La natalité doit se reprendre en main…

Faites l'amour pas la guerre ! 

Depuis quelque temps, les conseillers d'un président qui n'est guère expert en la matière, planchent sur les conseils à donner à la population pour se remettre non à copuler, mais plus utilement à procréer. La nuance est de taille et comme disait en son temps Michel Debré lorsqu'il convient de refaire des enfants sur une grande échelle, quitte à leur tendre la perche avec la curieuse histoire de la baguette magique de la fée Brigitte.

L'essentiel est donc de focaliser toute l'attention du peuple sur cet exercice pour une caste politique qui devra passer du carré Hermès au carré blanc pour bien se faire comprendre afin que le plus grand nombre de nos concitoyens en âge de le faire, se pénètre de la gravité de la situation. Engendrer tout en créant des richesses, voilà le nouveau credo d'un peuple en marche qui doit prendre son pied pour relever la tête alors que tant de glands sont au pouvoir.

Le premier conseil avisé vient de notre bon Freluquet qui pour le réarmement justement préconise la position du chien de fusil qui permet de ne pas voir la réalité en face tout en gardant le doigt sur la cachette. Il a oublié de préciser qu'il convient de retirer le canon de son étui. Du reste point n'est besoin d'un canon d'exception, il nous en administre la preuve à chaque sortie.

D'autres suivent à commencer par la ministre de la culture qui en ce domaine a su tracer son sillon. La position du missionnaire s'impose pour qui se lance dans une campagne dans laquelle il faudra prêcher la bonne parole pour faire oublier la longue liste de ses frasques. Le goupillon en main, le sabre en bouche et non le contraire, si l'on tient à garder en ligne de mire l'objectif présidentiel.

Le bon premier ministre, fort de ses mésaventures à Bétharram, déconseille fortement de forcer la petite porte de l’alcôve. Le paradis des orages n'est pas le lieu idéal pour remplir la hotte du père François d'autant plus que l'évêché a depuis fort longtemps mis cette pratique à l'index tandis que beaucoup dans le passé s'y sont brûlé les ailes, les annales judiciaires de ce pays, en sont la preuve.

La brouette javanaise, quant à elle, a été repoussée pour ne pas heurter l'aile droite de la majorité (et plus si affinité) craignant que cette position incite à une procréation de nature à renforcer le grand remplacement. Il convient de respecter la procréation nationale en prenant les mâles à la racine tout en leur donnant de nombreux tickets de souche pour trouver chaussures à leurs pieds. Le consentement dans pareil cas, à la manière du grand acteur Gérard n'est pas nécessaire pour laisser la meilleure part à Dieu.

Des fascicules expliquant la chose avec force détails et schémas explicites ont malheureusement été mis au pilon tuant dans l'œuf cette fort belle initiative pédagogique. Il est vrai que de trop nombreuses coquilles laissées par l'imprimerie nationale eurent fâcheusement entravé les efforts des membres particulièrement actifs en ce domaine, fauchant dans l'herbe les plus belles intentions.

D'autres initiatives ont été repoussées notamment une, venue de l'extrême gauche d'un parlement où certains activistes voulaient prendre au premier degré l’appellation « Chambre » que l'on donne à l'endroit. On imagine aisément la formidable foire d'empoigne que cette suggestion aurait provoqué même si de cet endroit, ce sont le plus souvent les électeurs qui se font baiser.

Toujours est-il que devant ce sujet épineux, il convient de mettre des gants mais certainement pas de demander au bon peuple de se prendre en main. La technique serait désastreuse surtout que de source bien informée, une rumeur se diffuse de bouche à oreille évoquant une contre vérité qui circule sur la toile pour présenter des techniques tout à fait contraires au but recherché et détourne une fois encore les personnes en âge de fertiliser le sol national des bonnes pratiques. La lutte du reste contre la fraude nataliste devra impérativement être menée par une police des mœurs qui, comme bien souvent hélas, devra fermer les yeux sur les pratiques en haut lieu.