CADTM (avatar)

CADTM

Comité pour l'Abolition des Dettes Illégitimes

Abonné·e de Mediapart

179 Billets

0 Édition

Billet de blog 5 septembre 2025

CADTM (avatar)

CADTM

Comité pour l'Abolition des Dettes Illégitimes

Abonné·e de Mediapart

L’austérité, une guerre de classe au nom de la dette

Dans la plupart des pays d’Europe occidentale, centrale et de l’Est mais aussi en Amérique du Nord, les gouvernements imposent ou tentent d’imposer une vague supplémentaire d’attaques contre les droits sociaux de la majorité de la population.

CADTM (avatar)

CADTM

Comité pour l'Abolition des Dettes Illégitimes

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
© Photo : Man with a Hoe, 1860–1862, Jean-François Millet, CC, Getty, https://www.getty.edu/art/collection/object/103RGZ

Des coupes budgétaires sont effectuées dans les dépenses sociales, dans la coopération internationale, dans les investissements publics, dans la lutte contre la crise écologique, dans les dépenses de santé, de solidarité. Par contre, sont encouragées la hausse des dépenses liées au remboursement de la dette publique, l’augmentation des dépenses pour mener des politiques inhumaines en matière migratoire, la croissance brutale des dépenses d’armement. Au point que, dans l’UE, les dépenses d’armement ne sont pas prises en compte pour calculer le déficit public.

Depuis quand doit-on se serrer la ceinture ?

Les années 1980 et 1981 marquent l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher au Royaume-Uni, et de Ronald Reagan aux États-Unis. Leurs élections consacrent le début de l’hégémonie néolibérale, idéologie selon laquelle la présence de l’État dans l’économie doit être minimale et au service du secteur privé. Depuis près de cinquante ans, les populations des Nords traversent des périodes d’austérité budgétaire durant lesquelles leurs droits sociaux et économiques sont attaqués [1]. Dans le même temps, nous observons une chute du taux d’imposition des plus riches et des bénéfices des entreprises. Aux États-Unis, en 1950, les 0,01% les plus riches payaient 70% d’impôts sur le revenu, les 1% les plus riches 50%, et les 10% les plus riches 37%. Les niveaux d’imposition de ces catégories sociales ont chuté pendant les années 1970 et 1980. La tendance à la réduction de l’imposition des plus riches ne fut pas propre aux États-Unis. Au Royaume-Uni, le taux marginal supérieur de l’impôt sur le revenu – c’est-à-dire le taux le plus élevé auquel la tranche supérieure des revenus d’un contribuable peut être imposée – était de 98% dans les années 1970 [2]. Ce même taux est tombé à 40% dans les années 1990, après le passage dévastateur de Margaret Thatcher. La tendance fut globalement la même dans le monde entier, à des degrés différents [3].
L’uniformisation des taux d’imposition sur le revenu fut accompagnée – notamment sous l’influence du FMI et de la Banque mondiale – du développement des impôts indirects, comme la taxe sur la valeur ajoutée. Celle-ci frappe tout le monde au même pourcentage et touche proportionnellement davantage les plus pauvres, car ils dépensent l’entièreté de leurs revenus dans des produits de consommation de tous les jours. Il est donc parfaitement faux de dire que les populations les plus pauvres ne paient pas d’impôt.
L’État délaisse de plus en plus son rôle de régulateur [4] et se laisse dépasser par la croissance des entreprises, banques, compagnies d’assurance, fonds de pensionfonds d’investissement dont le pouvoir d’action est devenu mondial. Le fonds BlackRock gérait 11 500 milliards de dollars d’actifs [5] à la fin de l’année 2024 [6]. Petit à petit, les gouvernements ont cédé des pans entiers de ce qu’ils géraient à ces acteurs.

L’idéologie néolibérale s’est répandue partout dans le monde dans les années 1980 et 1990, via les conditionnalités de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international aux Suds, ou à travers le processus de construction européenne en Europe. L’UE s’est construite en plein tournant néolibéral, c’est donc logiquement qu’elle en porte les stigmates. Citons quelques exemples.

