Coup de théâtre ...
Quelques planches dessus deux tréteaux
La société et ses défauts
Jouent une étrange comédie
Et parfois sa tragédie
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De leurs masques alors grimés
Les comédiens ne font que jouer
Pour eux, la falsification
Aux rires fait invitation
Agrandissement : Illustration 2
Que le public s'autorise
Énormément de méprises
Cette autre interprétation
Provoque la consternation
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Le pouvoir baisse le rideau
Quand la pièce devient fardeau
La censure condamne au silence
L'auteur et son impertinence
Agrandissement : Illustration 3
Les planches deviennent échafaud
Se faisant souffleur, le bourreau
Tient alors le haut de l'affiche
Avec sa guillotine fétiche
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La scène tranche dans le vif
Par ce glissement agressif
On coupe alors le texte
Toujours sous d'affreux prétextes
Agrandissement : Illustration 4
Un acteur y perd la tête
Une chute autant qu'une défaite
Tandis qu'un public assoiffé
Hue le malheureux décoiffé
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La seule représentation
D'un figurant dans l'action
Sa tête choit dans le panier
Devant quelques brigadiers
Agrandissement : Illustration 5
Dans la foule, avide de sang
Ce spectacle c'est du nanan
On y flatte les plus bas instincts
Quand la mort passe pour un festin
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L'abolition n'est pas la fin
De cet effroyable destin
La haine refait surface
Parmi de nombreux rapaces
Il faut s'attendre c'est certain
Au retour de l'affreux refrain
Des multitudes hurlant « À mort ! »
Contre tous ceux qui leur font tort
Agrandissement : Illustration 7
Échafaud : Ouvrage provisoire de charpente, permettant aux ouvriers du bâtiment de travailler en hauteur sur des plates-formes (on dit aujourd’hui Échafaudage). Construction provisoire soutenant des gradins, destinée aux spectateurs d’une représentation, d’une cérémonie. Estrade sur laquelle jouent des comédiens. Estrade pour les exécutions.