À tous ceusses qui dégoisent à mon propos

Le qu'en dira-t-on

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À tous ceusses qui dégoisent à mon propos

Prétendant sans vergogne que j'déblatère

Qu' mes histoires vont toujours à vau l'eau

Ben calées contre ma langue d'vipère

J'peux point leur donner tout à fait tort

Vu qu'avec moi tout va d'travers

Et qu'avant même d'arriver au port

On m'traite déjà de pauvre misère …

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C'est une question d'tournure d'esprit

Une manière d'regarder le monde

Qui pousse à me faire des tas d'ennemis

Tout partout et surtout à la ronde

Parce qu'dire ses quatre vérités

Même avec une belle faconde

Ça provoque grande alacrité

Chez ceux qui tombent sous ma fronde

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À franchement parler ça m'amuse

D'les tourmenter toutes ces canailles

Car après tout c'est eux qui abusent

À nous prendre toujours pour d'la piétaille

Plutôt que d'leur fait référence

J'les considère pire que racaille

Manière de jouer de l'insolence

Pour les r'mettre sur de bons rails

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Ils se consolent en s'disant tout de go

Qu'jsuis le roi de la bêtise

Un pauvr'd'esprit, un berlodiot

Qu'la simple jalousie attise

C'est sûr qu'ça leur épargne

De s’appesantir sur mes sottises

Que je profère jamais avec hargne

Pour pointer leur insondable couardise

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J'continuerons itou à point m’aplatir

D'vant les riches, les groux et les puissants

En dépit de c'qu'ils peuvent m'avanir

En usant d'leur entregent

J'm'frons toujours nécessité

D'les abaisser et d'les ternir

D'les couvrir de mes insanités

Pour à mon tour, tous les salir

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Et quand ben mêm auront raison de moié

Et finiront pas me faire taire

Il se peut qu'au l'orée d'un bois

Y'aura encore un âne pour braire

Un compagnon de médisance

Qui rien que pour me plaire

Reprendra le flambeau d'la dissidence

Pour à son tour régler leus affaires ...

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