  • L’article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne [7] interdit à la Banque centrale européenne de prêter directement aux États. Pour emprunter, les États doivent désormais passer par les banques ou par les marchés financiers. Ces intermédiaires appliquent un taux d’intérêt qui dépend de la note du pays auprès des agences de notation. Ces dernières sont totalement acquises à l’idéologie néolibérale et notent les États comme si elles étaient dans la peau d’un créancier [8]. Plus un État privatise, plus il s’attaque au salaire minimum et aux indemnités de chômage, plus il repousse l’âge de départ à la retraite, plus sa note sera bonne. Plus un État mène des politiques dans l’intérêt du plus grand nombre – hausse des impôts proportionnels, hausse du salaire minimum, larges investissements dans la bifurcation écologique, politiques d’aides aux personnes à la rue ou aux personnes migrantes – plus sa note sera dégradée. Plus sa note est dégradée, plus les taux d’intérêt auxquels il pourra se financer auprès des banques et des marchés financiers seront élevés.
    En s’interdisant de se financer directement auprès de leur banque centrale, les États de l’Union européenne se sont privés de politique monétaire et se placent sous la coupe d’un instrument de contrôle néolibéral extrêmement puissant.
  • Par l’adoption du Pacte de stabilité et de croissance adopté en 1997, les États de l’Union européenne sont censés limiter leurs déficits publics à 3% de leur PIB et leur dette publique à 60% de leur PIB (limite largement dépassée par plusieurs États aujourd’hui). Ces limites, qu’elles soient respectées ou non, sont un moyen de pression très efficace contre les gouvernements qui souhaiteraient utiliser de l’argent public pour réaliser d’importants investissements dans les services publics, pour augmenter le salaire minimum où avancer l’âge de départ à la retraite [9]. Le Pacte de stabilité et de croissance permet de justifier la baisse des budgets de l’éducation, de la santé, la casse des hôpitaux, le recul de l’âge de départ à la retraite, les réformes du chômage et les privatisations par une « nécessaire réduction de l’endettement public ». Il arrive régulièrement qu’un ministre alerte sur le niveau de dette publique, disant que le pays risque une dégradation de sa note par les agences de notation. C’est souvent une manière de préparer les esprits à un nouveau recul de leurs droits économiques et sociaux.
    Pour faire respecter ces règles, des mécanismes de surveillance et de sanction ont été mis en place par la Commission européenne, qui peut punir un État membre pour déficit excessif [10]. Les sanctions infligées peuvent aller jusqu’à 0,5% du PIB, ce qui représente une amende de plus d’un milliard d’euros pour la majorité des pays de l’Union européenne [11].

Agiter la dette publique pour justifier une série de reculs sociaux montre bien que la politique économique ne dépend pas de choix démocratiques, mais de nécessités comptables en faveur de la classe capitaliste. Les partisan·es des politiques de relances économiques favorables à plus de justice sociale et environnementale sont décrédibilisés en étant qualifiés de « populistes », de doux rêveurs, manquant de sérieux. Pourtant, lors des élections présidentielles de 2022 en France, la France insoumise a été la seule force politique représentée au parlement à proposer un programme chiffré au cours d’une émission de plusieurs heures [12].
Selon la Commission européenne et les médias dominants, il n’y a pas d’alternative à l’austérité au sein de l’Union européenne. Jean-Claude Juncker, ancien Président de la Commission européenne, de 2014 à 2019, est celui qui résume le mieux cette fausse évidence : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » [13].

Résumons le cercle vicieux néolibéral et antidémocratique imposé depuis près de 50 ans dans l’Union européenne :
1) Les États de l’Union européenne sont limités par les textes européens dans leur possibilité de s’endetter
2) Ils n’ont pas le droit d’emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne ou de leur propre banque centrale.
3) Ils doivent donc passer par les banques ou les marchés financiers pour se financer.
4) Les intérêts auxquels ils se financent sont déterminés par les marchés financiers, qui peuvent s’appuyer (ou non) sur les notes données par les agences de notation.
5) Partant de cette réalité, il est facile pour un gouvernement ou un média d’agiter le risque de hausse des taux d’intérêt, donc de hausse de la dette publique pour imposer des politiques néolibérales.

