Seuls les privilégiés y échappent.
Bien que leurs noms aient changé, le petit peuple ploie à nouveau sous la charge injuste de l'impôt tandis que les puissants, les nantis, les privilégiés, les amis du pouvoir échappent sans vergogne à la chose. Nous sommes revenus sous l'ancien régime, celui qui veut que les humbles se serrent à la ceinture tandis que d'autres se goinfrent sans honte ni modération.
Nous avons pu observer un de ces accapareurs devoir manger des yaourts pendant trois semaines pour échapper à l'ignoble pitance que l'État réserve aux gueux embastillés avant que d'être élargi prestement pour retourner à ses chères tables étoilées. C'est alors qu'ont fuité les revenus de ce grand serviteur de la Nation : des sommes considérables attestant qu'il s'était largement servi au passage.
Il n'est fort malheureusement pas le seul dans ce cas. D'autres portent des bijoux qui arrivent par la voie du Saint Esprit pour récompenser leur dévouement au « bien public ». Je crains du reste que ce terme soit fort mal interprété chez ceux qui font étalage de richesses alors que le peuple pénètre progressivement dans les affres de la pauvreté et des privations.
Pourtant le trésor public fait feu de toutes taxes pour remplir sa cagnotte en prenant bien garde cependant de ne détrousser que la classe moyenne, les petits commerçants et artisans, cette plèbe taillable et corvéable à merci pour épargner aux plus riches de diluer leur fortune à des dépenses extravagantes.
Les lois étant bien faites par ceux qui sont les vassaux de cette nouvelle noblesse financière, les plus riches échappent à l'effort national grâce à toutes les niches et combines que leurs petits valets ont imaginé avec une imagination bien plus efficiente que lorsqu'il s'agit de trouver des sources d'économies dans leur train de vie.
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Le retour à l'iniquité de la monarchie s'est effectué tranquillement, discrètement pour faire accéder au pouvoir de grands bourgeois, représentants sans foi ni loi de la nouvelle oligarchie internationale. Les gueux, les manants n’y ont vu que du feu et continuent pour nombre d'entre eux de croire à la démocratie. L'accaparement est pourtant général et ce, sur le dos d'une Nation devenue exsangue.
Mais le plus effroyable à l'approche d'une révolution larvée et factice qui promet de raser gratis en mettant au pouvoir une nouvelle catégorie de factieux, c'est que ces derniers, derrière de beaux discours, sont désormais le bras armé des grands industriels qui ont compris tout le profit qu'il y avait à favoriser leur prise de pouvoir.
Au-delà du discours purement électoraliste, les nouveaux amis du Medef et des grandes fortunes tourneront casaques quand ils auront pris les rênes du pays. Ne vous y trompez pas, ils ne sont que les pions du tiers généreux, pour les plus riches comme ceux qui actuellement sont bien souvent leurs alliés potentiels.
Et n'attendez plus rien des derniers représentants théoriques du peuple, des travailleurs et des travailleuses. La virulence de leurs discours atteste qu'ils sombreraient aisément et promptement dans une dictature larvée qui mettrait à mal la société tout entière.
Il est grand temps de rayer de vos préoccupations toutes ces tendances qui n'ont d'autre but que de bercer les électeurs d'illusions et de beaux discours, vides de projets réels. Nul ne tient véritablement le discours de vérité qu'il conviendrait de porter dans l'état calamiteux de ce pays qui vit largement au-dessus de ses moyens tout en n’ayant de cesse d'appauvrir ceux qui portent tout l'effort productif. Un autre avenir peut naître de la volonté de s'émanciper de toute la classe politique actuelle sans aucune exception et de réinventer une démocratie véritable et réellement représentative.
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