Le diable cornu est désormais premier ministre.

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À trop tirer sur la corde, à trop user de périphrases pour expliquer leur impuissance, à trop se remplir le ventre tandis qu'ils serrent la ceinture de leurs sujets, à trop jouer avec le feu climatique, à trop abuser de privilèges indus, à trop servir les puissants et asservir les plus humbles, à trop mentir à longueur de temps, à trop si mal se comporter en séances publiques, à trop trahir leurs promesses, ils ont fini par atteindre le point de non-retour…
Les points devrais-je écrire tant ils ont raison de la bête à force de dépenses fastueuses, de réceptions princières, de déplacements en cortèges délirants, de voyages en jets privés, d'arrangements avec des états voyous, de privilèges accordés sans contrepartie, de niches fiscales, de détournement d'argent public, de dessous de table, de corruption et de prévarication, de mensonges et de grimaces. Et quand trop c'est trop, le vase finit par déborder, devenant un torrent impétueux.
Et puisqu'il convient de faire le bilan, les résultats ne plaident absolument pas en leur faveur. Ils ont beau sortir des grandes écoles, se prétendre l'élite de la nation, ils ont échoué sur toute la ligne. La dette est abyssale et ils continuent de la creuser au nom de principes économiques que jamais une personne normale n'appliquerait à son budget. La crise environnementale atteint son paroxysme tandis qu'ils ne trouvent des solutions ou plus exactement des pis-aller qui ne sont destinés qu'à gaver leurs mandataires.
Ils nous ont bercé de l'illusion européenne prétendant que c'était la plus extraordinaire solution d'éviter le retour d'une guerre qu'ils se préparent à faire pour sauver leurs fesses et mettre en péril les nôtres. Ils n'ont que le terme « Démocratie » à la bouche mais ne tiennent jamais compte de l'avis du peuple en excluant les citoyens des grandes décisions ou en rayant d'un vote inique le choix d'un référendum.
Ils ne cessent de fonder des partis non pas pour répondre à nos attentes mais pour financer leur soif d'argent pour des campagnes électorales d'une rare indécence et d'un coût toujours plus faramineux. Ils se conduisent comme des chiffonniers ou des charretiers sur les plateaux TV ou aux parlements. Ils traînent des casseroles à n'en plus finir et échappent toujours à une justice qui pour eux traîne en longueur. Et les rares fois où la sanction tombe, elle est dénaturée et falsifiée.
Les premiers d'entre-eux vivent comme des Princes dans des Palais. Ils bénéficient d'un décorum qui n'a strictement rien à voir avec leur fonction. Ils vivent à nos crochets sans même savoir véritablement quelles sont les véritables difficultés de ce tiers état qu'ils méprisent. Et quand la jacquerie éclate, ils se servent du bras séculier pour réprimer férocement une population à bout de patience et de moyens.
Ils n'ont de cesse de se réclamer d'une légitimité qui fait fi des abstentions innombrables, des votes contre, des blancs, des nuls qui cumulés leur donnent une représentativité dérisoire et pourtant ils en usent et en abusent, se gaussant de victoires électorales si dérisoires qu'elles en sont pathétiques.
Ils pérorent à longueur de journée, ne respectant ni la langue française ni la syntaxe, incapables de défendre avec conviction et talent des discours qu'ils n'ont pas même écrits. Ils se nourrissent d'éléments de langage, de petites expressions soigneusement préparées par des cabinets conseils pour faire parler d'eux et cacher le vide sidéral de leur pensée. Qui parmi tous ces parasites a un véritable dessein pour la nation ? Leur seul objectif est de rester en place, rien de plus.
Alors, le 10 septembre il ne s'agit pas de faire la révolution, ils risqueraient fort de faire tirer sur la foule tant ils ont perdu toute mesure. Il faut leur crier notre exaspération, notre rejet de cette clique professionnelle, le mépris qui n'a eu de cesse de grandir en nos cœurs pour répondre au leur et surtout au premier d'entre-eux. Ils doivent rendre gorge et se démettre, tous sans exception car ils ont échoué sur toute la ligne tandis que le point de non-retour est désormais largement dépassé.