Voici le bilan des recettes austéritaires imposées à la Grèce par la Troïka au nom de la réduction de la dette publique : entre 2008 et 2014, la mortalité infantile a augmenté de 42,8%. Les suicides ont explosé (+44%), tout comme les dépressions (+272,7%), le chômage (+190,5%) et même… la dette (+36,5%) [14] …

Les gagnants

Au fil du processus de libéralisation de l’économie, le capital et les revenus se concentrent dans une minorité de mains. En France, entre 2003 et 2024, le patrimoine cumulé par les 500 plus gros propriétaires d’entreprises et leur famille a été multiplié par 6 [15]. Les montants versés aux actionnaires du CAC 40 sous forme de dividendes ou de rachats d’action ont augmenté de 216%. En revanche, le salaire minimum n’a augmenté que de 3% en 20 ans et le nombre de personnes décédées dans la rue a augmenté de près de 50% entre 2013 et 2023 [16].

Les profiteurs du néolibéralisme – des ultrariches et/ou chefs de grandes entreprises – sont très souvent des hommes blancs qui accèdent à des positions vectrices de revenus, car ils grandissent dans des familles qui leur fournissent du capital financier, culturel et social [17]. Les études et l’emploi occupés sont un moyen pour eux de transformer le capital acquis à la naissance et de légitimer leur place dans la société, masquant le privilège hérité derrière un pseudo-mérite.
Il est nécessaire que les pouvoirs publics mettent les moyens pour corriger ce déterminisme social qui reproduit les inégalités raciales et de genre. Avec les gouvernements fascistes et libertariens qui pullulent dans le monde entier, c’est tout l’inverse qui se produit. Par exemple, au Brésil, les revenus des personnes blanches sont en moyenne 70 % plus élevés que ceux des Afro-descendant·es [18]. Aux États-Unis, un ménage noir moyen ne possède que 15,8% des richesses d’un ménage blanc moyen [19].

Les perdant·es

Les politiques d’austérité menée au nom du remboursement de la dette affectent de manière spécifique des groupes déjà marginalisés et précarisés : les personnes racisées [20], migrantes, LGBTQUIA+, âgées isolées, vivant loin des centres urbains, une proportion très importante de femmes [21]…

Prenons l’exemple des inégalités de genre. Le système capitaliste cantonne les femmes – en premier lieu les femmes racisées – dans des métiers dévalorisés par la société. Elles sont largement majoritaires dans les métiers de la reproduction sociale (métiers ou activités de la sphère privée destinés à reproduire la force de travail ou les lieux de travail, ou à libérer du temps pour que des personnes travaillent, exemple : ne pas pouvoir travailler pour un salaire car c’est, dans certains cas, incompatible avec la nécessité de s’occuper de ses enfants, être femme de ménage, employé·es de crèche, aide à la personne) [22], ou du care. Elles font le ménage, s’occupent des personnes âgées, des enfants, des malades. Elles le font dans la sphère professionnelle – en étant sous-payées – et dans la sphère privée, gratuitement. Sans elles, les dominant·es du système capitaliste, qui occupent des postes valorisés par la société, ne pourraient pas s’y trouver. Sans les personnes invisibles qui nettoient les lieux où ils passent à 5 heures du matin, qui font à manger à la cantine de leur entreprise, sans leur compagne qui prend soin d’eux, fait le ménage et s’occupe des enfants – quand ce n’est pas une nounou sous-payée qui s’en occupe – ces personnes ne pourraient pas vivre comme elles le font.

Dans l’Union européenne, 81,8% des hommes qui ont trois enfants, dont un de moins de six ans, occupent un emploi, contre seulement une femme sur deux dans la même situation [23]. Autrement dit, une mère de trois enfants, dont un de moins de 6 ans, sur deux, reste au foyer pour s’occuper des enfants. Cette position est moins valorisée socialement que l’occupation d’un emploi. D’autre part, car cela crée une dépendance financière envers l’homme du foyer, et davantage de vulnérabilité pour les femmes confrontées à la violence masculine. Quand elles ont accès au marché de l’emploi en temps plein, les femmes sont moins bien rémunérées que les hommes. En France, le salaire moyen des femmes est 24,4% inférieur à celui des hommes [24].

