner la tête avec cette valse-hésitation de la majorité impossible, le pouvoir va sécher la reprise des cours.

La nation dans une impasse, comment réussir une rentrée qui va mener nulle part ? Il faut être fin stratège comme notre grand timonier pour penser tirer les marrons du feu de cette chienlit à moins que jouer avec le feu soit son passe-temps préféré. Certains penchent pour un grand coup de barre à droite toute, ce qui n'a guère de sens quand personne n'est en mesure de terminer le moindre cap dans un pays déboussolé.

S'il faut rentrer, ce serait plus efficacement dans le lard de cette clique replète, gavée, congestionnée du côté du Sénat, indifférente aux angoisses réelles de ceux dont ces canailles sont censées représenter les intérêts. Ces grands bourgeois et bourgeoises sortent des Grandes Écoles et n'ont que faire de laisser à vau-l’eau les petites écoles et les établissements scolaires qui vont vivre une rentrée calamiteuse. Il va leur manquer de tout à commencer par des enseignants…

S'il faut ressortir les bonnets d'ânes, nous savons désormais sur quelles têtes il convient de couvrir la chose. Pour épargner à nos chères petites têtes blondes, brunes, frisées, crépues ou glabres de couper les cheveux en quatre pour s'inventer un avenir dans une nation où nos dirigeants ne se préoccupent que de leur seul présent.

La rentrée s'annonce sous de fort mauvais auspices tandis que les drôles d'oiseaux qui siègent à l'assemblée ou au gouvernement continueront jusqu'au bout à battre des ailes, à donner des coups de becs et à houspiller l'ingratitude du peuple. Il est grand temps, pour envisager un avenir plus serein de se débarrasser de cette volière infâme.

Bon courage à tous ceux qui dans ce contexte vont devoir effectuer une rentrée dans des conditions indignes de ce pays qui fut jadis, un exemple pour la qualité de son enseignement. Mais aujourd'hui, il n'est pas permis de faire remarquer au Président l'état de délabrement de la formation sans que la journaliste qui ose ce crime de majesté se fasse rentrer dedans par ce détestable monarque qui ne supporte aucune contradiction.

Illustration 2

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.