Les exemples dans la nature.
Dans les années 60, j'étais demi-pensionnaire dans un lycée du sud-ouest éloigné de mon domicile. Le soir je couchais chez une "logeuse".Par ailleurs, elle s'occupait de 4 enfants placés chez elle par la DASS.
Mais là n'est pas mon propos. Ce couple habitait à 30 m du lycée dans une petite villa avec un grand jardin autour. C'était un peu l'arche de Noë, un cheval, des cochons, des poules des canards des chats et une chienne, Mirka. Mirka avait une disposition "marternelle" digne d'une assistante de famille d'accueil de la DASS pour animaux, si elle avait existé.
Lorsque ma logeuse achetait des poussins au marché pour qu'ils deviennent des poulets, elle les mettait dans la niche de Mirka. Mirka s'en occcupait comme une mère poule. On pouvez la voir se promener avec sa couvée dans la maison ou dans le jardin. Elle les surveillait, repoussant tout intru, qu'ils soient chat, coq ou canard. Lorsqu'elle allait se coucher dans sa niche, la douzaine de poussins se blotissait contre elle comme de vrais petits chiots.
Leurs liens ne s'arrîtaient pas là. Les poussins devenus des poulets encombrants, se disputaient leur place dans la niche, devenue trop petite, de Mirka. Et, à l'âge adulte, il n'était pas rare d'en voir deux ou trois trainaient encore derrière elle, jusqu'à ce que le dernier finisse en poulet rôti pour les enfants de la DASS de ma logeuse et de son mari.
De nouveau, des poussins arrivaient du marché. Et, pendant les 3 ans où mes parents me louèrent la chambre chez les patrons de Mirka, je fus sans cesse émerveillé par cette douceur de la nature. Douceur où la filiation et la génétique n'avaient rien à faire dans cette histoire.