En résumé, l’activité des hommes et femmes blanc·hes du haut de l’échelle sociale, valorisé·es par la société, sont basées sur l’exploitation des femmes – particulièrement des femmes racisées – qui se trouvent de l’autre côté de l’échelle et dévalorisées.

Sans austérité

Quand un gouvernement mène des politiques de gauche, quand il finance les services publics, il participe à corriger cette situation. Par exemple, en finançant des métiers du soin via l’ouverture de postes de fonctionnaires, il va un peu mieux valoriser financièrement et socialement les activités assignées aux femmes. En effet, les femmes sont majoritaires dans les secteurs de la santé et de l’enseignement. En France, environ 70% des enseignant·es sont des femmes. Dans l’OCDE, elles occupent 75% des emplois dans le secteur du care [25]. D’autre part, en finançant des crèches, des cantines ou autres services de soins, l’État rémunère une partie du travail gratuit réalisé par les femmes dans la sphère privée (préparer à manger, s’occuper des enfants, etc). Toutefois, ce sont souvent des femmes racisées et/ou précarisées qui occupent ces métiers (cantine, crèches). Elles restent mal payées et dévalorisées socialement.

Avec austérité

À l’inverse, l’austérité se traduit par une diminution drastique des dépenses dans les services publics du soin et d’éducation. Les coupes budgétaires génèrent une réduction du nombre de personnes travaillant dans les secteurs liés à la reproduction sociale. Ces dernières, et notamment les femmes racisées, subissent ces politiques à la fois en tant que travailleuses (elles doivent faire face à des licenciements, des journées de travail plus longues, des conditions plus précaires, une insécurité accrue au travail) et en tant que bénéficiaire (les coupes dans les services de soin privent les femmes d’un accès aux services de base et augmentent leur quantité de travail non rémunéré dans la sphère privée pour compenser). Par exemple, la fermeture d’une crèche va autant impacter les travailleuses de cette crèche qui vont perdre leur emploi, que les mères qui y avaient inscrit leurs enfants. Elles vont devoir trouver d’autres solutions. Il est possible qu’elles quittent à leur tour leur travail, où qu’elles prennent un emploi à temps partiel, pour avoir du temps pour s’occuper de leur enfant.

Une proportion importante des politiques d’austérité retombe donc sur les femmes, qui perdent leurs emplois et compensent le retrait de l’État par leur travail gratuit. Ce travail gratuit les empêche d’occuper des emplois stables et à temps plein, et les rend parfois dépendantes de leur compagnon. Précisons ici que nous ne souhaitons pas une société où tout travail de reproduction sociale est salarié et où les femmes ou les hommes ne s’occuperaient pas de leurs enfants. Nous militons pour une reconnaissance de ce travail essentiel, à la fois en terme financier et de prestige social. Nous militons également pour que les hommes prennent leur part dans ce travail gratuit au sein des couples. Nous n’idéalisons pas le monde du travail et sommes pour une réduction généralisée du temps de travail au vu de la nécessité de décroître, du progrès technique des dernières décennies et du nombre croissant de jobs inutiles dans le secteur tertiaire [26]. Nous ne militons pas pour que toute la société occupe un emploi à temps plein, mais déplorons le fait que le travail de reproduction sociale – principalement réservé aux femmes – qu’il soit gratuit ou non, est socialement et financièrement dévalorisé.

L’auteur remercie Eric Toussaint et Jeanne Schuster pour leurs relecture et leurs conseils.

Par Maxime Perriot


[1] Éric Toussaint, «  Au Sud comme au Nord, de la grande transformation des années 1980 à la crise actuelle  », CADTM, 8 septembre 2009, Consulté le 8 avril 2025, https://www.cadtm.org/Au-Sud-comme-au-Nord-de-la-grande.

