Paris vaut bien ses fesses...

Rachida, le verre galant !

Les temps changent et les expressions en prennent un sacré coup dans le croupion. Même si le vert Galant ne l'aurait pas répudiée et que tout au contraire, la dame aurait été fort à son goût, il n'en demeure pas moins que la conquête de la Capitale ne se fait pas sans mal – Déjà j'hésite sur l'orthographe de cet adjectif tant il semble acquis désormais que l'avenir de Paris se pense systématiquement au féminin).

Pour emporter de haute lutte le fauteuil sur lequel trône à la manière d'un bain de siège, dame Hidalgo, les appareils politiques y vont de la grosse artillerie. Le souvenir lointain de la Grosse Berta a sans doute poussé la droite la plus civique qui n'a jamais existé dans ce pays, à sortir de derrière les fagots, la sulfureuse Rachida tout en chantant en canon : Paris vaut bien ses fesses !

« Fluctuat nec mergiture », la devise en pleine déconfiture devra laisser place à quelque chose du genre « Elle sombre dans le ridicule tout en se maintenant à flot ». La dame promettra une campagne sabre au clair, langue de vipère et coups bas, tandis que la probité et l’honnêteté devront être rayées d'une profession de mauvaise foi qui attendra au sublime.

Les affaires judiciaires, les suspicions de corruption, l'enrichissement douteux, les frasques sentimentales passeront par-dessus bord pour convaincre le bon peuple de Paris qu'il n'est pas meilleure candidate pour cette merveilleuse cité. Il faut baigner dans les magouilles jusqu'au cou pour penser que l'électorat est assez naïf pour accorder du crédit à cette parangonne de petite vertu politique.

La volonté d'un pouvoir en place sur une corde raide est bien de fabriquer une posture de Grande Dame à cette harengère, mégère apprivoisée par les barons de cette droite monarchique, poissarde tout autant que poissonnière dont les propos sont toujours emprunts d'effluves nauséeuses et de relents détestables. Qu'importe l'absence totale d'exemplarité, le Monarque et ses adorateurs ont adoubé celle qui devra emporter la cuvette du Bassin parisien.

On croit rêver et pourtant tout est mis en place pour fabriquer de toute pièce une possibilité de victoire électorale, faisant fi de l'esprit civique des électeurs qui n'entendent pas avoir honte de leur maire. Mais dans ce marigot fangeux, plus personne n'a conscience de ce que devrait être un élu. Nous sommes clairement sous la gouverne d'une mafia qui pratique la procrastination avec un art consommé pour vivre sur le dos d'un peuple placé en coupe réglée.

La dame Dati est l'expression même de la plus totale déconfiture de cette République qui pousse toujours plus loin la décadence morale de ses élites, leur vénalité absolue. Avec leur figure de proue parisienne, il est permis de confondre vénal et vénérien dans un Paris qui devient un cul de basse fosse politique.

Garde des sots puis ministre de l'inculture, elle fera à n'en point douter une maire qui fera la paire avec les mafias qui détiennent la cité, les affaires qui l'entachent, les magouilles de nombre de fripouilles se prenant pour des Princes. Parisiens, je vous invite à vous rendre dans l'isoloir avec moult mesures sanitaires pour éviter la contagion car votre vote sera symbolique des lendemains qui déchanteront éventuellement...

Placer cette dame à ce poste serait un message désastreux envoyé au monde encore civilisé ; la confirmation que la France n'est plus le pays des lumières, la patrie des droits humains, le phare de la civilisation européenne. Avec cette dame, ce n'est pas la barbarie qui menace mais quelque chose que le Général aurait qualifié de grande chienlit.

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