Quand tout va de travers !
Onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize ! L'enfer pour les parents, les éducateurs et les enseignants, du pain béni pour tous les zombis du commerce et de la publicité qui cherchent à faire du pèze sur cette clientèle de zigotos capricieux, de gaziers dépensiers crédules et gonzesses si tendance. Les premiers doivent se plier aux dégâts provoqués par les seconds, les nouveaux maîtres des années en « z ».
Ils sont bizarres, versatiles et capables d'aller jusqu'au bout de leur folie. Difficile de faire risette à ces adolescents bourrés d'acné ou d'eczéma. Ils vous ont vite dans le nez, se moquent de vous, que vous portiez le blazer ou le jean réglementaire. Oui, mais vous, le falzar vous ne le portez pas au milieu des fesses, cette tenue byzantine qui est un de leurs nombreux signes de ralliement.
Ils se rient de tout, ils ont l'insulte facile pour sézigue ! Le mépris souverain, ils se pensent suzerains, au-dessus de vous. Ils vous toisent, vous regardent de haut, d'un zeppelin bourré d'azote prêt à exploser en plein blizzard. La condescendance est leur arme fatale quoiqu'ils ignorent souverainement le sens de ce terme zarbi.
Vous devez tout supporter ! Colères et enthousiasme, silence compliqué et profond ou logorrhée ahurissante. Il faut une âme de kamikaze pour vivre au quotidien en présence de ces nouveaux monstres, drôles de zèbres, rois des magazines de société, adultes banzaï si loin de la maturité.
Vous vous heurtez à un mur d'incompréhension et de contrariété. Ces monstres sont des petits nazillons du quotidien. Tous les supplices, vous devez les subir. Quoi que vous proposiez, ce sont des refuzniks de tout ce qui vient de vous et gare à vous si vous ne vous enthousiasmez pas à leurs délires tous azimuts.
Les années en « z » durent à n'en plus finir. Il faut être nazaréen pour supporter sans broncher ce long chemin de croix. Vous ne savez plus sur quelle jambe danser avec votre rejeton, ce môme qui lézarde dans la salle de bain, qui zézaille à longueur de temps sur son insupportable, qui vous prend pour un naze nonobstant ce que en vous disiez !
Zut, grotte et grizzli ! Un vocabulaire abscons, une tenue grotesque, un comportement byzantin, un manque de gaz, une absence de zèle, plus de rizettes pour les parents, plus de bretzels pour les amadouer ! Il en faut du pèze pour espérer un merci, il en faut des zestes pour les dépouiller d'un sourire.
Les années en « z », il faut être zen pour supporter ce long parcours du parent balèze. Vous pouvez consulter votre zodiaque par tous les signes, pas de miracle, votre calvaire ne peut trouver d'échappatoire. Vous deviendrez bien vite schizophrène, offrant deux visages l'un pour ce vizir qui gouverne en tyran en votre maison, l'autre pour les gens ordinaires et normaux qui font partie du monde des humains ordinaires.
Rien ne vous sera épargné. Les hurlements des vuvuzélas dans les oreilles, les merguez qui coulent sur le canapé, les zéro pointés en classe, la calzone commandée en pleine nuit, la baignoire transformée en jacuzzi, vos fanzines collectors découpés ou disparus, le pied de nez à votre patron, ... !
Prenez votre mal en patience, votre zozo, votre donzelle vont enfin grandir. Un jour leurs chambres ne seront plus un vaste puzzle indescriptible, les pièces resteront vides, ils seront partis à Zanzibar ou bien au Mozambique. Vous regretterez alors ces années de folies qui vous mettaient les nerfs en pelote. Le silence devenu insupportable, vous irez vous réfugier en Lozère ou en Corrèze fumer la luzerne du coin !
Zinzinulement leur