[2] Ibid, p.169.

[3] Ibid.

[4] Les mouvements entre les acteurs de la finance internationale étaient réellement contrôlés par les États avant les années 1970. La fin des années 1970, les années 1980, 1990 et 2000 ont marqué la fin progressive mais très rapide de ce contrôle.

[5] En général, le terme «  actif  » fait référence à un bien qui possède une valeur réalisable, ou qui peut générer des revenus. Dans le cas contraire, on parle de «  passif  », c’est-à-dire la partie du bilan composé des ressources dont dispose une entreprise (les capitaux propres apportés par les associés, les provisions pour risques et charges ainsi que les dettes).

[6] Caroline Mignon, «  BlackRock signe une nouvelle année exceptionnelle  », Les Échos, 15/01/2025, consulté le 23 avril 2025, https://www.lesechos.fr/finance-marches/gestion-actifs/blackrock-signe-une-nouvelle-annee-exceptionnelle-2142685.

[7] Voir la version consolidée du TFUE, article 123, https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:12008E123.

[8] Sur ce sujet, lire Yvette Krolikowski, «  Carton jaune pour la France  », 4 mai 2023, Blog de Médiapart, consulté le 17 avril 2025, https://blogs.mediapart.fr/cadtm/blog/040523/carton-jaune-pour-la-france-lagence-de-notation-fitch-degrade-sa-note.

[9] La Commission européenne a réformé le Pacte de stabilité et de croissance pour permettre davantage d’investissement dans la transition écologique et numérique. Ainsi, la Commission peut éviter une procédure pour déficit excessif à un État qui dépasserait les plafonds mais qui aurait investi dans ces domaines considérés comme prioritaire par la Commission. Néanmoins, pour le CADTM, cette dérogation est largement insuffisante et favorise une politique de capitalisme vert que le CADTM combat. De plus, en 2025, la Commission en retirant les dépenses d’armement du calcul du déficit vient d’introduire une nouvelle dérogation qui va de fait réduire les dépenses liées combattre la crise écologique et va augmenter les dépenses génératrices de guerre, de destruction et d’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

[10] Le Pacte de stabilité et de croissance a été suspendu pendant trois ans suite à la pandémie de Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il est de nouveau en vigueur depuis le 30 avril 2024.

[11] «  Cahier de revendications communes : Sur la dette et la nécessité d’un réel contrôle citoyen sur la finance au niveau européen  », mars 2020, p.56.

[12] Voir, «  Émission chiffrage du programme de Jean-Luc Mélenchon  », 12 mars 2022, https://www.youtube.com/live/dxlwKdKSAtg?si=VSN7UwGS8RinCFhO

[13] Cédric Mathiot, Juncker a-t-il vraiment déclaré un jour qu’il ne pouvait y «  avoir de choix démocratique face aux traités européens  »  ?, Libération, 14 juin 2028, https://www.liberation.fr/checknews/2018/06/14/juncker-a-t-il-vraiment-declare-un-jour-qu-il-ne-pouvait-y-avoir-de-choix-democratique-face-aux-trai_1659020/.

[14] Thomas Porcher, L’économie pour les 99%, Stock, 2025, 160 p.

[15] Observatoire des inégalités, via CADTM France, op.cit. p.14.

[16] Chiffres du Collectif Les morts de la rue, 12e rapport annuel, 2024.

[17] Pierre Bourdieu, «  La Distinction  », Les Éditions de Minuit, 1979.

[18] Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística (2019), Desigualdades Sociais por Cor ou Raça no Brasil (en portugais). https://www. ibge.gov.br/estatisticas/sociais/populacao/25844-desigualdades-sociais-por-cor-ou-raca.html

[19] A. Aladangady, A. C. Chang et J. Krimmel (2023), Greater wealth, greater uncertainty : Changes in racial inequality in the survey of consumer finances. https://www.federalreserve.gov/econres/notes/feds-notes/greater-wealth-greater-uncertainty-changes-in-racial-inequality-in-the-survey-ofconsumer-finances-20231018.html.
Ces deux chiffres sont tirées de Oxfam, «  Multinationales et inégalités multiples  », 2024, p.9, https://oi-files-d8-prod.s3.eu-west-2.amazonaws.com/s3fs-public/2024-01/Davos%202024%20Report%20-%20French_0.pdf.

