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Billet de blog 16 août 2018

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En bordée sur la portée

Avec les Fous de Bassan.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quand le paludier se fit mousse

Illustration 1

Le hasard a conduit mes pas vers les Fous de Bassan. Je ne disposais que de deux jours au Pouliguen afin d’y déposer en villégiature ma sœur avant que de poursuivre ma route vers la pointe extrême de notre pays. Je m’étais enquis de leur programme sur leur site, lequel indiquait un spectacle le samedi à Batz sur Mer, trop tard pour moi hélas. J’en étais réduit à une simple rencontre par inadvertance quand j’entendis résonner quelques accords que je ne manquai pas de reconnaître.

Sur la jetée, un podium dressé, accueillait la joyeuse troupe en préparatif pour le concert du soir. La balance terminée, je m’approchai de leur président qui me reconnut tout en m’avertissant que le soir-même, sa chorale allait chanter pour la seconde fois un des textes que je le leur avais envoyé : Les Paludiers.

Naturellement, pour moi, le programme était tout trouvé. Adieu le concert de jazz à La Baule, c’est vers le Pouliguen que mes pas allaient me conduire. J’arrivai une vingtaine de minutes en avance, déjà quelques fidèles se pressaient, les uns apportant leur pliant, les autres s’accaparant les places assises, afin de profiter du spectacle dans de bonnes conditions. Tous sont des fidèles, des gens du pays qui suivent depuis plus de quinze ans, cette sympathique chorale locale.

Les estivants arrivèrent plus tard. Beaucoup s’arrêtaient par curiosité, bien peu repartaient tant ils étaient agréablement surpris puis captivés par cet ensemble qui vous emporte à la fois par sa qualité vocale, son enthousiasme communicatif, la simplicité de ses membres et la diversité de son répertoire. À la fin du concert, une foule compacte se pressa devant le podium et réclama des rappels qui n’en finissaient pas.

J’attendais le cœur battant le passage de mes Paludiers. Je connaissais par le cœur l’ensemble du programme, reconduction de ce disque que le président m’avait envoyé en guise de remerciement et que j’écoute en boucle tant il est réussi. Je redoutais, le temps passant, que mes Paludiers fussent mis à la trappe tant le répertoire était déjà copieux. Il n’en fut rien, ils attendaient seulement leur tour …

Je ne reconnaissais par mon texte, non pas qu’il fut trahi mais bien parce que la mélodie choisie lui donnait une toute autre couleur. C’est la grande qualité d’un mélodiste de non seulement habiller un texte mais tout autant l’habiter autrement, agissant comme un décorateur qui transforme en profondeur un univers. Jean-Jacques Vaugondy avait réussi son coup de main de maître, quoi de plus normal du reste puisqu’il était le facteur des paludiers, les connaissant forcément bien mieux que moi. Il m’avoua, lui qui ne lit pas la musique, devoir beaucoup à ses deux compères musiciens du groupe, Michel son comparse à cordes ? et surtout Nathalie l’accordéoniste et chef de chœur de l’ensemble.

Le concert terminé après moult rappels, je retrouvai le mélodiste. Il connaissait tant de mes textes que je n’en revenais pas. Il s’établit entre nous une complicité de vieux camarades alors que c’était la première fois que nous nous rencontrions. Je fus naturellement convié au petit pot de fin de concert du groupe, se retrouvant au café des halles, ouvert spécialement pour accueillir tardivement les choristes.

Si la sobriété fut à l’ordre du jour, la fête se tint autrement. Chansons et contes résonnèrent jusqu’à tard dans ce café au décor marin. Nous étions en harmonie, le groupe m’avait adopté. Je ne peux que me réjouir de cette incroyable rencontre. Le lendemain, j’envoyai à nouveau des textes en fonction des attentes de ce drôle de facteur musicien, un autodidacte comme je les aime.

Nous nous sommes promis de nous revoir, d’envisager un concert commun durant lequel, lors d’un intermède, le conteur viendrait apporter son grain de sel au pays des Paludiers. Je ne serais qu’un petit mousse parmi ces hommes et femmes de l’Océan. Il n’est pas à rougir de la chose, tout simplement se laisser embarquer dans une nouvelle aventure, improbable certes mais si exaltante.

Enchantement leur.

Quelle soirée !

Je ne remercierai jamais assez le bonheur ,sur cette terre , de rencontrer sur ma route des gens de qualité pour exprimer la Vie , tu es de ceux là ! peut- être n'y a -t-il pas de hasard , que de plaisir de partager avec ses amis le meilleur de soi .

De ce fait , je ne te cache pas que déjà des mélodies se profilent en lisant tes textes sacrément inspirés .

Merci encore et au plaisir de se revoir !  @+JJ

Illustration 2

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