L'article https://www.mediapart.fr/journal/france/190317/trois-villes-de-gauche-et-un-sentiment-dabandon nous donne une photographie de ce qu'on entendu et vu les journalistes dans ces trois villes encore de gauche.
C'est un article magnifiquement écrit. Qui dresse un constat très amer. Mais ce constat on le connaissait déjà. La gauche a tellement trahi que les électeurs de gauche n'y croient plus, plus du tout. Même en Mélenchon qui a tenté et tente encore de fédérer de convaincre qu'il ne fera pas ce qu'on fait ceux qui, prédécesseur ont presque utilisé les mêmes mots mais sans aller toutefois jusqu'à où il va aujourd'hui.
C'est affreusement triste tous ces ouvriers, toutes ces personnes, nous tous, désabusés, déstructurés, individualisés, à la merci des bonimenteurs qui feront le pire du pire. Qui nous achèverons ! qui éteindront pour longtemps la flamme de l'espoir dans nos vies. Combien de temps faudra-t-il ensuite pour voir renaitre après cette dernière trahison de la parole politique (le mandat des Le Pen) la flamme de la révolution citoyenne ? Combien de morts ? Combien de souffrance ? Combien d'injustice encore ?
Mais ma tristesse est encore plus grande à vous lire. Vous commentateurs, critiques des médias tout azimute, livrer un témoignage est une prise de position politique certes, mais ces gens qu'ils ont rencontrés, ne les avez-vous vous-même jamais rencontrés ? Ce tableau de misère sociale, économique, et d'espérance, ne le connaissez-vous donc pas vous même pour croire que Médiapart se livrerai corps et âme à la lutte de tous contre tous ? Je suis consterné, abasourdi par vos propos, qui voudraient qu'on vous serve une contre-soupe aux merdias mais toujours une soupe !! Médiapart n'aurait comme rôle de donner à voir une France imaginaire pour rassurer les gauchos ? Les électeurs du Front National existent et ils votent ainsi pour leurs BONNES raisons. Bien sûr ils se trompent lourdement sur les conséquences de leur vote, que Marine ne va pas ramener d'emplois, que Marine ne va pas réunir la nation, que Marine ne va pas remettre de la justice mais bien tout le contraire. Mais leur dire cela qu'est-ce que cela veut dire pour eux, pour ces électeurs ? Réfléchissez.
Ça veut dire tenter de détruire le dernier espoir qu'ils ont de changement de leur vie et de la justice sociale et contre cela ils ont raison de se battre ! Je souhaite que les électeurs du Front National reste optimistes ! que reste leur flamme d'espérance en un avenir meilleur, je ne souhaite pas que quelqu'un réussisse à les éteindre, comme sont éteints bien des politiques cyniques.
Nous devrions nous sentir unis derrière NOTRE journal que nous seul faisons vivre ! Notre dernier rempart contre Big-Brother. Ne nous querellons plus, cherchons les points communs et les forces de l'autre pour s'appuyer dessus et avancer ensemble vers ce que l'on désir tous, vivre plus heureux. Cessons de chercher les discordes trouvons les avancées communes, sollicitons la sympathie pour autrui, la solidarité entre nous. L'altruisme est ce qui fonde toute société. L'altruisme c'est le point d'achoppement de toute civilisation. Menons ce combat ensemble. Discutons de solidarité. Ne nous refermons pas les uns les autres par la peur de devoir partager. Le partage c'est ce qui nous rend tous plus riche.
Dans nos vies nous faisons tous des choix pour vivre qui vont à l'encontre du bonheur des autres car une grosse partie de notre économie est basée sur l'exploitation. L'exploitation des êtres humains, des animaux, des plantes, des sols, de la gentillesse, du pacifisme même, de la naïveté. Nous le faisons en nous disant que de toute façon si moi je ne le fais pas, quelqu'un d'autre le fera, à ma place et en récupérera les bénéfices pour lui. Pourtant il existe quand même des choses que nous nous refuserions de faire. Ces choses que nous refuserions de faire ne sont pas les même pour tous. Certains ne peuvent pas faire grand-chose sans se sentir coupable de l'avoir fait ou d'en avoir retiré un pécule, d'autres au contraire peuvent presque tout faire et voir leur morale parfaitement respecté par leur choix. D'où vient ces différences ? D'où vient la morale ? quelle est la morale que l'on souhaite partager ensemble ? Que refusons-nous de faire jusqu'où voulons-nous aller ? Quels en seront les conséquences pour le monde ? Voilà les questions essentielles auxquelles un groupe humain doit répondre pour savoir ce qu'il est préférable de faire et de choisir.
L'offre politique actuelle ET factuelle ne nous proposait plus qu'un bilan comptable à courte vue. La vision de la transformation du monde à long terme n'est pas dans les têtes "bien faites" de notre "élite". Se poser ces questions est vue comme une quasi maladie. Car les seules questions qui vaillent d'après cette "élite" sont : comment j'obtiens le pouvoir, comment je gagne beaucoup d'argent, comment je prends des parts de marchés... Comment je réponds aux besoins... Et puis ces questions n'ont pas de sens puisqu'il suffit que mon voisin ne se les posent pas pour défaire en une minute ce qu'il a fallu des millénaires à construire. La déduction est donc exploitée du mieux que l'on peut car sinon c'est l'autre qui nous exploitera ou qui exploitera ce que l'on convoite.
Pourtant, peu de gens accepteraient de tuer de sang-froid, pourtant peu de gens refuseraient de violer, de torturer, pourtant dans certains contextes beaucoup de gens le font ! Et ce ne sont pas plus que nous des monstres ! Non. C'est la morale collective qui le leur permet. C'est l'idée que l'on se fait de ce qu'est capable l'autre de faire qui nous fait ou non faire ce que l'on fait.
Il faut de tout urgence reverser la morale !
Les riches sont les immoraux car il existe des gens pauvres. Les travailleurs les destructeurs car il faut détruire pour créer. Les suicidés les bienfaiteurs car ils nous rappellent à la vie. Les médecins les tueurs car sans eux nous ne serions pas si nombreux. Les gens simples les intelligents car ils savent le bonheur relatif, les ouvriers les maîtres car il faut être grand pour accepter de se soumettre, les bonniches les sages car mieux vaut contenter le belliqueux.