[20] «  Une personne «  racisée  » désigne un individu susceptible d’être assigné à un groupe minoritaire, et d’être victime de discriminations : dans ce contexte, la «  race  » n’est pas considérée comme biologique, mais elle est une construction sociale qui sert à exclure certaines catégories qui subissent le racisme.  » Source : Asmaa Maad, «  Racisé  », «  privilège blanc  », intersectionnalité  » : le lexique pour comprendre le débat autour des réunions non mixtes, 2021, Le Monde, https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/03/31/racise-privilege-blanc-intersectionnalite-le-lexique-pour-comprendre-le-debat-autour-des-reunions-non-mixtes_6075153_4355770.html#:~:text=Une%20personne%20%C2%AB%20racis%C3%A9e%20%C2%BB%20d%C3%A9signe%20un,cat%C3%A9gories%20qui%20subissent%20le%20racisme.

[21] Nous utiliserons le terme «  femmes  » comme catégorie analytique, qui permet de montrer les grandes lignes des effets genrés de l’austérité dans un monde organisé autour de dualismes de genre. Ce terme inclut les personnes qui se reconnaissent dans cette réalité sociale et politique, ou y ont été assignées, mais peut également inclure selon le sujet, les personnes queer. Son utilisation ne se veut pas essentialiste, ni invisibilisante de la pluralité de genre, des sexualités et des oppressions qui en résultent. Ces deux phrases sont tirées de Camille Bruneau, Sacha Gralinger, «  Mais qui dépend de qui  ? In(ter) dépendances et dette patriarcale  », Revue Fig, décembre 2023, https://www.cadtm.org/Mais-qui-depend-de-qui-in-ter-dependances-et-dette-patriarcale.

[22] Sur le sujet, lire Tithi Bhattacharya, «  Qu’est-ce que la théorie de la reproduction sociale  ?  », CADTM, 13 mai 2019, https://www.cadtm.org/Qu-est-ce-que-la-theorie-de-la-reproduction-sociale#:~:text=Le%20but%20de%20la%20th%C3%A9orie,’analyse%20de%20%C2%AB%20processus%20%C2%BB. Lire également, Tithi Bhattacharya et Sigrid Vertommen, «  Reproduction sociale et le féminisme des 99%  », CADTM, 25 février 2019, https://www.cadtm.org/Reproduction-sociale-et-le-feminisme-des-99.

[23] Source : Eurostat, Taux d’emploi des adultes par sexe, tranche d’âge, niveau d’éducation atteint, nombre d’enfant et âge du plus jeune enfant, consulté le 22 avril 2025, https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/LFST_HHEREDCH__custom_16341518/default/table?lang=fr.

[24] Sébastien Michiels, Arnaud Natal, Isabelle Guérin, Timothée Narring, «  Sur l’Urgence de la Mesure de la dette des ménages  », Novembre 2024, p.12. https://hal.science/hal-04832903v1/file/note.pdf. Données issues de OBSERVATOIRE DES INÉGALITÉS. (2024). À travail égal, salaire égal  ? [Accédé le 21 novembre 2024]. Observatoire des Inégalités. Tours. https://www.inegalites.fr/femmes-hommes-salaires-inegalites

[25] Ibid. Données issues de OXFAM. (2020). Celles qui comptent : Reconnaître la contribution considérable des femmes à l’économie pour combattre les inégalités [Consulté le 21 novembre 2024]. Oxfam International. Nairobi. https: / / policy - practice.oxfam.org/fr/resources/celles-qui-comptent-reconnaitre-la-contribution-considerable- des-femmes-a-leconomie-pour-combattre-les-inegalites/

[26] Sur ce sujet, lire David Graeber, Bullshit Jobs, Les Liens qui libèrent, 2019.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.