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Billet de blog 13 octobre 2025

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De la suspension en général…

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À laquelle se fier ?

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Candélabre pour camp délabré

Pour ne pas battre en retraite ni même risquer le carton rouge, certains, juchés sur un dos d'âne, n'ont pas hésité à monter sur leurs grands chevaux pour évoquer l'éventualité d'une suspension au cœur d'un suspens qui tenait tout le pays en haleine (c'est du moins ce qu'ils pensaient de cette pantomime qui les a occupés un temps). Examinons donc à la loupe de suspension en question qui a mobilisé les langues bien pendues…

N'étant pas suspendu à leurs propos, j'avoue ne pas savoir ce qu'ils entendent par ce terme qui peut tout aussi bien marquer un arrêt provisoire, une trêve, une brève interruption ou une fin définitive. Nous savons très bien que sous les lambris de nos palais de la République, la suspension risque fort d'être une applique au plafond, un candélabre pour un pouvoir en état de délabrement depuis que le courant ne passe plus entre les élus et les citoyens.

La suspension encore peut être la conséquence d'un carton rouge distribué par l'arbitre s'il y avait encore un directeur dans ce jeu de dupe. Enfreindre les lois par contre ne vaut pas suspension mais peine d’inéligibilité et parfois, de manière fort exceptionnelle dans ce petit monde, mise sous écrous, de quoi rire jaune et provoquer l'hilarité générale chez les manants.

La suspension de séance, pratique commune chez les excités de l'hémicycle, n'est qu'un temps de retour au calme qui ne dure guère longtemps avant de remettre le couvert et de s'empoigner de plus belle. Ce n'est sans doute pas de cela qu'il est question ici quand la sanction risque fort d'être un retour devant les électeurs, ou du moins ceux qui continuent de croire en leurs balivernes.

Si la suspension de ce combat d'arrière-garde d'une macronie en état de mort cérébrale est ni plus ni moins que la cessation des combats, une trêve sur ce champ de bataille des chiffonniers, nous devrions nous méfier puisqu'en aucune façon, Donald Trump n'est venu se mêler de l'affaire. Point de trêve sans le Saint Bernard des conflits sporadiques.

En état de suspension, le pays l'est plus sûrement que ces beaux parleurs que rien n’empêche de percevoir leurs traitements. Ils ne connaissent pas la crise et encore moins le chômage technique eux qui s'accrochent à leurs privilèges comme d'autres aux lustres dorés d'une Monarchie indigne.

Les peines plafonds pour nos lumières qui sortent de derrière les fagots un argument suspensif après avoir magistralement méprisé la colère d'un peuple qui arpentait les rues. La lumière serait donc venue, non pas devant l'expression du désarroi populaire mais plus sûrement devant le risque pour eux de se voir privés de leur bâton de maréchal.

Autres suspensions qui peuvent sans doute être évoquées tant elles sont nombreuses parmi ce petit personnel de l'orgueil et de la vanité, ce sont toutes ces décorations factices et usurpées qui pendouillent aux revers de leurs vestes. Il serait grand temps qu'ils découvrent que les médailles ont leur revers et qu'un retournement de situation peut renvoyer tout ce petit monde à la maison.

Voilà bien la seule suspension qui leur pend au nez si la colère dépasse les bornes ou la Borne. Il y a des potences qui tendent le cou aux jusqu'aux boutistes de la farce. Ils découvriraient mais sans doute un peu tard, les vertus du mouvement de balancier pour qui est suspendu au bout d'une corde raide. Voilà sans doute manière peu académique de dénouer la crise même s'il ne faut pas exclure cette hypothèse qui ferait perdre la tête à beaucoup.

En attendant, nous restons suspendus aux prochains rebondissements d'une situation ubuesque qui ne laisse que ce misérable personnel politique dans l’expectative. De notre côté, il y a longtemps qu'à leur propos nous chantons : « Moi je m'en balance ! ».

Illustration 2

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