Mais que va-t-il faire dans cette galère ?

Les latrines de la raie publique.

Tous les médias de cette étrange nation n'évoquent que cette visite qui à défaut de faire couler beaucoup d'encre, va mettre à bas les fondements de notre pauvre raie publique. Le garde des sots en personne s'est fendu d'une visite à la prison de la Santé pour remplir ou plus exactement vider sa fonction de toute substance démocratique et converser avec le meilleur d'entre eux en ce domaine.

Le dard en main, sans pudeur, notre joyeux drille de la politique s'est mis en demeure de vider les seaux hygiéniques des cellules réservées aux notabilités. La tâche s'avère de toute première importance pour rétablir l'honneur d'une classe politique qui n'est plus dans les petits papiers de la population en feignant d'ignorer à quel point le peuple exècre désormais cette bande de parasites.

C'est un pauvre bougre au bout du rouleau qui a sollicité son intervention, espérant que l'éclairage médiatique portée à cette visite lui permettra de remonter sur le trône après avoir lavé son honneur ignominieusement sali. Il est vrai que les latrines de ce pouvoir contiennent bien des souillures qu'il convient d'évacuer au plus vite.

Confiant en sa bonne étoile sous une lune décroissante, le bon garde des sots a déclaré qu'il entendait se retrousser les manches pour redonner au repris de justice en question, le lustre de son glorieux passé. L'homme déclara devant les micros tendus pour l'occasion : « Il n'est jamais Qatar pour se couvrir le chef de cendre ! »

Cette formule énigmatique a suscité bien des interprétations, toutes tendues vers l'idée fixe de blanchir celui qui est si injustement condamné par une horde de juges rouges. Mettre les doigts dans le pot, qu'il soit de chambre ou de confiture ne devrait pas tourner à la déconfiture et à l'affaire d'État. La corruption est généralisée dans ce merveilleux microcosme et à ce titre, la décision de justice relève d'une mesure parfaitement aléatoire tant les postulants à la mise sous écrous sont innombrables.

Le garde des sots à ce titre constitue le parangon de cette clique qui n'a jamais eu les fesses propres. En agissant de la sorte, il scelle définitivement le mariage indéfectible entre pouvoir d'un côté, corruption et prévarication de l'autre. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette clarification spectaculaire et de cet aveu implicite que nous sombrons dans les basses fosses de l'éthique avec cette cohorte de gredins.

Il se peut que les admirateurs du plus célèbre prisonnier depuis le masque de fer, s'indigne de mon propos. Ils feraient mieux de se pencher sur le langage excrémentiel qu'ils utilisent pour évoquer notre magistrature en oubliant que la séparation des pouvoirs n'est pas qu'un effet de manche.

Ils soutiennent sans vergogne qui a profité honteusement de subsides aux origines douteuses pour emporter une élection. Le même individu a usé de toute son influence afin que la Coupe du Monde de football ait lieu au Qatar, pays qui, tout comme la Libye sont des soutiens précieux du terrorisme international.

Vous voyez bien dans quelle fange baigne cette clique soutenue par des médias qui sont devenus les torche-culs de la vérité. Il convient de s'indigner de toute cette campagne de soutien qui ressemble à la conjuration des sots et des imbéciles de notre République. Il est grand temps de crever l’abcès et de vider toutes les déjections des différentes bandes organisées qui aspirent au pouvoir.

Ne nous leurrons pas, les autres tendances politiques ne sont pas exemptes elles aussi de ces détritus de la conscience et de la morale.