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Billet de blog 13 décembre 2025

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N'est-ce qu'un dérapage verbal ?

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Où l'expression de l'inconscient ?

Illustration 1
© Sanaga

« S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors...Surtout des bandits masqués. »

Qui un jour aurait pu être traînée devant les tribunaux pour détournement de mineur dans l'exercice d'une profession ayant un rapport d'autorité avec un mineur de moins de quinze ans, se sent éminemment solidaire d'un tiers, accusé de viol et bénéficiant d'un non-lieu. Dans les deux cas, la justice n'est pas passée, ce qui crée des liens tout autant qu'un sentiment de solidarité quand des citoyens entendent mettre malgré tout en accusation un personnage qui est passé entre les gouttes.

Une affaire fait grand bruit dans le Landerneau des amis du pouvoir quand le dérapage verbal d'une très haute personnalité a été filmé et diffusé malencontreusement par une agence qui avait obtenu par copinage l'exclusivité de la communication de celle que l'on peut qualifier de première dame de France, sous toute réserve.

C'est justement le contexte scabreux d'accusations ignominieuses mettant en doute sa féminité qui a sans doute justifié un dérapage verbal qui mériterait une analyse psychanalytique. Deux termes employés lors d'images qui n'ont pas été volées, faut-il le rappeler, attestent que la problématique du genre n'est pas totalement réglée.

Ce « sales connes » si disgracieux qu'il soit dans une telle bouche n'en renvoie pas moins à ce CON qui occupe bien des supputations de la part de personnes mal intentionnées à l'égard de cette pauvre femme. Que ce terme soit désormais sur toutes les lèvres (si j'ose écrire) n'en fait pas moins référence à ce réceptacle féminin qui aurait été investi de force par cet humoriste digne de la nouvelle scène du rire.

Lui associer l'adjectif « Sales » démontre que tout n'est pas propre dans ces histoires ou du moins dans un inconscient qui, dans une situation de forte pression, a accolé ces deux termes sans le moindre barrage. Notons que personne n'est à l'abri de tels dérapages et qu'il serait aisé de passer l'éponge si un second propos, venait semer le trouble dans les esprits.

Ce foutre fait tache, à plusieurs titres du reste. D'une part dans le contexte de l'accusation de sévices sexuels d'un individu qui ne donne pas dans la dentelle et d'autre part dans la bouche d'une femme dont la féminité est honteusement ébranlée par d'indignes insinuations. Il y aurait grand bénéfice pour l'image de cette dame de ne point sombrer dans un langage de charretier qui de plus sous-entend, qu'elle pourrait user d'un pouvoir qu'elle n'a en aucune façon pour mettre à la raison les contemptrices de son petit protégé bien sous tout rapport.

Enfin, cerise sur le fardeau, cette référence aux bandits masqués interroge sur le sens véritable que cette personnalité entend donner à son propos. On peut supposer qu'elle fait référence à un comportement relevant pour elle d'une forme de terrorisme idéologique, ce qui, compte tenu de sa position, mettrait en branle les services de l'état pour réduire au silence ce groupe féministe. Nous ne sommes pas loin d'un abus de pouvoir, terme d'autant plus surprenant, qu'en théorie cette personne ne dispose d'aucun pouvoir.

Cette affaire sordide renforce une fois encore ce terrible sentiment d'une représentation qui fait fi des règles et des principes, qui se pense au-dessus des lois et des convenances tout en vivant totalement hors sol. Le fait de la Princesse dans une monarchie dispendieuse, indifférente au peuple et véritablement incompétente, éclate ici de manière spectaculaire.

En une tout autre époque, la première dame de France payait ses notes d'électricité et ne s'autorisait aucune saillie publique. Il est vrai que cette personne aurait pu donner des leçons de dignité et d'honneur à celle que je ne voudrais pas accabler d'avantage, elle s'en charge si bien elle-même à longueur d'intervention, de sorties, et de ténébreuses affaires.

Illustration 2
© Julien Couty

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